Guerre au Soudan: frappes aériennes à Khartoum et combats au Darfour

Des fumées s'élèvent au loin autour du district de Khartoum Bahri au milieu des combats en cours, le 14 juillet 2023. (Photo, AFP)
Des fumées s'élèvent au loin autour du district de Khartoum Bahri au milieu des combats en cours, le 14 juillet 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Guerre au Soudan: frappes aériennes à Khartoum et combats au Darfour

  • Des habitants ont signalé que des drones des FSR avaient visé le plus grand hôpital de Khartoum, au lendemain d'une attaque similaire contre le même établissement ayant fait cinq morts et 22 blessés selon l'armée
  • Depuis mi-avril, les combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les FSR du général Mohamed Hamdane Daglo ont fait au moins 3 000 morts et plus de 3 millions de personnes déplacées

WAD MADANI: Des frappes aériennes ont visé Khartoum dimanche et des combats font rage dans la région du Darfour (ouest), au moment où la guerre entre l'armée et les paramilitaires au Soudan entame son quatrième mois, sans aucun signe d'apaisement.

Dans la capitale, des avions de combat de l'armée ont "ciblé des bases" appartenant aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui ont "répliqué avec des armes anti-aériennes", ont indiqué à l'AFP des témoins.

Des habitants ont signalé que des drones des FSR avaient visé le plus grand hôpital de Khartoum, au lendemain d'une attaque similaire contre le même établissement ayant fait cinq morts et 22 blessés selon l'armée.

Depuis mi-avril, les combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les FSR du général Mohamed Hamdane Daglo ont fait au moins 3 000 morts et plus de 3 millions de personnes déplacées.

Au Darfour, vaste région déjà meurtrie dans les années 2000 par une guerre civile, des témoins ont fait état dimanche de "violents affrontements avec plusieurs types d'armes" dans la ville de Kas.

Les habitants de cette ville du Darfour-Sud ont affirmé que des paramilitaires avaient pillé des maisons, tandis que dans un communiqué, les paramilitaires ont salué leur "victoire" à Kas.

Plusieurs sources ont fait état de massacres de civils et d'assassinats à caractère ethnique au Darfour, imputés aux paramilitaires et aux milices arabes alliées.

Samedi, les FSR ont réfuté "catégoriquement" un récent rapport de l'ONG Human Rights Watch sur l'exécution sommaire d'"au moins 28 membres de l'ethnie Massalit" - un groupe minoritaire non arabe - et la "destruction totale de la ville de Misterei", au Darfour-Ouest.

Imputant ces violences à un "conflit tribal de longue date", les paramilitaires ont dit "respecter le droit humanitaire international".

Au début des années 2000, le général Daglo, alors à la tête des miliciens arabes Janjawid, avait mené la politique de la terre brûlée contre des minorités ethniques au Darfour sur ordre de l'ex-dictateur Omar el-Béchir.

La guerre y a fait environ 300 000 morts, selon l'ONU, et les Janjawid ont officiellement donné naissance en 2013 aux FSR.

Les atrocités de l'époque ont valu à M. Béchir d'être inculpé par la Cour pénale internationale, notamment pour génocide.

Le procureur général de la Cour a lancé une nouvelle enquête sur les crimes de guerre présumés commis pendant les combats actuels, en particulier les violences sexuelles et les ciblages de civils en raison de leur appartenance ethnique.


Syrie: le tombeau de l'ancien président Hafez al-Assad incendié

Des combattants rebelles brandissent le drapeau de la révolution sur la tombe brûlée du défunt président syrien Hafez al-Assad, dans son mausolée situé dans le village ancestral de Qardaha, dans la province occidentale de Lattaquié, le 11 décembre 2024, après que des factions de l'opposition ont pris d'assaut le mausolée et l'ont incendié. (AFP)
Des combattants rebelles brandissent le drapeau de la révolution sur la tombe brûlée du défunt président syrien Hafez al-Assad, dans son mausolée situé dans le village ancestral de Qardaha, dans la province occidentale de Lattaquié, le 11 décembre 2024, après que des factions de l'opposition ont pris d'assaut le mausolée et l'ont incendié. (AFP)
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  • Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal sur la côte méditerranéenne a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi
  • Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, est devenu président

Qardaha, Syrie: Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal sur la côte méditerranéenne a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi.

Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, est devenu président. Celui-ci a fui la Syrie avant la prise de Damas dimanche par des rebelles.

Situé dans un mausolée de la région alaouite de Lattaquié, le tombeau de Hafez al-Assad a été incendié par des combattants rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A l'intérieur de la structure surmontée d'un dôme majestueux et orné de décorations gravées dans la pierre, des hommes brandissaient le drapeau de la révolution syrienne.

Le sanctuaire, élevé au sommet d'une colline de ce fief de la famille Assad, était étroitement gardé.

Il abrite les tombes d'autres membres de la famille Assad, dont le frère de Bachar al-Assad, Bassel, qui était censé succéder à Hafez mais est mort dans un accident de voiture en 1994.

