Deux mois de prison avec sursis pour l'agression d'une maire en Isère

La peine d'emprisonnement avec sursis a été assortie d'une condamnation à verser 1 500 euros à la maire au titre du préjudice moral, et 1 euro symbolique à titre de dommages et intérêts pour l'association des maires et adjoints de l'Isère, une «peine d'avertissement», a prévenu la présidente du tribunal (Photo d'illustration, AFP).
La peine d'emprisonnement avec sursis a été assortie d'une condamnation à verser 1 500 euros à la maire au titre du préjudice moral, et 1 euro symbolique à titre de dommages et intérêts pour l'association des maires et adjoints de l'Isère, une «peine d'avertissement», a prévenu la présidente du tribunal (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Samedi 05 août 2023

Deux mois de prison avec sursis pour l'agression d'une maire en Isère

  • L'altercation entre la prévenue et la maire à l'issue du conseil municipal du 18 juillet avait donné lieu à une ITT de 2 jours pour l'élue, marquée par des ecchymoses et des hématomes
  • Le procureur a plaidé pour "une peine qui ait du sens", requérant 6 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans et interdiction de contacts avec la maire Christelle Meheut

GRENOBLE: Une femme de 50 ans a été condamnée vendredi par le tribunal correctionnel de Grenoble à deux mois de prison avec sursis pour l'agression deux semaines plus tôt de la maire de la commune de Chantepérier en Isère.

L'altercation entre la prévenue et la maire à l'issue du conseil municipal du 18 juillet avait donné lieu à une ITT de 2 jours pour l'élue, marquée par des ecchymoses et des hématomes.

Le procureur a plaidé pour "une peine qui ait du sens", requérant 6 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans et interdiction de contacts avec la maire Christelle Meheut.

"Aujourd'hui, elle (la maire, ndlr) se pose la question de continuer son mandat", a souligné son avocat Me Benjamin Djeffal, précisant que sa cliente s'était vu "prescrire des anxiolytiques" et "avait peur de sortir". L'élue n'était pas présente au procès.

"La prévenue était venue au conseil municipal pour en découdre", a accusé Me Djeffal, tandis que l'avocat de cette dernière, Me Arnaud Adelise, a défendu un geste "spontané", "pas prémédité".

"Ça a duré 15 secondes, je l'ai empoignée mais je ne l'ai pas giflée", s'est défendue l'accusée. Devant les journalistes, son avocat a évoqué "une affaire privée entre deux personnes", un "crêpage de chignon", réfutant une "atteinte à la fonction de maire"

L'objet du litige était un arrêté municipal interdisant l'accès aux véhicules d'un chemin de la commune. Le conflit a été alimenté par l'inimité réciproque entre les deux femmes, qui se connaissent depuis 40 ans.

Casier judiciaire vierge, mariée et mère de deux enfants, la prévenue a présenté, en pleurs, ses excuses.

«Peine d'avertissement»

La peine d'emprisonnement avec sursis a été assortie d'une condamnation à verser 1 500 euros à la maire au titre du préjudice moral, et 1 euro symbolique à titre de dommages et intérêts pour l'association des maires et adjoints de l'Isère, une "peine d'avertissement", a prévenu la présidente du tribunal.

Me Djeffal, également conseil de l'association d'élus, a déploré que ces derniers soient "de plus en plus confrontés à la grogne de leurs administrés, à de la violence".

Le 7 juillet, la ministre chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a détaillé un plan de cinq millions d'euros visant à renforcer la protection des élus, sans toutefois parvenir à convaincre ces derniers. Les premières mesures de ce plan avaient été annoncées peu après l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), en particulier la création de 3 400 référents "atteintes aux élus" dans les commissariats et gendarmeries, ainsi que le renforcement du dispositif "alarme-élu".


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.