Classement Expat Insider 2023: l’Arabie saoudite surpasse les États-Unis

Alors que les États-Unis et l'Arabie saoudite figurent en milieu de classement, le Mexique a été désigné comme pays leader mondial des expatriés, suivi de près par l'Espagne et le Panama. (Fichier/Facebook)
Alors que les États-Unis et l'Arabie saoudite figurent en milieu de classement, le Mexique a été désigné comme pays leader mondial des expatriés, suivi de près par l'Espagne et le Panama. (Fichier/Facebook)
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Classement Expat Insider 2023: l’Arabie saoudite surpasse les États-Unis

  • L'Arabie saoudite, avec sa communauté d'expatriés dynamique, se classe à la 28e place, devant des pays comme les États-Unis (30e), la France (33e) et l'Allemagne (49e)
  • Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman se classent parmi les meilleurs endroits où vivre pour les expatriés dans la région Mena

LONDRES: L'Arabie saoudite a été élue comme l'un des meilleurs endroits où vivre pour les expatriés, surpassant les États-Unis, selon les conclusions d’un nouveau rapport.

Selon l'enquête Expat Insider 2023, l'Arabie saoudite, avec sa communauté d'expatriés dynamique, se classe à la 28e place, devant des pays comme les États-Unis (30e), la France (33e) et l'Allemagne (49e).

Ce classement provient du rapport d’Expat Insider 2023 d'InterNations, la plus grande communauté d'expatriés au monde, qui offre une perspective unique sur le monde à travers le regard des expatriés.

Alors que les États-Unis et l'Arabie saoudite figurent en milieu de classement, le Mexique a volé la vedette comme leader mondial des expatriés, suivi de près par l'Espagne et le Panama.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Bahreïn a obtenu la neuvième place, suivi de près par les Émirats arabes unis (EAU) et Oman, qui se sont classés respectivement 11e et 12e. Le Koweït se retrouve au bas du classement, occupant la 53e place.

L'étude, qui a été envoyée à plus de 12 000 expatriés dans 172 pays, demandait aux participants d'évaluer divers facteurs selon différents critères: la qualité de vie, la facilité d'installation, le travail à l'étranger, les finances personnelles et l'indice Expat essentials, qui couvre le logement, l'administration, la langue et la vie numérique.

Alors que l'Arabie saoudite figure en bonne place dans diverses catégories, comme le travail à l'étranger (14e) et l’Expat essentials (9e), elle a obtenu des résultats inférieurs en termes de qualité de vie (40e) et de facilité d'installation (32e), signalant ainsi des domaines spécifiques qui pourraient être améliorés pour faire du pays une destination plus attrayante pour les personnes vivant à l'étranger.

Il a été confirmé que les États-Unis étaient une destination de choix pour les perspectives d'emploi et l’avancement professionnel, tout en ne répondant pas à l’attente dans les domaines des finances personnelles, de la qualité de vie et des soins de santé, les États-Unis étant classés à la 52e place dans cette catégorie, juste devant l’Irlande.

La première place du Mexique a été obtenue grâce à ses scores élevés dans les sous-catégories de convivialité locale et d'adaptation culturelle. Le pays se classe systématiquement dans les cinq premiers depuis que l’étude a débuté en 2014. Le deuxième pays sur le podium est l'Espagne, suivie du Panama.

Bahreïn, le pays le mieux classé de la région Mena, a obtenu le meilleur score pour l’indice Expat essentials et a fait un bond important en matière de finances personnelles, gagnant 19 places par rapport à 2022. Près de la moitié des expatriés à Bahreïn  se sont montrées satisfaites du coût de la vie, une progression importante comparativement à l'année précédente.

Les EAU ont raté de peu le top 10, en raison de leur faible score dans la sous-catégorie environnement et climat. En dépit de leur climat désertique rigoureux, les EAU ont brillé dans la catégorie des points essentiels pour les expatriés, conservant leur deuxième place par rapport à l'année dernière.

Oman, qui se classe juste derrière les EAU à la 12e place, a obtenu de bons résultats dans les sous-catégories Expat essentials et logement, de nombreux expatriés affirmant qu'il était relativement facile de trouver une maison à Oman avec un prix abordable.

Le Koweït, en revanche, apparaît au bas de la liste, les expatriés exprimant leur mécontentement quant à la qualité de vie, aux options de loisirs et à leur capacité à exprimer ouvertement leur opinion. De nombreuses personnes interrogées ont également déclaré avoir du mal à nouer des amitiés au Koweït.

Il est intéressant de noter que la moitié des pays du top 10 pour l’indice Expat essentials étaient arabes, ce qui indique la facilité d'installation des expatriés, même sans maîtrise de la langue locale. Dans cette sous-catégorie, l'Arabie saoudite a cependant raté le top 10, se classant 17e.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.