Biden fait pression sur les géants de la tech pour règlementer l'intelligence artificielle

Le président américain Joe Biden parle d'intelligence artificielle (IA), dans la Roosevelt Room de la Maison Blanche à Washington, le 21 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden parle d'intelligence artificielle (IA), dans la Roosevelt Room de la Maison Blanche à Washington, le 21 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

Biden fait pression sur les géants de la tech pour règlementer l'intelligence artificielle

  • Joe Biden a assuré vendredi vouloir encadrer «avec responsabilité et sécurité» le développement de l'intelligence artificielle
  • Les craintes liées à cette puissante technologie s'intensifient

WASHINGTON: Joe Biden a assuré vendredi vouloir encadrer "avec responsabilité et sécurité" le développement de l'intelligence artificielle (IA) lors d'une réunion à la Maison Blanche avec les géants de la tech, qui se sont engagés à combattre tant les cyberattaques que la fraude.

"L'intelligence artificielle constitue une énorme, énorme promesse d'incroyables opportunités, mais elle présente aussi des risques pour notre société, notre économie et notre sécurité nationale", a déclaré le président américain.

Aux côtés des dirigeants d'Amazon, Anthropic, Google, Inflection, Meta, Microsoft et OpenAI, Joe Biden a affirmé que "le groupe ici (présent) sera essentiel pour guider cette innovation avec responsabilité et sécurité".

Alors que ces sept entreprises se sont engagées à respecter "trois principes qui doivent être fondamentaux au développement de l'intelligence artificielle", à savoir la sûreté, la sécurité et la confiance, Joe Biden a salué leur engagement à "pousser une innovation responsable".

"Nous verrons plus de changements technologiques dans les 10 prochaines années ou même dans les prochaines années que nous n'en avons vu au cours des 50 dernières années. Cela a été une révélation étonnante pour moi", s'est ému le président démocrate.

Craintes

Mais les craintes liées à cette puissante technologie s'intensifient, des dangers pour les consommateurs (fraude) et les citoyens (désinformation) au risque de perdre de nombreux emplois.

Concrètement, ces sept entreprises ont notamment promis de tester leurs programmes informatiques en interne et en externe avant leur lancement. Elles se sont également engagées à investir dans la cybersécurité et à partager des informations pertinentes sur leurs outils, y compris d'éventuelles failles, avec les autorités et les chercheurs.

Elles doivent aussi "développer des techniques solides pour s'assurer que les utilisateurs savent quand des contenus ont été générés par de l'IA, comme un système de marquage en filigrane", ajoute la Maison Blanche.

Jusqu'à présent, les principales entreprises concernées se sont montrées plutôt réticentes à l'idée d'ajouter de telles marques sur les contenus créés avec leurs programmes.

Les fausses photographies et les montages perfectionnés ("deepfake") existent depuis des années, mais l'IA générative, capable de produire du texte et des images sur simple requête en langage courant, fait craindre un déferlement de faux contenus en ligne.

Ceux-ci peuvent servir à fabriquer des arnaques ultra crédibles ou encore à manipuler l'opinion. Une perspective particulièrement inquiétante à l'approche de la présidentielle américaine de 2024.

«Cadre international»

Le comité de soutien de Ron DeSantis, grand rival de Donald Trump dans la course à l'investiture du parti républicain, a déjà utilisé dans un spot publicitaire une fausse voix générée par intelligence artificielle et ressemblant à s'y méprendre à celle de l'ancien président.

"Nous devons actionner tous les leviers du gouvernement fédéral afin d'encadrer" ce secteur et "travailler" avec le Congrès afin de légiférer, a déclaré le chef de cabinet de la Maison Blanche, Jeff Zients, au site d'informations Axios.

Il a ajouté qu'une loi est nécessaire pour disposer d'expertise au sein du gouvernement fédéral et pour "avoir l'autorité réglementaire pour tenir le secteur privé responsable de ses actions".

Les tensions politiques actuelles au Congrès -- où les républicains tiennent la Chambre -- rendent l'adoption de nouvelles lois sur l'IA peu probables dans l'immédiat, mais le gouvernement a indiqué travailler à un décret sur la sécurité dans ce domaine.

Les engagements de l'industrie obtenus par l'administration de Biden sont "un premier pas important", selon Paul Barrett, directeur adjoint du Center for Business and Human Rights de l'université de New York.

"Mais comme ils ne sont pas soumis à sanction en cas de non respect, il est vital que le Congrès vote sur des lois rapidement", a-t-il ajouté.

La Maison Blanche a également assuré qu'elle travaillait avec des alliés à l'étranger pour rechercher "un cadre international solide pour régir le développement et l'utilisation de l'IA" dans le monde.

Le sujet était au premier plan lors du G7 au Japon en mai, et la Grande-Bretagne s'apprête à organiser un sommet international sur l'IA, sans doute à l'automne prochain.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com