Le chef de l'ONU appelle à repenser les opérations de maintien de la paix

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'adresse aux médias sur l'effondrement de l'initiative céréalière de la mer Noire, au siège des Nations Unies à New York, le 17 juillet 2023. (Photo Ed JONES / AFP)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'adresse aux médias sur l'effondrement de l'initiative céréalière de la mer Noire, au siège des Nations Unies à New York, le 17 juillet 2023. (Photo Ed JONES / AFP)
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Publié le Vendredi 21 juillet 2023

Le chef de l'ONU appelle à repenser les opérations de maintien de la paix

  • Les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas être un succès quand il n'y a pas de paix à maintenir», a insisté Antonio Guterres
  • Dans ce contexte, il appelle à une «réflexion globale sur l'avenir des opérations de maintien de la paix de l'ONU», évoquant des modèles plus «souples», avec des «stratégies de sortie appropriées»

NATIONS UNIES : Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à réfléchir à l'avenir des opérations de maintien de la paix, soulignant leurs «limites» dans un monde de plus en plus fragmenté et marqué par une évolution des conflits.

Le maintien de la paix de l'ONU «a contribué à sauver des millions de vies», notamment en «aidant à préserver des cessez-le-feu et en protégeant des civils des violences», a-t-il déclaré en présentant son «nouvel agenda pour la paix».

«Mais des conflits de longue date toujours pas résolus, encouragés par de complexes facteurs nationaux, géopolitiques et transnationaux, ainsi qu'un décalage persistant entre les mandats et les ressources, ont mis en lumière ses limites», a-t-il reconnu.

«Les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas être un succès quand il n'y a pas de paix à maintenir», a-t-il insisté. Ni sans des mandats «clairs» et «réalistes» du Conseil de sécurité.

S'il ne cite aucun pays, sa note d'orientation intervient quelques semaines après que le Conseil de sécurité a mis un terme à la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (Minusma), à la demande surprise de Bamako qui l'accusait de ne pas répondre à ses besoins de lutte contre le terrorisme.

Mais les Casques bleus ne sont ni une force antiterroriste, ni un outil d'imposition de la paix.

Or «la fragmentation des conflits, qui impliquent souvent des groupes armés non étatiques, des gangs criminels, des terroristes et des opportunistes, a augmenté le besoin pour des opérations d'imposition de la paix multinationale, de contre-terrorisme et anti-insurgés», a souligné le secrétaire général.

Dans ce contexte, il appelle à une «réflexion globale sur l'avenir des opérations de maintien de la paix de l'ONU», évoquant des modèles plus «souples», avec des «stratégies de sortie appropriées».

Pour pallier les limites onusiennes, il encourage organisations régionales ou sous-régionales à déployer de leur côté des missions d'imposition de la paix, en particulier en Afrique.

La situation «justifie que l'on mette en place des opérations de nouvelle génération, à savoir des missions d'imposition de la paix et des opérations antiterroristes qui seraient dirigées par des pays africains», avec mandat du Conseil de sécurité, explique-t-il.

De manière plus générale, il note que «les conflits sont devenus plus complexes, meurtriers, et plus difficiles à résoudre».

«L'an dernier a vu le nombre le plus élevé de décès liés à des conflits depuis trois décennies», a-t-il déploré, appelant notamment à davantage de mesures de prévention ou à l'élimination des armes nucléaires.

Ces propositions font partie d'une série de 11 documents sur divers thèmes préparés par le secrétaire général dans la perspective du «sommet de l'avenir» en 2024.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."