Israël évoque un retour dans l'Unesco, selon une source diplomatique

La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, prononce un discours pour annoncer la demande des États-Unis de revenir dans l'institution, au siège de l'UNESCO à Paris, le 12 juin 2023. (Photo, AFP)
La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, prononce un discours pour annoncer la demande des États-Unis de revenir dans l'institution, au siège de l'UNESCO à Paris, le 12 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 20 juillet 2023

Israël évoque un retour dans l'Unesco, selon une source diplomatique

  • Mercredi, le ministre des Affaires étrangères israélien Eli Cohen, dans le cadre d'une visite en France, a rendu visite à la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay
  • Israël s'est retiré de l'Unesco en 2017, quelques heures après les Etats-Unis, qui sous Donald Trump accusaient l'organisation onusienne pour la culture, l'éducation et la science de « parti pris anti-israélien»

PARIS: Israël "évoque" son potentiel retour au sein de l'Unesco, une organisation qu'il avait quittée en 2017-2018 en même temps que les Etats-Unis, a-t-on appris jeudi auprès d'une source diplomatique au sein de l'institution onusienne, mais non confirmée de source israélienne.

Mercredi, le ministre des Affaires étrangères israélien Eli Cohen, dans le cadre d'une visite en France, a rendu visite à la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay, a-t-on appris auprès de l'ambassade d'Israël à Paris et de l'Unesco.

Durant cette rencontre, M. Cohen a "évoqué la question du retour d'Israël à l'Unesco", ce à quoi Mme Azoulay a répondu que "la décision d'un retour d'Israël appartient aux autorités israéliennes", a indiqué à l'AFP un diplomate de l'Unesco.

De son côté l'ambassade déclare que "lors de cette réunion, ils se sont entretenus sur la coopération entre Israël et l'organisation internationale dans le domaine de la lutte contre l'antisémitisme et la promotion de la culture à la tolérance".

Par ailleurs, toujours selon l'ambassade, Mme Azoulay "a affirmé qu'elle travaille à dépolitiser l'organisation et considère que le retour d'Israël revêt une grande importance", et M. Cohen "a évoqué le sujet de la politisation de l'organisation et de son instrumentalisation cynique par les Palestiniens".

Israël s'est retiré de l'Unesco en 2017, quelques heures après les Etats-Unis, qui sous Donald Trump accusaient l'organisation onusienne pour la culture, l'éducation et la science de "parti pris anti-israélien".

"L'Unesco est devenue le théâtre de l'absurde où l'on déforme l'histoire au lieu de la préserver", avait justifié à l'époque le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

"Depuis 2009, l'Unesco a fait voter 71 résolutions condamnant Israël contre 2 pour l'ensemble des autres pays dans le monde. C'est scandaleux", avait encore affirmé en 2018 M. Netanyahu, depuis lors revenu au pouvoir.

Le retrait israélien et américain de l'Unesco est effectif depuis décembre 2018.

L'Unesco avait notamment provoqué la fureur israélienne en juillet 2017 en inscrivant la Vieille ville d'Hébron sur la liste du patrimoine mondial en danger et en caractérisant Hébron, en Cisjordanie occupée, de ville islamique, alors que les juifs, dont quelques centaines y vivent aujourd'hui retranchés au milieu de 200.000 Palestiniens, y revendiquent une présence de 4.000 ans.

En 2011, l'Unesco avait admis la Palestine comme membre à part entière de l'institution.

Washington est redevenu pleinement membre de l'Unesco mi-juillet, un retour s'inscrivant dans un contexte général de rivalité croissante avec la Chine, alors que Pékin souhaite transformer l'ordre multilatéral international mis en place après la Seconde guerre mondiale, dont l'Unesco est une émanation.

Les Etats-Unis avaient déjà quitté l'Unesco en 1984, sous Ronald Reagan, invoquant l'inutilité supposée et les débordements budgétaires de l'organisation qu'ils avaient ensuite réintégrée en octobre 2003.

Lors de l'entretien, les deux dirigeants ont évoqué la situation des sites du patrimoine juif en Cisjordanie, selon l'ambassade.

"Les sites du patrimoine juif en Judée-Samarie (nom donné à la Cisjordanie par Israël, ndlr) ont été endommagés et pillés, et l'Unesco, qui est responsable de la préservation des sites du patrimoine dans le monde entier, devrait agir pour empêcher les dommages aux sites qui représentent l'histoire du peuple d'Israël", a déclaré M. Cohen, cité dans le communiqué.

"J'ai par ailleurs demandé à la Secrétaire générale de l'Unesco de coopérer avec Israël et d'autres pays dans la protection des sites juifs en Israël et à travers le monde", a-t-il ajouté.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.