Puces: L'Allemagne décroche la première usine européenne du géant taïwanais TSMC

Le géant taïwanais des puces électroniques TSMC (Photo, AFP).
Le géant taïwanais des puces électroniques TSMC (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 09 août 2023

Puces: L'Allemagne décroche la première usine européenne du géant taïwanais TSMC

  • L'Etat allemand devrait accorder quelque cinq milliards d'euros de subventions au projet, selon plusieurs médias allemands
  • Le conseil d'administration du groupe, premier fabricant au monde de semi-conducteurs, a officialisé la décision

TAIPEI: Le géant taïwanais des puces électroniques TSMC a donné mardi son feu vert à l'implantation de sa première usine européenne à Dresde, dans l'est de l'Allemagne, un projet de plus de dix milliards d'euros qui va renforcer le continent dans ce secteur industriel stratégique.

Le conseil d'administration du groupe, premier fabricant au monde de semi-conducteurs, a officialisé la décision attendue depuis des mois, annonçant dans un communiqué que l'entreprise taïwanaise investirait près de 3,5 milliards d'euros dans la future usine.

TSMC détiendra 70% du projet et va collaborer avec trois partenaires européens, le néerlandais NXP et les allemands Infineon et Bosch, impliqués à hauteur de 10% chacun.

"Les investissements totaux devraient dépasser 10 milliards d'euros sous forme de fonds propres, d'emprunts et d'un solide soutien de l'Union européenne et du gouvernement allemand", détaillent dans un communiqué les quatre partenaires.

Saluant cette annonce, le chancelier allemand Olaf Scholz s'est félicité que l'Allemagne devienne "désormais le principal lieu de production de semi-conducteurs en Europe".

C'est important pour la "viabilité future de notre continent européen et c'est particulièrement important, bien sûr, pour la viabilité future de l'Allemagne", a-t-il ajouté.

Il s'agit de la première usine en Europe de TSMC, alors que les pays occidentaux s'efforcent de renforcer leur contrôle sur la fabrication de ces composants cruciaux pour produire tous les objets électroniques, des ordinateurs portables aux voitures, en passant par les missiles.

Les tensions avec la Chine à propos de Taïwan où est basé TSMC, ont accru les inquiétudes autour de l'approvisionnement mondial en puces électroniques. 

Aides publiques 

La pandémie de Covid-19, en paralysant en 2020 les chaînes d'approvisionnement, a également mis en lumière la dépendance aux fournisseurs asiatiques en entraînant d'importantes pénuries de puces au point de mettre en difficulté l'industrie automobile, un électrochoc pour l'Europe.

L'usine allemande du géant taïwanais sera d'ailleurs spécialisée dans la production de semi-conducteurs pour le secteur automobile engagé dans une mutation historique vers les technologies électriques.

"L'Europe est un endroit très prometteur pour l'innovation dans les semi-conducteurs, en particulier dans les domaines de l'automobile et de l'industrie", assure Che Chia Wei, PDG de TSMC, dans un communiqué commun des quatre partenaires.

L'objectif est de lancer le chantier au second semestre 2024 pour un début de production d'ici la fin de 2027. L'usine devrait avoir une capacité de production mensuelle de 40.000 tranches de silicium de 300 mm, une des technologies les plus avancées. Quelque 2.000 emplois directs doivent être créés.

L'Etat allemand devrait accorder quelque cinq milliards d'euros de subventions au projet, selon plusieurs médias allemands.

L'UE, qui veut d'ici 2030 muscler la production de puces sur le Vieux Continent pour capter 20% du marché mondial, a décidé cette année de mobiliser 43 milliards d'euros d'investissements publics et privés à travers un "Chips Act".

L'annonce de TSMC montre le "Chips Act en mouvement, il renforce la sécurité d'approvisionnement de l'Europe", a salué sur X (anciennement Twitter) le commissaire européen à l'Industrie Thierry Breton.

L'Allemagne se veut le fer de lance de ce mouvement de relocalisation, d'autant que la première économie européenne, dont la croissance est au point mort, cherche à s'assurer les bases d'une relance industrielle.

Cet investissement "montre que l'Allemagne est un site attrayant et compétitif, en particulier lorsqu'il s'agit de technologies clés telles que la microélectronique", a salué le ministre de l’Économie Robert Habeck dans un communiqué distinct.

«Silicon Saxony»

La région de Dresde, dans l'ex-Allemagne de l'est, est l'une des places fortes de la microélectronique en Europe, au point d'être surnommée depuis de nombreuses années la "Silicon Saxony".

Berlin avait annoncé mi-juin augmenter à près de 10 milliards d'euros la subvention au géant américain des semi-conducteurs Intel, qui construit une nouvelle usine à Magdebourg (centre-est).

Outre Intel, l'allemand Infineon a récemment lancé à Dresde le chantier d'une nouvelle usine de semi-conducteurs —un projet à 5 milliards d'euros—, et l'américain Wolfspeed a annoncé un important investissement dans l'ouest de Allemagne.

L'essentiel de la production de TSMC est basée à Hsinchu, dans le nord de Taïwan, mais le groupe développe son activité mondiale avec une usine prévue en Arizona, qui constitue l'un des plus gros investissements étrangers aux États-Unis.

Celle-ci est retardée jusqu'en 2025 en raison de difficultés de recrutement de travailleurs qualifiés aux États-Unis, une préoccupation qui concerne également l'Allemagne où la pénurie de main d'oeuvre est particulièrement aiguë.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.