Taïwan: le monde doit «se réveiller» face aux menaces, affirme l'ex-Premier ministre japonais

L'ancien Premier ministre japonais Taro Aso prononce un discours lors de la session d'ouverture de la chambre basse du parlement à Tokyo le 18 janvier 2021 (AFP).
L'ancien Premier ministre japonais Taro Aso prononce un discours lors de la session d'ouverture de la chambre basse du parlement à Tokyo le 18 janvier 2021 (AFP).
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Publié le Mardi 08 août 2023

Taïwan: le monde doit «se réveiller» face aux menaces, affirme l'ex-Premier ministre japonais

  • En avril dernier, la Chine a organisé trois jours d'exercices militaires simulant un blocus de l'île en réponse à la rencontre en Californie entre le nouveau président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, et la présidente taïwanaise
  • La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire à reconquérir un jour et si nécessaire par la force

TAIPEI: L'ancien Premier ministre japonais Taro Aso a appelé la communauté internationale à "se réveiller" face à la montée des menaces dans le détroit de Taïwan qui sépare l'île de la Chine, mardi lors d'un forum sur la sécurité à Taipei.

"La chose la plus importante pour nous maintenant est qu'il n'y ait pas de guerre dans la région, y compris dans le détroit de Taiwan", a souligné l'ancien chef de gouvernement japonais dans son intervention devant le forum qui réunit chaque année des experts maritimes et de défense.

"Nous devons nous réveiller maintenant. De Taïwan aux Etats-Unis et aux autres pays du même bord, il est temps de démontrer notre volonté et notre détermination à nous battre, et notre pouvoir de dissuasion", a-t-il ajouté.

La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire à reconquérir un jour et si nécessaire par la force.

L'île démocratique fait face à des incursions quasi-quotidiennes d'avions militaires chinois dans sa zone de défense aérienne et de navires de patrouille depuis la visite à Taïwan en août 2022 de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants américaine, qui a suscité l'ire de Pékin.

En avril dernier, la Chine a organisé trois jours d'exercices militaires simulant un blocus de l'île en réponse à la rencontre en Californie entre le nouveau président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, et la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen.

En tant que proche voisin de Taïwan, le Japon "doit être le premier à exprimer notre position et aussi à envoyer un message clair à la communauté internationale, y compris la Chine", a poursuivi Taro Aso.

"Le maintien d'un ordre libre et ouvert basé sur des valeurs universelles, spécialement dans la région Indo-Pacifique, est une question vitale pour la sécurité du Japon", selon M. Aso.

Proche allié de l'ancien premier ministre Shinzo Abe, M. Aso est toujours considéré comme un poids-lourd au sein du parti libéral démocrate japonais.

La présidente Tsai Ing-wen a quant à elle déclaré devant le forum que ces tensions régionales traduisaient des "frictions entre régimes autoritaires et démocratiques", qui arrivaient à un "point critique".

"Les régimes autoritaires sont devenus plus agressifs et affirmatifs, il sont aussi plus convaincus que leur modèle alternatif est meilleur que la démocratie", a affirmé la présidente taïwanaise, en assurant que son gouvernement était déterminé à combattre "l'expansion de l'autoritarisme".

"Nous ne recherchons pas la confrontation militaire et souhaitons une coexistence pacifique, stable et profitable avec nos voisins, mais Taïwan est toujours prête à défendre sa démocratie et son mode de vie", a-t-elle souligné.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.