Extraction minière sous-marine: objectif de finir les règles en 2025

Des militants participent à un rassemblement "Look Down action" pour stopper l'exploitation minière en eaux profondes devant le Parlement européen à Bruxelles, le 6 mars 2023. (Photo, AFP)
Des militants participent à un rassemblement "Look Down action" pour stopper l'exploitation minière en eaux profondes devant le Parlement européen à Bruxelles, le 6 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

Extraction minière sous-marine: objectif de finir les règles en 2025

  • Le Conseil, qui jusqu'à présent ne délivre que des contrats d'exploration, planche depuis dix ans sur ce code minier qui doit encadrer l'éventuelle exploitation de minerais convoités, nichés dans les grands fonds marins
  • Mais il reste encore beaucoup de travail pour accoucher d'un texte, ce qui entraine un vide juridique depuis l'expiration d'une date butoir cruciale il y a quelques jours

NATIONS UNIS: L'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) a adopté vendredi une feuille de route visant à l'adoption en 2025 des règles encadrant l'extraction minière sous-marine, au grand dam des ONG qui réclament un moratoire sur une activité qu'elles accusent de menacer l'océan.

Dans une décision adoptée vendredi soir après des négociations difficiles qui ont débordé de plusieurs heures, le Conseil de l'AIFM réuni en Jamaïque depuis deux semaines indique son "intention de continuer l'élaboration" de ces règles "dans l'optique de leur adoption lors de la 30e session de l'Autorité", en 2025.

"C'est un objectif indicatif", a commenté le Mexicain Juan José González Mijares, président du Conseil qui compte 36 Etats membres.

Le Conseil, qui jusqu'à présent ne délivre que des contrats d'exploration, planche depuis dix ans sur ce code minier qui doit encadrer l'éventuelle exploitation de minerais convoités, nichés dans les grands fonds marins des zones hors des juridictions nationales sous son contrôle.

Mais il reste encore beaucoup de travail pour accoucher d'un texte, ce qui entraine un vide juridique depuis l'expiration d'une date butoir cruciale il y a quelques jours.

En effet, depuis le 9 juillet, n'importe quel Etat peut déposer une demande de contrat d'exploitation au nom d'une entreprise qu'il sponsorise, suite à l'expiration d'une clause déclenchée en 2021 par Nauru, petit Etat insulaire du Pacifique, réclamant l'adoption du code minier dans les deux ans.

"Nous ne sommes plus dans un scénario de +qu'est-ce qui se passerait si+, mais de +et maintenant, qu'est-ce qui se passe", a souligné pendant la session l'ambassadrice de Nauru Margo Deiye, assurant que son gouvernement solliciterait "bientôt" un contrat d'extraction pour Nori (Nauru Ocean Resources), filiale du canadien The Metals Company qu'il sponsorise.

Alors que les membres du Conseil sont divisés sur l'interprétation de la clause, les défenseurs de l'océan s'inquiètent d'un possible feu vert à l'exploitation industrielle.

Et elles n'ont pas été rassurées vendredi.

Si le Conseil a répété que l'exploitation commerciale "ne devrait pas avoir lieu" tant que le code minier n'est pas en place, il n'a toujours pas réussi à trancher sur le processus d'examen d'une demande de contrat en l'absence de code minier.

"Cette feuille de route négociée derrière des portes fermées ne reflète pas les inquiétudes et l'opposition grandissantes à l'extraction minière sous-marine", a ainsi dénoncé Sofia Tsenikli, au nom notamment du groupement d'ONG Deep Sea Conservation Coalition, de Greenpeace et de WWF, dénonçant "la pression pour accélérer l'adoption" des règles.

"Une demande d'exploitation peut être faite à tout moment. Un moratoire est urgent et nécessaire", a-t-elle insisté.

L'Assemblée de l'AIFM et ses 167 Etats membres débattront la semaine prochaine pour la première fois d'une "pause de précaution" défendue désormais par une vingtaine de pays, dont la France, le Chili et le Brésil.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.