Trump devant un tribunal pour avoir tenté d'inverser le résultat de l'élection de 2020

Donald Trump, 77 ans, est devenu cette année le premier ex-président des Etats-Unis à être inculpé au pénal par la justice fédérale (Photo, AP).
Donald Trump, 77 ans, est devenu cette année le premier ex-président des Etats-Unis à être inculpé au pénal par la justice fédérale (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 03 août 2023

Trump devant un tribunal pour avoir tenté d'inverser le résultat de l'élection de 2020

  • Quelques heures avant cette nouvelle comparution pénale historique, Trump a reproché à son successeur et rival démocrate Joe Biden d'être à la manoeuvre derrière ces nouvelles poursuites judiciaires.
  • « Les démocrates ne veulent pas faire campagne face à moi, sinon ils n'auraient pas recours à cette instrumentalisation sans précédent de la justice», a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social

WASHINGTON: L'ancien président américain Donald Trump, en campagne pour reconquérir la Maison Blanche, va comparaître jeudi devant un tribunal fédéral à Washington pour répondre d'accusations liées à ses manœuvres "criminelles" visant à inverser les résultats de l'élection de 2020.

Quelques heures avant cette nouvelle comparution pénale historique, le républicain a reproché à son successeur et rival démocrate Joe Biden d'être à la manoeuvre derrière ces nouvelles poursuites judiciaires.

"Les démocrates ne veulent pas faire campagne face à moi, sinon ils n'auraient pas recours à cette instrumentalisation sans précédent de la justice", a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social.

A chacun de ses nouveaux tracas judiciaires, il crie à l'"instrumentalisation politique" de la justice pour l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2024.

Le président Biden, en vacances dans une station balnéaire du Delaware sur la côte est, a assuré à la chaîne CNN qu'il ne suivrait pas les informations sur la comparution de son potentiel futur adversaire en 2024.

L'acte d'accusation de 45 pages publié mardi, qui fait notamment état d'un "projet criminel", reproche à Donald Trump d'avoir sapé les fondements de la démocratie américaine en tentant d'altérer le processus de comptabilisation des suffrages de plus de 150 millions d'Américains, des inculpations inédites et d'autant plus graves qu'il était alors président en exercice.

A contrario, les deux précédentes poursuites pénales engagées contre lui cette année, pour des fraudes comptables liées à l'achat du silence d'une actrice de films X, et pour avoir compromis la sécurité nationale par sa désinvolture dans le traitement de documents classifiés, portent respectivement sur la période précédant et suivant son mandat.

Assaut du Capitole

Le tribunal où l'ensemble des charges retenues lui seront signifiées à partir de 16H00 (20H00 GMT) se trouve à proximité du Capitole, le siège du Congrès américain, pris d'assaut par des centaines de ses partisans chauffés à blanc pour y empêcher la certification de la victoire de son adversaire Joe Biden, le 6 janvier 2021.

Cet assaut a été "encouragé par les mensonges" sur de supposées fraudes électorales en faveur de Joe Biden proférées pendant des mois par le prévenu, a déclaré après la publication de l'acte d'accusation, le procureur spécial Jack Smith, qui a supervisé l'enquête.

Plus de 24 heures avant le début de l'audience, les caméras et les camions satellite des médias nationaux et internationaux étaient déjà déployés sur la place devant le tribunal, sous les objectifs et l'œil curieux des passants et des touristes.

Jeudi à l'aube, une petite centaine de journalistes faisaient la queue pour pénétrer dans le tribunal tandis que des barrières de sécurité étaient dressées autour du bâtiment, ainsi qu'autour du Capitole.

Plus de six services de police ou agences de sécurité, dont le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités de l'Etat, sont mobilisés pour cette occasion, a indiqué à l'AFP la police de la capitale fédérale.

Des fermetures de routes sont à prévoir et le stationnement est interdit aux environs immédiats du tribunal, a précisé la police.

Le procureur a déclaré mardi vouloir "un procès sans délai" dans cette affaire. Il pourrait donc se tenir en pleine campagne présidentielle. Donald Trump, 77 ans, reste le grand favori des primaires pour le parti républicain.

Les conséquences de cette inculpation sur sa candidature restent à déterminer.

Le milliardaire, qui persiste à clamer sans aucune preuve que l'élection de 2020 lui a été "volée", s'est montré combatif au lendemain de son inculpation. Il a assuré mercredi n'avoir "jamais reçu autant de soutien", dans une publication en lettres capitales sur Truth Social.

