Un procureur spécial nommé pour enquêter sur le fils de Biden

Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, quitte le bâtiment fédéral J. Caleb Boggs à Wilmington, Delaware, le 26 juillet 2023. (AFP)
Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, quitte le bâtiment fédéral J. Caleb Boggs à Wilmington, Delaware, le 26 juillet 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 12 août 2023

Un procureur spécial nommé pour enquêter sur le fils de Biden

  • La nouvelle intervient alors que son père est en campagne pour un deuxième mandat
  • Hunter Biden, 53 ans, est accusé d'avoir fraudé le fisc et d'avoir acquis une arme à feu alors qu'il était toxicomane

WASHINGTON: Le ministre américain de la Justice a annoncé vendredi nommer un procureur spécial pour continuer l'enquête sur le fils du président Joe Biden, Hunter, visé avec insistance par les républicains qui ont toutefois aussitôt crié à la poudre aux yeux.

Le ministre, Merrick Garland, n'a donné lors de sa brève allocution aucun détail sur la direction qu'allait prendre l'investigation du nouveau procureur spécial. L'annonce, retentissante et inattendue, intervient alors que Joe Biden est en campagne pour un deuxième mandat.

La Maison Blanche n'a pas réagi à la nouvelle.

David Weiss, procureur fédéral dans le Delaware, enquêtait depuis plusieurs années déjà sur Hunter Biden. Le fils du président, âgé de 53 ans, est accusé d'avoir fraudé le fisc et d'avoir acquis une arme à feu alors qu'il était toxicomane.

Avec son nouveau titre, M. Weiss disposera de pouvoirs plus larges. Il avait été nommé dans le Delaware par l'ex-président Donald Trump, qui a perdu la présidentielle de 2020 face à Joe Biden et ambitionne de faire son grand retour à la Maison Blanche.

Selon Merrick Garland, David Weiss a fait savoir ce mardi qu'à ce stade de son enquête, il estimait devoir être nommé procureur spécial.

"Après avoir examiné sa requête, ainsi que les circonstances extraordinaires entourant ce sujet, j'ai conclu qu'il était dans l'intérêt général de le nommer procureur spécial", a indiqué le ministre.

"Cette nomination confirme mon engagement à fournir à M. Weiss toutes les ressources qu'il requiert. Elle réaffirme également que M. Weiss a l'autorité dont il a besoin pour mener une enquête approfondie et continuer de manière indépendante à avancer de la manière qu'il juge adéquate, sur la base seule des faits et de la loi", a-t-il encore dit.

En tant que procureur spécial, il ne sera "pas soumis à une supervision quotidienne" du ministère, d'après M. Garland.

Affaires douteuses 

Le fils du président démocrate était parvenu en juin à un accord initial avec David Weiss dans le Delaware, qui lui aurait probablement permis d'éviter la prison et un procès gênant.

Mais le mois dernier, une juge a émis des doutes sur la validité de l'arrangement. Et vendredi, les procureurs - sous la houlette de M. Weiss - ont confirmé qu'il n'était plus à l'ordre du jour.

Hunter Biden est aussi pris pour cible depuis des années par le prédécesseur de son père, Donald Trump, et de nombreux autres républicains, qui l'accusent de corruption.

Les parlementaires conservateurs lui reprochent notamment d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.

Un ex-associé de Hunter Biden a récemment dit au Congrès que ce dernier avait fait en sorte que son père parle plusieurs fois au téléphone avec des partenaires étrangers, mais sans que Joe Biden ne s'implique dans ses affaires.

La nomination de David Weiss n'a pas fait taire les détracteurs de Hunter Biden.

"On ne peut pas faire confiance à David Weiss et c'est juste un nouveau moyen d'étouffer la corruption de la famille Biden", a ainsi dit à l'AFP Russell Dye, porte-parole du président républicain de la commission des affaires judiciaires Jim Jordan.

Un porte-parole de Donald Trump a de son côté accusé le ministère de la Justice de protéger la famille Biden "depuis des décennies".

"Si ce procureur spécial est réellement indépendant (...), il conclura vite que Joe Biden, son fils à problèmes Hunter et leurs complices (...) devraient répondre de leurs actes", a-t-il ajouté.

Quant à Kevin McCarthy, président républicain de la Chambre des représentants, il l'a promis: "les républicains de la Chambre vont continuer à enquêter sur les faits au nom du peuple américain".


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.