RDC: les turbulences politiques au menu de la visite du secrétaire général adjoint de l'ONU

Ces deux provinces de l'Est subissent des massacres de centaines de civils qui peuvent s'apparenter à des «crimes contre l'humanité», s'alarment les Nations unies.(AFP)
Ces deux provinces de l'Est subissent des massacres de centaines de civils qui peuvent s'apparenter à des «crimes contre l'humanité», s'alarment les Nations unies.(AFP)
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

RDC: les turbulences politiques au menu de la visite du secrétaire général adjoint de l'ONU

  • A Kinshasa, M. Lacroix a rencontré des membres du Front commun pour le Congo (FC) de l'ancien président Joseph Kabila, a indiqué la Mission des Nations unies au Congo (Monusco)
  • Majoritaire au Parlement, le FCC se partageait le pouvoir avec le président Félix Tshisekedi, qui a annoncé il y a une semaine la fin de leur coalition et la recherche d'une nouvelle majorité parlementaire

KINSHASA: Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a commencé lundi une visite de quatre jours en République démocratique du Congo par un volet politique avant d'aborder les questions de sécurité dans l'Est.

A Kinshasa, M. Lacroix a rencontré des membres du Front commun pour le Congo (FC) de l'ancien président Joseph Kabila, a indiqué la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).

Majoritaire au Parlement, le FCC se partageait le pouvoir avec le président Félix Tshisekedi, qui a annoncé il y a une semaine la fin de leur coalition et la recherche d'une nouvelle majorité parlementaire.

«Nous avons attiré l'attention du secrétaire général adjoint des Nations unies sur toutes ces ruptures», a déclaré l'ancien directeur de cabinet du président Kabila, Néhémie Mwilanya, principal responsable du FCC.

M. Mwilanya a insisté sur la «nécessité» de faire de la «prévention», a-t-il dit dans des propos rapportés par la radio onusienne Okapi.

Lundi matin, M. Lacroix avait rencontré l'opposant Martin Fayulu, qui revendique toujours la victoire à l'élection présidentielle du 30 décembre 2018.

M. Lacroix doit rencontrer le président Tshisekedi mardi.

«Cette visite prévue de longue date le conduira également au Nord-Kivu et en Ituri», ajoute la Monusco. 

Ces deux provinces de l'Est subissent des massacres de centaines de civils qui peuvent s'apparenter à des «crimes contre l'humanité», s'alarment les Nations unies.

Dans ces deux provinces, des Casques bleus ont pour mission d'assurer la protection des civils. Dans le Nord-Kivu, de nombreuses voix ont dénoncé l'inefficacité d'une force d'intervention rapide (FIB) dans le territoire de Beni.

Le président Tshisekedi a adressé lundi ses «remerciements» à la Monusco et la FIB, et aux «partenaires» de la RDC.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer d'ici le 20 décembre sur l'avenir de son mandat en RDC. 

Présente depuis plus de 20 ans en RDC (sous des noms différents), la Mission de l'ONU est l'une des plus importantes missions onusiennes au monde, avec un budget annuel d'un milliard de dollars pour l'exercice 2020.

La Force comprend quelque 15 000 personnels en uniforme (un peu moins de 14 000 soldats et 1200 policiers), selon un porte-parole de la Monusco.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.