La crise de l'électricité aggrave les souffrances des Libanais en proie à une chaleur accablante

Capture d'écran tirée d'une vidéo montrant des passagers à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, où les climatiseurs ont cessé de fonctionner pendant des heures en raison de pannes de courant, remplacés par des ventilateurs, le 24 juillet 2023. (Twitter/ @Lebanon24)
Capture d'écran tirée d'une vidéo montrant des passagers à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, où les climatiseurs ont cessé de fonctionner pendant des heures en raison de pannes de courant, remplacés par des ventilateurs, le 24 juillet 2023. (Twitter/ @Lebanon24)
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

La crise de l'électricité aggrave les souffrances des Libanais en proie à une chaleur accablante

  • Les interrogatoires et les quelques audiences encore en cours pendant les vacances judiciaires ont été interrompus en raison du mécontentement suscité par la chaleur et l'humidité insupportables
  • La crise a touché l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, où les unités de climatisation ont cessé de fonctionner pendant des heures en raison de coupures de courant

BEYROUTH: Le rationnement de l'électricité au Liban aggrave les souffrances de la population en raison de la vague de chaleur méditerranéenne qui balaye le pays avec des températures estivales étouffantes.

Les séances de travail au palais de justice de Beyrouth ont été interrompues mardi après une panne de carburant des groupes électrogènes.

Les interrogatoires et les quelques audiences encore en cours pendant les vacances judiciaires ont été interrompus en raison du mécontentement suscité par la chaleur et l'humidité insupportables.

Le frère du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé (ainsi que son assistante, Marianne Hoyek), devait comparaître devant le premier juge d'instruction de Beyrouth, Charbel Abou Samra, dans le cadre de l'enquête et de l'interrogatoire concernant des affaires de corruption dans lesquelles ils sont suspects, de même que Riad Salamé lui-même.

La panne d'électricité et la chaleur étouffante à l'intérieur du palais de justice ont toutefois entraîné la suspension de l’instruction. Les conditions de travail difficiles ont contraint les juges et les employés à quitter leurs bureaux.

La crise a également touché l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, où les unités de climatisation ont cessé de fonctionner pendant des heures en raison de coupures de courant.

Les températures élevées dans les montagnes et l'arrière-pays du Liban ont entraîné une augmentation du tourisme, avec plus d'un million d'étrangers et d'expatriés passant leurs vacances estivales dans le pays.

Des rumeurs se sont répandues en ligne, affirmant que des experts en météorologie avaient averti que les températures pourraient atteindre jusqu'à 45 °C à partir de dimanche et jusqu’à la semaine prochaine, générant ainsi une vague de chaleur sans précédent au Liban.

Michel-Antoine Afram, président de l'Agence de la recherche scientifique agronomique, a mis en garde les citoyens contre le danger des incendies de forêt.

«Les vents continus contribuent aux incendies et à leur propagation rapide», indique-t-il, soulignant «le manque de préparation du Liban pour faire face même au plus petit des incendies».

Il exhorte les autorités à suivre de près ce qui se passe «en Grèce et dans d'autres pays».

Il met également en garde contre les conséquences du «non-respect de certains citoyens envers les directives données, et de la sous-estimation de l'effet de la chaleur sur leur santé».

Il demande au gouvernement de déclarer l'état d'urgence au Liban la semaine prochaine, à partir de dimanche, ainsi que la possibilité de le renouveler en cas de persistance de la chaleur extrême.

M. Afram exhorte aussi les citoyens à éviter de quitter leur domicile ou leur lieu de travail entre 11 het 16 h, en particulier pour se rendre aux piscines et aux plages, de même qu’à porter des lunettes de soleil et des chapeaux, et à augmenter leur consommation de liquides.

Il appelle les agriculteurs à rester vigilants quant à la santé de leurs animaux, et les conducteurs à faire attention aux températures du moteur et des freins de leurs véhicules.

Michel-Antoine Afram recommande aux propriétaires d'usines et aux opérateurs de générateurs de rester vigilants quant aux risques d'incendie.

Le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, a quant à lui adressé une circulaire aux pompiers, aux gardiens et aux services municipaux, demandant que «toutes les unités, le personnel et les machines soient entièrement préparés aux cas d'urgence pour lutter contre tout incendie susceptible de se déclarer».

Les groupes électrogènes privés étant très répandus au Liban, les autorités craignent que certains des appareils ne surchauffent en raison des conditions météorologiques extrêmes.

Les heures de distribution de l’électricité via le réseau gouvernemental ne dépassent pas un maximum de quatre heures par jour, ce qui signifie que de nombreux habitants du pays dépendent de générateurs privés vingt heures par jour.

Des milliers de panneaux solaires sont installés sur les toits des immeubles résidentiels, cette option gagnant en popularité en raison du coût élevé des générateurs d'électricité privés.

Il faut toutefois noter que certains panneaux solaires ont provoqué des incendies dans des bâtiments.

M. Abboud demande instamment aux institutions compétentes de «procéder à une inspection immédiate des endroits contenant des matières dangereuses et inflammables, notamment les stations-service, les entrepôts, les installations de stockage, ainsi que les emplacements des générateurs d'électricité et de leurs réservoirs de carburant». Il insiste sur le fait que ces lieux doivent être en conformité avec les normes de sécurité publique, en particulier en ce qui concerne les outils et équipements de prévention des incendies et les mesures d'intervention immédiate.

L'électricien Ahmad Halabi indique à Arab News qu'une augmentation des températures et de la charge sur les fils électriques pouvait entraîner une détérioration de l'isolation, provoquant des incendies.

Quatre ans auparavant, le groupe Électricité du Liban fournissait de l'électricité pendant douze à seize heures par jour, une grande partie de la population utilisant alors aussi des générateurs privés pour combler le manque.

Le coût d'abonnement aux groupes électrogènes était faible en raison des importantes subventions que le gouvernement accordait alors pour les prix du carburant.

Cependant, depuis 2019, la capacité de l'État à fournir de l'électricité via son réseau s'est effondrée en raison de l’aggravation de la crise financière et économique qui sévit dans le pays.

La Banque centrale du Liban a progressivement réduit ses subventions pour le carburant à partir de l’année 2021.

Les services des eaux du pays ont exhorté les citoyens à «utiliser l’eau de manière rationnelle pour les besoins quotidiens essentiels.»

Il y a une semaine, des dizaines d'incendies se sont déclarés dans plusieurs régions du Liban, notamment dans les zones forestières. Les pompiers ont éteint quatre-vingt-onze incendies.

Deux semaines auparavant, la canicule qui a frappé le Liban a provoqué des incendies à Jbeil, au Akkar, à Dennieh, dans la Bekaa et au sud, certains incendies ravageant des oliviers et des terres agricoles.

Le service météorologique indique: «Les températures commenceront à baisser à partir de samedi, revenant à leurs niveaux normaux, et elles ne dépasseront pas 34 °C à Beyrouth.»

Il précise: «La sensation de chaleur est due à une humidité excessive résultant de la température élevée de l'eau de la mer Méditerranée, qui est actuellement de 29 °C, et des vents chauds et humides du sud-ouest venant d'Afrique du Nord, poussant l'humidité vers la côte libanaise.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com