Guerre au Soudan: Des habitants lancent un appel aux dons pour survivre

Naamat Jabal Sayyid Hasan, 75 ans, fait cuire du pain dans une hutte en terre, comme elle le fait chaque jour, pour l'offrir aux personnes fuyant le Soudan déchiré par la guerre, dans la ville septentrionale de Wadi Halfa, près de la frontière avec l'Égypte, le 29 avril 2023. (Photo Ashraf SHAZLY / AFP)
Naamat Jabal Sayyid Hasan, 75 ans, fait cuire du pain dans une hutte en terre, comme elle le fait chaque jour, pour l'offrir aux personnes fuyant le Soudan déchiré par la guerre, dans la ville septentrionale de Wadi Halfa, près de la frontière avec l'Égypte, le 29 avril 2023. (Photo Ashraf SHAZLY / AFP)
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

Guerre au Soudan: Des habitants lancent un appel aux dons pour survivre

  • Pour venir en aide à la population, un comité de quartier à Khartoum a lancé dimanche un «appel urgent»: «Il faut qu'on se soutienne les uns les autres, donnez de la nourriture et de l'argent à ceux qui sont autour de nous»
  • La semaine dernière, le violoniste Khaled Senhouri, figure de la musique à Khartoum, est «mort de faim» à Omdourman, ville qui fait face à la capitale Khartoum, ne pouvant plus sortir de chez lui pour s'approvisionner

WAD MADANI: Le crash "technique" d'un avion a fait neuf morts dimanche soir au Soudan où des habitants appellent aux dons de nourriture pour survivre dans ce pays d'Afrique de l'Est ravagé depuis plus de trois mois par une guerre sanglante entre l'armée et les paramilitaires.

En raison des combats incessants en particulier dans la capitale Khartoum, des millions d'habitants se retrouvent bloqués chez eux et pour certains privés d'eau, notamment dans la banlieue de Khartoum-Nord. Ils n'ont de l'électricité que par intermittence et presque plus de nourriture, rapportent des habitants.

Pour leur venir en aide, un comité de quartier à Khartoum a lancé dimanche un "appel urgent" à la population: "Il faut qu'on se soutienne les uns les autres, donnez de la nourriture et de l'argent à ceux qui sont autour de nous", a écrit le comité d'al-Danaqla.

Abbas Mohammed Babiker, un habitant de Khartoum-Nord, a raconté à l'AFP que sa famille devait se limiter à un repas par jour. "Et il ne nous reste plus que de quoi tenir deux jours", a-t-il ajouté.

"Avec les combats, il n'y a plus de marché et, de toute façon, nous n'avons plus d'argent", a renchéri un autre habitant, Essam Abbas. Pour tous les fonctionnaires au moins, les salaires n'ont pas été versés depuis mars.

La semaine dernière, le violoniste Khaled Senhouri, figure de la musique à Khartoum, est "mort de faim" à Omdourman, ville qui fait face à la capitale Khartoum, ne pouvant plus sortir de chez lui pour s'approvisionner, ont rapporté plusieurs de ses amis sur Facebook.

A Port-Soudan, sur la côte Est épargnée par la guerre, neuf personnes, dont quatre soldats, sont mortes dimanche soir dans le crash d'un avion civil, annonce l'armée.

Aide humanitaire 

"Un enfant a survécu" dans le crash de cet "avion civil Antonov" dans cet aéroport, le seul en fonctionnement du pays, précise-t-elle.

Depuis le 15 avril, les raids aériens de l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les tirs d'artillerie et de drones des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont fait 3.900 morts, selon un nouveau bilan de l'ONG Acled, et 3,3 millions de déplacés et de réfugiés.

Avant la guerre, un Soudanais sur trois souffrait déjà de la faim. Aujourd'hui, plus de la moitié des 48 millions de Soudanais ont besoin d'aide humanitaire pour survivre, mais les ONG et l'ONU disent être privées d'accès.

Dimanche, à Port-Soudan, où sont désormais basés de nombreux officiels, les autorités ont annoncé la première exportation d'or du Soudan --troisième producteur d'Afrique-- depuis le début de la guerre.

Il s'agit de 226 kilogrammes envoyés aux Emirats arabes unis, principal acheteur d'or soudanais, ont indiqué des responsables lors d'une conférence de presse.

Au même moment, l'entreprise publique des Ressources minières annonçait la mort de huit mineurs dans une mine artisanale dans le même Etat de Port-Soudan.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.