UBS renonce au soutien de l'Etat et de la banque centrale

Un actionnaire arrive à l'assemblée générale des actionnaires de la banque UBS à Bâle, le 5 avril 2023, suite à la prise de contrôle du Crédit Suisse par UBS, organisée à la hâte par le gouvernement suisse le 19 mars pour éviter un effondrement financier. (Photo Fabrice Coffrini / AFP)
Un actionnaire arrive à l'assemblée générale des actionnaires de la banque UBS à Bâle, le 5 avril 2023, suite à la prise de contrôle du Crédit Suisse par UBS, organisée à la hâte par le gouvernement suisse le 19 mars pour éviter un effondrement financier. (Photo Fabrice Coffrini / AFP)
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Publié le Vendredi 11 août 2023

UBS renonce au soutien de l'Etat et de la banque centrale

  • Pour faciliter le rachat de Crédit Suisse par UBS, le gouvernement avait convenu d'accorder une aide de 9 milliards de francs suisses destinée à couvrir les risques
  • La banque centrale avait accordé un prêt de 100 milliards de francs pour s'assurer que les banques disposent de suffisamment de liquidités

ZURICh, Suisse : Le géant bancaire suisse UBS a  renoncé aux mesures de soutien de l'Etat et de la banque centrale destinées à faciliter le rachat de Credit Suisse, estimant qu'elles ne sont plus nécessaire.

Le 19 mars, UBS avait accepté dans l'urgence de racheter son ancienne rivale pour 3 milliards de francs suisses (3,1 milliards d'euros à taux actuels) au terme d'intenses négociations le temps d'un week-end avec le gouvernement suisse, la Banque nationale suisse (BNS) et la Finma, l'autorité suisse de régulation des marchés.

L'objectif était d'éviter une faillite de la deuxième plus grosse banque du pays. Pour faciliter le rachat, le gouvernement avait convenu d'accorder une aide de 9 milliards de francs suisses destinée à couvrir les risques qu'UBS pouvait potentiellement découvrir les comptes de Credit Suisse. La banque centrale avait, elle, accordé un prêt de 100 milliards de francs pour s'assurer que les banques disposent de suffisamment de liquidités.

«A l'époque, cela avait été considéré comme nécessaire pour protéger UBS», explique la banque vendredi dans un communiqué, puisqu'elle n'avait eu qu'un «temps limité» pour examiner les actifs de Credit Suisse.

UBS a depuis officialisé la fusion le 12 juin et pu procéder à un examen plus approfondi des actifs couverts par ces mesures de soutien.

Après les avoir examinés, UBS en a conclu que ces mesures de soutien n'étaient plus nécessaires et a donc demandé une «résiliation volontaire» des accords avec la Confédération, prenant effet le 11 août.

UBS va verser 40 millions de francs à la Confédération à titre de compensation pour la mise en place de ces mesures, précise son communiqué.

- Prêts intégralement remboursés -

La banque a également fait savoir que Credit Suisse a entièrement remboursé les prêts d'aide supplémentaire de liquidités octroyés par la banque centrale.

«La BNS se félicite que les aides sous forme de liquidité» aient pu être «intégralement remboursées», indique l'institution monétaire dans un communiqué séparé.

Compte tenu des prêts déjà accordés dans les jours précédents les négociations, les prêts octroyés par la BNS ont atteint «un montant maximum de 168 milliards de francs», a-t-elle précisé.

Un mouvement de panique s'était emparé des marchés dans le sillage de la faillite de la banque américaine SVB, faisant chanceler l'action de Credit Suisse en Bourse.

La banque centrale lui avait alors déjà lancé une première bouée de sauvetage en lui accordant une ligne de liquidités de 50 milliards de francs.

«Les mesures de soutien ciblées adoptées conjointement par la Confédération, la Finma et la BNS pour le rachat du Credit Suisse par UBS en mars 2023 s'étaient avérées nécessaires en raison de la grave crise de confiance que traversait le Credit Suisse», a rappelé la banque centrale dans son communiqué.

«Dans cette situation d'incertitude exceptionnelle», la reprise de Credit suisse par UBS «a permis de trouver une solution» pour garantir «la stabilité financière» et «protéger l’économie suisse», a-t-elle ajouté.

Dans un commentaire boursier, Andreas Venditti, analyste chez Vontobel, a salué cette annonce d'UBS, estimant qu'elle va «calmer le débat politique» sur les «dangers potentiels» autour d'UBS.

La fusion des deux plus grandes banques suscite de vives inquiétudes en Suisse pour l'emploi et la concurrence mais aussi quant à la taille de la banque, et les risques qu'elle pourrait faire courir à l'économie suisse.

«Le parcours est loin d'être terminé», reconnait l'analyste, mais les dirigeants d'UBS mettent en place leurs projets «à toute vapeur», juge -t-il.

Il espère davantage de détails sur les projets d'UBS lors de la publication des résultats du deuxième trimestre, repoussée à fin août compte tenu de la complexité de la fusion.

 


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.