Les Houthis licencient une enseignante à l’université de Sanaa

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Publié le Vendredi 04 août 2023

Les Houthis licencient une enseignante à l’université de Sanaa

  • Des groupes d’opposition yéménites accusent les Houthis de tenter de contraindre les femmes à renoncer à leurs études et au marché du travail
  • La Dr Al-Aghbari qualifie son licenciement de «rotation de poste» et incite les Yéménites à s’opposer au pouvoir et à soutenir les droits bafoués des femmes

AL-MOUKALLA: Des groupes de défense des droits de l’homme et des militants ont affirmé jeudi que les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient licencié une enseignante à l’université de Sanaa. Cette dernière se serait opposée à la récente interdiction controversée de la milice sur la mixité dans l’établissement.

L’organisation SAM pour les droits et les libertés, basée à Genève, soutient que les Houthis ont limogé la Dr Samia al-Aghbari, responsable du département de journalisme à l’université, après avoir critiqué le mouvement de ségrégation sexuelle.

Dans un Tweet, l’organisation déclare: «Cela reflète les politiques discriminatoires [des Houthis] envers les femmes au Yémen. Nous appelons à soutenir les droits bafoués des femmes et nous exhortons le groupe à mettre fin à la discrimination ainsi qu’à faire respecter les droits fondamentaux tels qu’ils sont garantis par le droit national et international.»

Les Houthis ont imposé les nouvelles règles à la fin du mois dernier, obligeant les étudiants de sexe masculin à se présenter les samedis, dimanches et lundis, tandis que les étudiantes s’y rendraient les mardis, mercredis et jeudis.

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La Dr Samia al-Aghbari. (Photo fournie).

Depuis, des groupes d’opposition yéménites ont accusé les Houthis de tenter de contraindre les femmes à renoncer à leurs études et au marché du travail.

La Dr Al-Aghbari, qui qualifie son licenciement de «rotation de poste», critique une fois de plus l’interdiction et incite les Yéménites qui partagent son point de vue à s’opposer au pouvoir et à soutenir les femmes à qui l’on refuse des postes clés dans les universités yéménites.

Dans un message publié sur Facebook, elle affirme: «La solidarité devrait être centrée sur la ségrégation arbitraire des étudiantes et des étudiants à la faculté sans aucune justification scientifique, légale ou morale.»

«Le principal problème n’est pas de me démettre de mon poste de directrice du département de journalisme, mais de priver de nombreux cadres administratifs et universitaires féminins du pouvoir de décision au sein d’une autorité dominée par les hommes.»

Peu de temps après avoir appris la nouvelle du limogeage de Samia al-Aghbari, des dizaines de ses étudiants, amis et militants yéménites des droits humains ont exprimé leur soutien sur Facebook, bien que beaucoup aient évité de mentionner les Houthis.

Dans un message, Ahmed Nagi al-Nabahani, un militant yéménite qui habite à Sanaa, s’exprime en ces termes: «Cette décision s’inscrit dans le cadre des comportements hostiles envers les femmes. Plutôt que d’offrir aux femmes l’équité et la parité avec les hommes au niveau des postes gouvernementaux et universitaires, il y a ceux qui souhaitent les exclure de leurs postes actuels.»

Entre-temps, YouTube a retiré de sa plate-forme quatre chaînes affiliées aux Houthis qui faisaient la promotion de l’idéologie et des communications militaires de la milice, ce qui porte à vingt-deux le nombre total de chaînes fermées en moins d’un mois.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.