Malgré les poursuites qui s'accumulent, Donald Trump reste l'immense favori à l'investiture républicaine et creuse même l'écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui enchaîne les faux pas depuis le début de sa campagne. Selon un sondage New York Times/Siena College publié lundi, l'ex-président le dépasse désormais de 37 points.


Des milliards de cigales vont envahir les Etats-Unis

L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
L'exuvie de la cigale s'accroche à un arbre lors du deuxième tour du Barbasol Championship au Robert Trent Jones Golf Trail at Grand National le 21 juillet 2017 à Auburn, Alabama. (Cliff Hawkins/Getty Images/AFP)
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  • Certaines cigales apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans
  • «Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine

WASHINGTON : Bruyantes et prêtes à s'accoupler, des milliards de cigales s'apprêtent à envahir les forêts et banlieues pavillonnaires américaines.

Dans les prochaines semaines, deux groupes particuliers de cigales vont batifoler au même moment. Un phénomène qui n'est pas arrivé depuis 1803, quand Thomas Jefferson était encore président et que les Etats-Unis rachetaient la Louisiane à la France.

La famille des cigales comprend plus de 3.000 espèces d'insectes à travers le monde. La majorité d'entre-elles passent leur vie sous terre, sous forme de larve. Elles émergent adultes pour muer et se reproduire.

Certaines apparaissent chaque année, quand d'autres, appelées cigales «périodiques», sortent de terre tous les 13 ou 17 ans.

Cette année, le phénomène implique deux groupes de cigales: le groupe XIX, qui émerge tous les 13 ans et a déjà commencé à le faire en Caroline du Nord et du Sud (sud-est). Il sera suivi par le groupe XIII dans le Midwest, qui émerge tous les 17 ans. Dans le centre de l'Etat de l'Illinois (nord), les deux pourraient être présentes au même endroit.

«Quand elles font surface, elles le font en grand nombre, ce qui enthousiasme parents et enfants», selon l'entomologiste Gene Kritsky, de l'Université Mount-Saint-Joseph, qui a développé une application pour que tout un chacun puisse collecter des données sur ces bestioles aux yeux rouges.

Un phénomène dont on se souvient, et dont les histoires se transmettent de génération en génération. Tout comme, par exemple, être témoin d'une éclipse.

«C'est ce que fait la science: vous faites des hypothèses qui vous conduisent à des prédictions, les prédictions sont vérifiées, (...) cela a de la valeur, au moment où certaines personnes cherchent à discréditer la science», note Gene Kritsky.

- Une merveille scientifique  -

Sans grande défense, les cigales «périodiques» comptent sur leur nombre pour la survie de l'espèce: grâce aux hordes qui déferlent au même moment, les oiseaux, renards, ratons laveurs, tortues et autres prédateurs sont vite rassasiés, explique à l'AFP John Lill, professeur de biologie à l'Université George Washington.

Dans une étude publiée récemment dans la revue Science, John Lill et ses collègues montrent qu'un groupe de cigales ayant émergé à Washington en 2021 avait conduit à une augmentation du nombre de chenilles -- délaissées par les oiseaux, qui se sont concentrés sur les cigales.

Résultat: la consommation de pousses de jeunes chênes s'est accrue.

D'autres recherches montrent que les années où les chênes produisent le plus de glands suivent toujours deux ans après l'émergence des cigales. Plus il y a de glands, plus les populations de mammifères qui s'en nourrissent croît, plus le risque de maladie de Lyme chez l'homme augmente.

Ce phénomène «montre qu'il existe potentiellement des impacts écologiques à plus long terme se répercutant pendant des années après l'apparition des cigales», ajoute M. Lill.

- Impacts humains -

Puis il y a le son singulier -- et strident -- des cigales mâles qui s'accouplent.

«Nous avons eu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement», a indiqué sur Facebook le bureau du shérif de Newberry, en Caroline du Sud (sud-est) cette semaine.

Selon Chris Simon, chercheuse à l'université du Connecticut, le changement climatique perturbe l'horloge interne des cigales.

Avec le réchauffement climatique aux Etats-Unis, l'allongement de la saison de croissance des plantes fournit plus de nourriture et accélère celle des cigales. «Je prédis que davantage de cigales de 17 ans se transformeront en cigales de 13 ans», a-t-elle indiqué «et, éventuellement, que ce trait sera assimilé génétiquement».

Il est difficile de savoir ce que cela signifie pour l'espèce à long terme, ajoute M. Lill.


Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
Des milliers de Tchadiens assistent au meeting de Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à l'élection présidentielle au Tchad, dans le stade en construction au quartier Dombao, à Moundou, le 25 avril 2024. (AFP)
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  • Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1 000 soldats américains présents dans le pays
  • Dans un courrier au ministre des Armées, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains

WASHINGTON: Les Etats-Unis vont retirer temporairement des soldats du Tchad, a annoncé le Pentagone quelques jours après leur accord pour retirer leurs forces du Niger voisin.

Au Tchad, les Etats-Unis disposent d'une centaine de soldats dans le cadre de la lutte antijihadiste au Sahel.

"L'Usafricom envisage actuellement de repositionner certaines forces militaires américaines depuis le Tchad, dont le départ d'une partie était déjà prévu", a déclaré lors d'une conférence de presse jeudi le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, se référant au commandement militaire américain en Afrique.

"Il s'agit d'une étape temporaire dans le cadre d'une révision en cours de notre coopération de sécurité, qui reprendra après l'élection présidentielle du 6 mai au Tchad", a-t-il ajouté.

Dans un courrier au ministre des Armées lu par l'AFP, le chef d'état-major de l'armée de l'air tchadienne avait réclamé début avril le départ des soldats américains, incriminant un défaut de documents sur un accord permettant leur présence.

Selon ce courrier, "l'armée de l'air a demandé à l'attaché de défense américain d'arrêter immédiatement les activités militaires sur la BAK", la base aérienne d'Adji Kossei où les soldats américains entraînent des forces spéciales tchadiennes à lutter contre le groupe jihadiste Boko Haram.

"Nous vous demandons d'intercéder auprès de qui de droit afin de prévenir les Américains que nous avons pris la décision d'arrêter leur activité", ajoute la lettre.

"La présence des forces américaines au Tchad était initialement motivée par l'engagement commun dans la lutte contre le terrorisme, un objectif partagé par les deux nations", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du gouvernement tchadien.

Discussions supplémentaires 

"Cependant, des préoccupations ont été exprimées par l'état-major tchadien quant à cette présence" et "en reconnaissance des préoccupations exprimées, le gouvernement américain a décidé de retirer temporairement ses forces du Tchad", a ajouté M. Abderaman Koulamallah.

"Il est important de souligner que ce retrait ne signifie en aucun cas une rupture de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

"Des discussions supplémentaires auront lieu pour explorer la possibilité d'un retour des forces américaines dans le cadre d'un accord bilatéral précis et convenu entre les deux pays", a encore indiqué le porte-parole.

Au Niger, autre pivot de la stratégie des Etats-Unis et de la France pour combattre les jihadistes dans la région, la junte militaire au pouvoir depuis juillet a dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence américaine était désormais "illégale".

Washington a entamé cette semaine des discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des plus de 1.000 soldats américains présents dans le pays.

Les Etats-Unis disposent notamment au Niger d'une base de drones importante près d'Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars.

Washington va "continuer à explorer les options possibles afin d'assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes", avait déclaré lundi Pat Ryder après l'annonce la semaine dernière du retrait américain du Niger.

Au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby Itno a annoncé en mars sa candidature à la présidentielle, qu'il est quasi-assuré de remporter après que son régime a violemment réprimé dans la rue et muselé toute opposition et éliminé toute concurrence.

Il avait été proclamé par l'armée président de transition le 20 avril 2021, à la tête d'une junte de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno, lequel régnait d'une main de fer sur le Tchad depuis 30 ans.

Son principal adversaire, Yaya Dillo, a été tué fin février par des militaires dans l'assaut de son parti, d'une "balle dans la tête à bout portant" selon l'opposition, puis les candidatures de dix autres potentiels rivaux ont été invalidées.


Chine et Etats-Unis doivent être «des partenaires, pas des rivaux», dit Xi à Blinken

Le président chinois Xi Jinping (à droite) s'entretient avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors de leur rencontre au Grand Palais du Peuple à Pékin, le 26 avril 2024. (Photo de Mark Schiefelbein / POOL / AFP)
Le président chinois Xi Jinping (à droite) s'entretient avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors de leur rencontre au Grand Palais du Peuple à Pékin, le 26 avril 2024. (Photo de Mark Schiefelbein / POOL / AFP)
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  • Antony Blinken effectue depuis mercredi sa deuxième visite en Chine en moins d'un an
  • La Chine reproche aux Etats-Unis ses multiples pressions concernant la mer de Chine méridionale, Taïwan, le commerce ou ses relations avec la Russie

PEKIN: Le président chinois Xi Jinping a déclaré vendredi au secrétaire d'Etat américain Antony Blinken que les deux pays devaient "être des partenaires, pas des rivaux" même si "de nombreux problèmes" restaient encore à résoudre.

