Le CNRI, une alternative crédible au régime iranien

La dirigeante du CNRI, Maryam Radjavi, s’exprime lors d’une conférence sur le thème « 120 ans de lutte pour la liberté de l’Iran » dans la cité d’Achraf-3, qui est une base de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (MEK) dans la ville albanaise de Manza, le 13 juillet 2019 (AFP/Archives)
La dirigeante du CNRI, Maryam Radjavi, s’exprime lors d’une conférence sur le thème « 120 ans de lutte pour la liberté de l’Iran » dans la cité d’Achraf-3, qui est une base de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (MEK) dans la ville albanaise de Manza, le 13 juillet 2019 (AFP/Archives)
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Publié le Mercredi 29 juillet 2020

Le CNRI, une alternative crédible au régime iranien

  • Le CNRI s’oppose avec véhémence à l’utilisation par le régime du terrorisme comme instrument de la politique étrangère iranienne
  • Environ 30 000 partisans et membres du CNRI ont été tués en 1988 suite à une fatwa de Khomeini

LONDRES : « Une force capable de renverser le régime se cache au cœur des villes iraniennes. D'après nos indications, la théocratie au pouvoir est sur le point d'être renversée », a déclaré le chef de la résistance iranienne mondiale devant un public de plusieurs milliers de personnes au Sommet mondial pour un Iran libre, organisé en ligne le 17 juillet.

Il y a cinq ans, cette déclaration aurait pu ressembler à un coup d’épée dans l’eau de la part d'un groupe marginal. Aujourd'hui, deux ans après l'échec de l’attentat à la bombe organisé par Téhéran contre le rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Villepinte, près de Paris, les paroles de Maryam Radjavi, militante et aujourd’hui présidente élue du CNRI, résonnent plus comme une promesse réaliste que comme une menace vide de sens.

Le CNRI est une organisation-cadre rassemblant plusieurs groupes d’opposition au régime iranien, il est souvent décrit comme une future alternative à la théocratie iranienne.
Avec sa dirigeante charismatique et ses milliers de partisans iraniens, occidentaux et arabes, le CNRI est de plus en plus reconnu comme l'alternative légitime et progressiste au Guide suprême et au gouvernement en place.
Le CNRI, également connu sous le nom de « Mojahedin-e Khalq » (MEK) en persan, a trois objectifs pour l’Iran : la chute du régime théocratique, l’instauration du suffrage universel et de la souveraineté du peuple, ainsi que l’établissement de la liberté et de la justice sociales. 
Sa légitimité croissante et l’alternative crédible qu’il présente pour l’avenir de l’Iran ne sont pas passées inaperçues auprès des institutions politiques en Occident. 
Tom Ridge, secrétaire d’État américain à la sécurité intérieure après les attentats du 11 septembre, s’est entretenu cette année avec Arab News lors du Sommet mondial pour un Iran libre. Il s’est expliqué sur son soutien de longue date au CNRI, bien que ce dernier ait été qualifié d’« organisation terroriste » par les États-Unis jusqu’à 2012. Pour lui, cette qualification était totalement injustifiée. 
« Pendant des années, ma première occupation de la journée était justement de lire, aux côtés du président George Bush, le rapport quotidien sur la menace terroriste. Le MEK n’y a jamais été mentionné comme représentant une menace pour les intérêts américains », a-t-il déclaré. 
Retiré de la liste américaine des organisations terroristes en 2012, le CNRI est de plus en plus considéré comme un acteur majeur dans le paysage de la résistance au régime islamique de Téhéran. 
« Aujourd’hui, il y a une reconnaissance bipartite croissante de la légitimité du CNRI au sein des cercles politiques américains, a précisé Ridge. Reconnaître l'existence d'un groupe d'opposition interne et externe qui rejette le terrorisme et adhère à des principes tels que l'égalité femmes-hommes et, surtout, à un Iran non nucléaire, semble être dans l'intérêt de la communauté internationale, sans parler d’autres États de la région comme l'Arabie saoudite », a-t-il indiqué.

Crimes contre l'humanité
Le sommet a été l’occasion de multiples interventions, dont celle de Ridge, pour souligner et dénoncer le soutien de l’Iran au terrorisme. Si la lutte contre le terrorisme iranien est un élément clé des luttes du CNRI, c’est aussi parce qu’il en a lui-même fait les frais à de nombreuses reprises. Le CNRI a été fondé par Massoud Radjavi et par l’ancien président iranien Abolhassan Banisadr en 1981, après leur évasion conjointe du pays.
En 2013, les forces du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et leurs milices irakiennes alliées ont attaqué la base d’Achraf en Irak, tué plus de 50 membres du CNRI et en ont kidnappé d'autres. Mais ce n’est pas le seul exemple. Environ 30 000 partisans et membres du CNRI ont été tués en 1988 suite à une fatwa de l’ayatollah Rouhollah Khomeini. Amnesty International a qualifié ces meurtres de « crimes contre l'humanité » et continue de réclamer justice pour ces massacres. Elle a de même appelé l'ONU à mettre en place une mission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur ces crimes. 
Il y a quelques jours s’ouvrait en Belgique le procès du diplomate iranien accusé d’avoir organisé l’attentat à la bombe visant le sommet de la résistance iranienne de 2018 à Paris.
Après trente ans d’attentats à la bombe et de violence, il n’est donc pas surprenant que le CNRI s’oppose avec autant de force à l’utilisation du terrorisme par le régime comme instrument de politique étrangère. Ces attentats, soutient Ridge, n’ont aucune justification valable. Selon lui, ils sont seulement l’expression de la peur du régime devant la popularité du mouvement de résistance.
« Lorsqu’un régime répressif accuse l’opposition d’être un ennemi de l’État, c’est un aveu d’échec », a-t-il ajouté.
Les membres du CNRI sont aussi unanimes sur ce point et voient l’Occident les considérer de plus en plus comme une alternative crédible et progressiste pour l’avenir de l’Iran. 
Ali Safavi, membre du comité des affaires étrangères du CNRI, a annoncé à Arab News que les activités de l’organisation ne feront que s'étendre et s'intensifier. Il a affirmé que le groupe « cherche à ouvrir la voie à davantage de soulèvements, comme ceux qui ont été observés en novembre 2019 », lorsque de très grandes manifestations antirégime s’étaient déroulées dans la quasi-totalité des villes et villages iraniens.
Safavi a ajouté pour conclure que le CNRI « intensifiera ses pressions pour demander des comptes aux dirigeants du régime pour leurs atrocités, et avant tout pour le massacre des 30 000 prisonniers politiques en 1988 », et qu'il continuera à travailler pour « briser le climat de peur et de répression » que le régime actuel a instauré en Iran et qu’il poursuit à l'étranger par le biais du terrorisme.
Il est fort à parier que Radjavi, Safavi et les membres du CNRI, déjà à la tête de la révolution de 1979, joueront des rôles de premier plan dans la prochaine révolution iranienne. Et cette fois, ils ne laisseront pas les extrémistes déformer leur vision de l’Iran, comme en 1979 avec Khomeini.
La prochaine révolution iranienne sera vraiment celle du peuple, et si les prédictions du CNRI sont correctes, elle pourrait avoir lieu plus tôt que prévu. 

Twitter: @CHamillStewart

Ce texte est la traduction d'un article paru sur www.arabnews.com


 


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.