Dimanche, les rebelles ont pris la ville de Damas à la faveur d'une offensive éclair lancée le 27 novembre, mettant fin à plus de 50 ans de règne du clan Assad, issu de la minorité alaouite.

La direction des factions rebelles a appelé mardi "les formations militaires et les civils" de la région côtière à "ne pas confisquer d'équipements, d’armes ou de véhicules publics".

Elle a mis en garde la population contre "toute tentative de s’approcher des institutions publiques, des casernes militaires ou d’y pénétrer, sous peine d’être tenu responsable et sanctionné".


Le chef de l'aviation met en avant le rôle des jeunes dans la sécurité

M. Al-Duailej s'exprimait lors d'une session pour les jeunes en marge de la semaine de la sécurité de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Oman (SPA).
M. Al-Duailej s'exprimait lors d'une session pour les jeunes en marge de la semaine de la sécurité de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Oman (SPA).
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  • Abdulaziz Al-Duailej, le président de l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite, a déclaré que les jeunes jouaient un rôle vital dans le renforcement de la sécurité de l'aviation civile.
  • Il a déclaré que la sûreté aérienne n'était pas seulement une question de systèmes et de procédures, mais une responsabilité partagée qui dépend des technologies modernes et d'une vision créative.

RIYAD : Abdulaziz Al-Duailej, le président de l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite, a déclaré que les jeunes jouaient un rôle vital dans le renforcement de la sécurité de l'aviation civile.

M. Al-Duailej s'exprimait lors d'une session destinée aux jeunes en marge de la Semaine de la sécurité de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Oman, selon l'agence de presse saoudienne. Cet événement se tient jusqu'au 12 décembre.

Il a déclaré que la sûreté aérienne n'était pas seulement une question de systèmes et de procédures, mais une responsabilité partagée qui dépend des technologies modernes et d'une vision créative.

M. Al-Duailej a ajouté que l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) avait établi des normes précises en la matière. Grâce à des initiatives telles que « Next Generation of Aviation Professionals », elle vise à responsabiliser les jeunes par le biais de programmes de formation et d'opportunités professionnelles.

Il a déclaré que la jeune génération pouvait tirer parti de technologies telles que l'intelligence artificielle et le big data pour développer des systèmes de sécurité plus efficaces et plus efficients. Il a également souligné l'importance de promouvoir l'équilibre entre les sexes dans le secteur de l'aviation.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: appel à l'aide de secouristes pour obtenir les plans de "prisons secrètes"

Des hommes circulent à vélo dans une rue d'Alep, au nord de la Syrie, le 11 décembre 2024. (AFP)
Des hommes circulent à vélo dans une rue d'Alep, au nord de la Syrie, le 11 décembre 2024. (AFP)
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  • Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mardi avoir demandé l'aide de l'ONU pour obtenir du président déchu Bachar al-Assad qui a fui la Syrie, les plans des "prisons secrètes" dans le pays
  • Chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, M. Assad s'est réfugié avec sa famille chez l'allié russe, selon les agences russes dimanche

BEYROUTH: Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mardi avoir demandé l'aide de l'ONU pour obtenir du président déchu Bachar al-Assad qui a fui la Syrie, les plans des "prisons secrètes" dans le pays.

Chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, M. Assad s'est réfugié avec sa famille chez l'allié russe, selon les agences russes dimanche.

"Nous avons adressé une demande à l'ONU par l'intermédiaire d'un médiateur international pour exhorter la Russie à faire pression sur le criminel (...) Bachar al-Assad", a déclaré le chef des Casques Blancs, Raed al-Saleh, sur le réseau social X.

Il a expliqué vouloir obtenir "les cartes des emplacements des prisons secrètes et les listes nominatives des détenus, afin que nous puissions y accéder le plus rapidement possible".

Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie déclenchée par la répression brutale de manifestations prodémocratie, plus de 100.000 personnes ont péri dans les prisons syriennes, notamment sous la torture, estimait en 2022 l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A la même époque, l'OSDH rapportait qu'environ 30.000 personnes avaient été détenues dans la prison tristement célèbre de Saydnaya, à une trentaine de kilomètres de Damas, dont seulement 6.000 avaient été relâchées.

Amnesty International, de son côté, a recensé des milliers d'exécutions et dénonce "une véritable politique d'extermination" à Saydnaya, un "abattoir humain".

Dès qu'ils sont entrés à Damas dimanche, les rebelles syriens ont annoncé avoir pris le contrôle de la prison de Saydnaya et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions du pouvoir.

Les Casques blancs ont annoncé mardi la fin des opérations de recherche dans cette prison, où ils soupçonnaient l'existence de cachots souterrains.

Mais les familles restent convaincues qu'un grand nombre de leurs proches se trouve encore dans les sous-sols de la prison.

"La sauvagerie et les crimes indescriptibles perpétrés par l'ancien régime d’Assad sont inqualifiables", a ajouté Raed al-Saleh.