Pékin a connu son plus fort déluge depuis 140 ans

Des ouvriers enlèvent la boue d'un trottoir, après des inondations causées par des jours de fortes pluies dues aux restes du typhon Doksuri, à Pékin (REUTERS).
Des ouvriers enlèvent la boue d'un trottoir, après des inondations causées par des jours de fortes pluies dues aux restes du typhon Doksuri, à Pékin (REUTERS).
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Publié le Mercredi 02 août 2023

Pékin a connu son plus fort déluge depuis 140 ans

  • Des pluies torrentielles, qui ont très sensiblement faibli mercredi, avaient commencé à s'abattre sur la grande région de Pékin samedi
  • En 40 heures seulement, la ville a vu tomber l'équivalent de tout un mois de juillet

FANGSHAN : Du jamais vu en 140 ans: la capitale chinoise Pékin, victime d'inondations meurtrières, a vu s'abattre ces derniers jours les précipitations les plus fortes depuis le début des relevés, avec des opérations de secours qui s'accélèrent mercredi.

Des millions de personnes ont été frappées ces dernières semaines dans le monde par des phénomènes météorologiques extrêmes et des vagues de chaleur. Des événements qui, selon des scientifiques, sont exacerbés par le changement climatique.

Des pluies torrentielles, qui ont très sensiblement faibli mercredi, avaient commencé à s'abattre sur la grande région de Pékin samedi. En 40 heures seulement, la ville a vu tomber l'équivalent de tout un mois de juillet.

"La valeur maximale" des précipitations enregistrées durant cet épisode pluvieux dans une station de la capitale était de 744,8 millimètres et il s'agit des "plus importantes chutes de pluie depuis 140 ans", a indiqué le service météorologique municipal.

"Le précédent record" avait été établi en 1891 avec 609 millimètres, a-t-il souligné dans un communiqué. Les premiers relevés pluviométriques datent de 1883.

Les pluies diluviennes qui ont frappé Pékin y ont fait jusqu'à présent au moins 11 morts et 13 disparus, dont un pompier, selon la télévision publique CCTV.

La zone la plus touchée mercredi par les inondations semblait être la province du Hebei (nord), voisine de la capitale chinoise.

La situation est particulièrement critique à Zhuozhou, dont de larges pans sont noyés sous les flots.

Des photos aériennes spectaculaires de la ville, prises par l'AFP, montrent des rues commerçantes transformées en rivières aux eaux brunes. D'autres montrent des terres agricoles complètement submergées sur des kilomètres à la ronde.

«Impossible»

Un ouvrier d'une usine d'impression âgé de 34 ans, M. Liu, a déclaré que l'eau avait commencé à se déverser lundi après-midi dans la zone industrielle de Zhuozhou.

"On a d'abord essayé de contenir l'eau. Mais c'était impossible", a-t-il déclaré à l'AFP.

"On n'a pu sortir aucun équipement ou matériel de notre usine pour les mettre à l'abri. On était coincés à l'intérieur jusqu'à midi aujourd'hui et ensuite ont a été secouru".

Les inondations ont coupé l'approvisionnement en eau et en électricité dans plusieurs quartiers, selon les médias chinois.

L'AFP a vu des sauveteurs utiliser des bateaux pour acheminer des nouilles instantanées, du pain et de l'eau potable aux habitants qui ne pouvaient ou ne voulaient pas quitter leurs domiciles entourés par les eaux.

Dans le Hebei, les intempéries ont fait au moins neuf morts et six disparus, selon CCTV.

Dans le district pékinois de Fangshan, juste avant la frontière avec le Hebei, des journalistes de l'AFP ont vu un parc complètement inondé. Des tonnes de déchets, emportés par les flots, étaient coincés près d'un pont.

"Je n'ai jamais vu une chose pareille en plus de 40 ans", a déclaré une habitante de 71 ans, Mme Li, qui n'a pas souhaité donner son nom complet.

Le typhon Doksuri, rétrogradé en tempête, a balayé la Chine à partir de vendredi après avoir frappé les Philippines voisines. La semaine dernière, les médias d'État avaient estimé qu'environ 130 millions de personnes seraient affectées par ces pluies diluviennes.

Réchauffement climatique

Dans nombre d'endroits, les inondations ont fait s'écrouler des ponts ou encore coupé des voies de communication.

Selon un décompte des médias chinois, environ 127.000 personnes ont déjà été évacuées à Pékin (qui compte 22 millions d'habitants) et 847.400 dans le Hebei.

La capitale a toutefois levé l'alerte rouge aux inondations mercredi, "le débit des principaux cours d'eau étant passé sous le seuil d'alerte", selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

Ces derniers mois, la Chine a été durement touchée par des vagues de chaleur record ou des pluies meurtrières.

Selon Ma Jun, directeur de l'Institut des affaires publiques et environnementales, une ONG basée à Pékin, si c'est le typhon qui a provoqué les pluies actuelles, l'augmentation de la température des océans due au changement climatique est également à l'origine de ces phénomènes météorologiques.

"La Chine subit des vagues de chaleur extrême sans précédent depuis l'an passé", souligne-t-il.

"Ces vagues de chaleur sont liées au réchauffement climatique. C'est ce que la plupart des climatologues s'accordent à dire."

Avec la fin des précipitations, l'attention se porte désormais sur les secours.

Des centaines de sauveteurs de la Croix-Rouge chinoise ont été envoyés dans les zones touchées pour déblayer les débris et aider à l'évacuation des habitants, selon Chine nouvelle.

Le président Xi Jinping a appelé mardi à "tout faire" pour secourir les personnes disparues ou prises au piège après les intempéries.

La Chine est en alerte face à l'arrivée d'un nouveau typhon, Khanun, qui s'approche des côtes orientales du pays.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.