LVMH, un partenaire de luxe pour les JO de Paris 2024

Bernard Arnault, le chef du plus grand groupe de luxe au monde, LVMH, prononce un discours lors d'une réunion après que LVMH a été nommé partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, à Paris le 24 juillet 2023 (Photo, AFP).
Bernard Arnault, le chef du plus grand groupe de luxe au monde, LVMH, prononce un discours lors d'une réunion après que LVMH a été nommé partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, à Paris le 24 juillet 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 25 juillet 2023

LVMH, un partenaire de luxe pour les JO de Paris 2024

  • LVMH est officiellement depuis lundi partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
  • Une première pour le numéro un mondial du luxe, qui «n'exclut pas» d'autres partenariats à l'avenir

PARIS: Cela faisait des mois que le tout-Paris des futurs JO attendait cette annonce: LVMH est officiellement depuis lundi partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Une première pour le numéro un mondial du luxe, qui "n'exclut pas" d'autres partenariats à l'avenir.

L'annonce en grande pompe a eu lieu au Grand Palais éphémère en présence du président du CIO Thomas Bach, de Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO de Paris, d'Anne Hidalgo, maire de Paris et Amélie Oudéa-Castera, ministre des Sports.

LVMH rejoint ainsi dans le club des plus gros contributeurs les groupes Orange, EDF, BPCE, Sanofi et Carrefour. Sa contribution est de 150 millions d'euros, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Grâce à l'arrivée du groupe aux 75 marques (Louis Vuitton, Dior, Moët Hennessy...) au sein des partenaires premium, le Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) boucle pratiquement son tour de table qui, avant la signature de LVMH, avait déjà réuni un milliard d'euros sur un objectif de 1,24 milliard.

«Étape fondamentale»

"Quel grand moment de réussite pour Paris 2024 ! Aujourd’hui est une étape fondamentale", a déclaré Tony Estanguet.

Le PDG de LVMH Bernard Arnault s'est, lui, déclaré "heureux qu’en plus de nos nombreuses actions de mécénat, nous puissions apporter une contribution décisive aux Jeux de Paris".

Pour la ministre des sports, il s'agit du "partenariat de tous les superlatifs, le plus grand groupe de luxe, la plus belle ville du monde", a-t-elle déclaré.

La finalisation de l'accord a pris des mois. "Il y a eu beaucoup de fantasmes sur les raisons pour lesquelles cela prenait autant de temps", a déclaré à l'AFP Antoine Arnault, Directeur de l'image et de l'environnement du Groupe LVMH.

"Nous ne souhaitions pas être un partenaire uniquement financier mais nous souhaitions avoir un rôle à jouer dans la tenue de ces Jeux olympiques", a-t-il ajouté.

Concrètement, plusieurs grandes marques de LVMH "vont être parties prenantes", a expliqué le fils de Bernard Arnault, qui cumule plusieurs casquettes dans le groupe (directeur général de Berluti, président de Loro Piana, directeur général de la holding Christian Dior SE qui contrôle le groupe LVMH).

«Édition extraordinaire»

Ainsi, le joaillier Chaumet va dessiner les médailles olympiques et paralympiques qui seront réalisées par la Monnaie de Paris.

Et Sephora sera partenaire du relais de la Flamme.

Trois autres grandes marques du groupe, Louis Vuitton, Dior et Berluti, dévoileront plus tard leurs engagements.

Selon une source proche du dossier, "Berluti sera très visible avec la délégation française", Louis Vuitton devrait s'occuper des coffrets d'emballage et de présentation des médailles et "Christian Dior aura une présence à la cérémonie d'ouverture".

Le groupe va aussi passer des partenariats avec des sportifs, le premier d’entre eux étant avec Léon Marchand, qui a battu le week-end dernier le record du monde de Michael Phelps sur le 400 m 4 nages, a annoncé Antoine Arnault.

Le groupe s'engage également auprès du Secours populaire français pour financer des licences sportives et des stages d'initiation à 1 000 jeunes de 4 à 25 ans.

"C'est la première fois que notre groupe conclut un partenariat comme celui-là, à l'échelle du groupe", a expliqué à l'AFP Antoine Arnault. Habituellement, ce sont les marques qui signent des sponsorings avec des organisations sportives, des évènements ou des sportifs.

"Le groupe a plutôt vocation à s'occuper des maisons et les conseiller, et non pas à être partie prenante lui-même de sponsoring", insiste Antoine Arnault.

Mais le numéro un mondial du luxe pourrait avoir pris goût à l'exercice: interrogé par l'AFP sur la possibilité d'un nouvel engagement pour les JO de Los Angeles en 2028, Antoine Arnault estime que "rien n'est à exclure".

"On va se concentrer pour faire de cette édition (de Paris, NDLR) une édition extraordinaire", a-t-il dit. "Il sera bien temps après les JO paralympiques, fin septembre 2024, de se remettre autour de la table des négociations".

LVMH a réalisé près de 79,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022, avec 92% de ses ventes faites à l'étranger.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
Short Url
  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
Short Url
  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Short Url
  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.