Armes à feu interdites et caméras installées pour réprimer la violence à Taïz

Les autorités de la ville yéménite de Taïz et des zones environnantes ont renforcé les mesures de sécurité, notamment l’interdiction de porter des armes et l’installation de caméras, dans le but de résoudre les problèmes de sécurité de longue date et de protéger les travailleurs humanitaires internationaux. (AFP)
Les autorités de la ville yéménite de Taïz et des zones environnantes ont renforcé les mesures de sécurité, notamment l’interdiction de porter des armes et l’installation de caméras, dans le but de résoudre les problèmes de sécurité de longue date et de protéger les travailleurs humanitaires internationaux. (AFP)
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

Armes à feu interdites et caméras installées pour réprimer la violence à Taïz

  • Plusieurs personnes ont été arrêtées et leurs armes confisquées par les forces de sécurité dans les zones rurales, qui sont en proie à la violence et à l’anarchie depuis un certain temps
  • Taïz, la troisième plus grande ville du Yémen, est assiégée par la milice houthie soutenue par l’Iran depuis le milieu de l’année 2015, après que les Houthis ont échoué à en prendre le contrôle

AL-MOUKALLA: Les autorités de la ville yéménite de Taïz et des zones environnantes ont renforcé les mesures de sécurité, notamment l’interdiction de porter des armes et l’installation de caméras, dans le but de résoudre les problèmes de sécurité de longue date et de protéger les travailleurs humanitaires internationaux.

Le lieutenant-colonel Oussama al-Charabi, porte-parole de la police de Taïz, déclare à Arab News que des véhicules transportant des dizaines d’agents de sécurité armés ont été déployés à Taïz et dans les zones rurales voisines pour faire respecter l’interdiction de porter des armes à feu et pour sécuriser la ville, quelques jours après que des hommes masqués ont tué un travailleur du Programme alimentaire mondial (PAM) à Al-Turbah, à quelque soixante-dix kilomètres au sud de la ville.

«Ces mesures font partie d’une stratégie de sécurité globale conçue pour rétablir la paix et la stabilité dans tous les quartiers de la ville», soutient M. Al-Charabi.

Plusieurs personnes ont été arrêtées et leurs armes confisquées par les forces de sécurité dans les zones rurales, qui sont en proie à la violence et à l’anarchie depuis un certain temps.
Le meurtre du ressortissant jordanien Moayad Hameidi, chef du bureau du PAM à Al-Turbah, vendredi, par deux hommes armés et masqués, a été vivement condamné. Cet événement a engendré une pression sur les services de sécurité locaux dans la ville densément peuplée et ses environs afin qu’ils prennent les mesures nécessaires pour lutter contre l’insécurité et la prolifération des armes.

Les autorités de Taïz affirment que les deux agresseurs présumés, ainsi qu’une vingtaine de personnes soupçonnées de les avoir aidés, sont actuellement interrogés pour déterminer les raisons qui les ont poussés à commettre cet acte.

«Ce que je peux dire pour le moment, c’est que l’enquête suit son cours et qu’elle a permis de recueillir des informations importantes. Les services de sécurité se chargeront de publier tous les détails pertinents», déclare Oussama al-Charabi.

Le corps de M. Hameidi a été rapatrié mardi en Jordanie depuis la ville d’Aden, dans le sud du Yémen, à bord d’un avion de l’Organisation des nations unies (ONU). Les responsables yéménites soutiennent que la campagne de sécurité à Taïz avait été planifiée deux semaines avant sa mort, mais qu’à la suite du meurtre, ils avaient accéléré sa mise en œuvre pour garantir la sécurité des travailleurs étrangers.

«Je tiens à remercier les personnes qui nous ont permis de déployer des forces dans leurs communautés, contribuant ainsi à retrouver les suspects. C'est la population qui nous motive à accomplir cette tâche», rapporte M. Al-Charabi.

Taïz, la troisième plus grande ville du Yémen, est assiégée par la milice houthie soutenue par l’Iran depuis le milieu de l’année 2015, après que les Houthis ont échoué à en prendre le contrôle en raison de la forte résistance de l’armée et des résistants alliés.

Les membres des groupes armés locaux qui ont repoussé les assauts des Houthis ont refusé de rendre les armes et ils se sont opposés à tous les efforts déployés par les forces de sécurité et les troupes militaires pour lutter contre l’insécurité et les intégrer au sein des autorités de l’État.

Ailleurs, huit personnes, dont quatre femmes, ont été tuées mardi dans une explosion à Wadi Abida, dans la province centrale de Marib.

Le site d’information Aden al-Ghad rapporte qu’un marchand d’armes local et un expert en explosifs tentaient de désamorcer un missile à l’intérieur d’une maison lorsqu’il a explosé, les tuant tous les deux, ainsi que la femme du marchand et cinq de ses enfants, dont trois filles.

Dans un autre incident mortel, également mardi, un engin explosif improvisé a tué trois soldats yéménites et en a blessé un quatrième dans le district de Moudia à Abyan. Il s’agit de la dernière d’une série d’attaques contre les forces yéménites qui combattent Al-Qaïda, indiquent des responsables locaux et des médias.

Des dizaines de soldats yéménites ont été tués par des mines terrestres et des bombes en bordure de route posées par des membres d’Al-Qaïda dans la vallée d’Omaran à Abyan depuis septembre de l’année dernière, lorsque les forces de sécurité et les troupes militaires locales ont programmé une opération conjointe pour éliminer les cachettes de longue date du groupe terroriste à Abyan et Chabwa.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.