Antony Blinken effectue depuis mercredi sa deuxième visite en Chine en moins d'un an. Il a évoqué durant ses rencontres officielles plusieurs dossiers où les deux pays ont des divergences, comme la Russie, Taïwan et le commerce.

En accueillant le chef de la diplomatie américaine au Palais du Peuple à Pékin, Xi Jinping a déclaré que les deux pays avaient "réalisé des progrès" depuis sa rencontre avec son homologue Joe Biden en novembre, selon la télévision publique CCTV.

"Les deux pays doivent être des partenaires, pas des rivaux" même si "de nombreux problèmes doivent encore être résolus et des efforts supplémentaires sont encore possibles", a indiqué M. Xi.

"Nous espérons que les Etats-Unis pourront aussi adopter une vision positive du développement de la Chine", a ajouté le président chinois. "Quand ce problème fondamental sera résolu (...) les relations pourront véritablement se stabiliser, s'améliorer et avancer."

Plus tôt dans la journée, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a averti Antony Blinken que les multiples pressions américaines sur la Chine pourraient entraîner une "détérioration" des liens entre les deux pays.

Le chef de la diplomatie chinoise a rappelé que la question de Taïwan, île de 23 millions d'habitants revendiquée par Pékin et soutenue militairement par Washington, était la "première ligne rouge à ne pas franchir" dans les relations sino-américaines.

Le cas TikTok

De son côté, Antony Blinken a décrit ses plus de cinq heures et demie de discussions avec Wang Yi dans le complexe diplomatique de Diaoyutai, entouré de jardins, comme "approfondies et constructives"

Le secrétaire d'Etat doit rencontrer la presse vendredi soir à l'ambassade des Etats-Unis à Pékin.

La Chine reproche aux Etats-Unis ses multiples pressions concernant la mer de Chine méridionale, Taïwan, le commerce ou ses relations avec la Russie, qui se sont renforcées depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Pékin est également vent debout contre les restrictions américaines sur les exportations vers la Chine de technologies avancées, dont les semi-conducteurs.

Autre sujet de friction plus récent: le réseau social TikTok est menacé d'interdiction aux Etats-Unis s'il ne coupe pas ses liens avec sa maison mère chinoise ByteDance.

Washington dit soupçonner l'application d'être utilisée pour espionner des Américains, collecter des informations personnelles et servir également la propagande chinoise. TikTok dément catégoriquement ces allégations.

Malgré ces tensions, les relations entre les deux puissances "commencent à se stabiliser" depuis le sommet Xi-Biden en novembre, a estimé Wang Yi, mettant toutefois en garde contre la persistance d'"éléments négatifs".

"Les droits légitimes de la Chine en matière de développement ont été indûment opprimés et nos intérêts fondamentaux sont remis en question", a souligné M. Wang, dans une allusion aux restrictions américaines dans le secteur technologique.

«Erreurs de calcul»

"La Chine et les Etats-Unis doivent-ils continuer à aller dans la bonne direction, celle de la stabilité, ou retourner dans celle d'une détérioration?", a-t-il feint de s'interroger.

De son côté, Antony Blinken a fait part à Wang Yi de ses préoccupations concernant le présumé soutien de la Chine "à la base industrielle de défense russe", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller.

Si les entreprises chinoises ne fournissent pas directement d'armes à la Russie, Washington les accuse de livrer du matériel et des technologies à double usage à ce pays qui facilitent son effort de réarmement.

Les Etats-Unis et la Chine doivent être aussi "clairs que possible dans les domaines dans lesquels nous avons des divergences, au moins pour éviter les malentendus et les erreurs de calcul", a déclaré le secrétaire d'Etat américain.

Le déplacement d'Antony Blinken en Chine est le signe d'une baisse relative des frictions entre Pékin et Washington, exacerbées sous l'ancien président américain Donald Trump.

Ce dernier promet à nouveau une ligne dure face à la Chine s'il remporte l'élection présidentielle de novembre.

Tout en recherchant une plus grande stabilité entre les deux plus grandes économies mondiales, Joe Biden cherche toutefois à maintenir la pression sur le géant asiatique.