«Pinochet était un acteur», selon l'auteur de l'emblématique photo du dictateur chilien

Le photographe néerlandais Chas Gerretsen à Santiago, le 16 août 2023, pour inaugurer la première exposition au Chili de ses photographies des derniers mois du gouvernement de Salvador Allende (1970-1973) et des premiers mois de la dictature militaire (1973-1990). (Photo de Javier Torres / AFP
Le photographe néerlandais Chas Gerretsen à Santiago, le 16 août 2023, pour inaugurer la première exposition au Chili de ses photographies des derniers mois du gouvernement de Salvador Allende (1970-1973) et des premiers mois de la dictature militaire (1973-1990). (Photo de Javier Torres / AFP
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Publié le Samedi 19 août 2023

«Pinochet était un acteur», selon l'auteur de l'emblématique photo du dictateur chilien

  • Chas Gerretsen a pris cette photo du général portant des lunettes noires, les bras croisés sur la poitrine et entouré d'autres officiers, une semaine seulement après le coup d'Etat contre le socialiste Salvador Allende, le 11 septembre 1973
  • «Les acteurs regardent toujours l'objectif lorsqu'ils sont photographiés, parce que l'objectif c'est le public et qu'ils essaient de transmettre au public le genre de personne qu'ils sont. C'était le cas de Pinochet», assure le photographe

SANTIAGO DU CHILI : «Pinochet m'a regardé droit dans les yeux, comme à chaque fois que je l'ai photographié», raconte le photographe néerlandais Chas Gerretsen, se remémorant le jour où il a immortalisé le dictateur chilien, lunettes noires et visage fermé, une image devenue emblématique.

Chas Gerretsen a pris cette photo du général portant des lunettes noires, les bras croisés sur la poitrine et entouré d'autres officiers, une semaine seulement après le coup d'Etat contre le socialiste Salvador Allende, le 11 septembre 1973, lors d'une cérémonie religieuse dans la cathédrale de Santiago.

Un peu moins d'un mois avant le 50e anniversaire de ces événements, Chas Gerretsen est revenu à Santiago pour inaugurer la première exposition au Chili des photographies qu'il a prises pendant les derniers mois du gouvernement Allende (1970-1973) et les premiers de la dictature de Pinochet (1973-1990) qui, en 17 ans, a fait plus de 3.200 victimes, mortes assassinées ou toujours portées disparues.

- Général Patton -

Augusto Pinochet était un acteur, selon le photographe. «Un acteur qui se donne aux gens», commente-t-il dans un entretien à l'AFP, se souvenant qu'il regardait l'objectif comme le font les acteurs et les actrices de Hollywood, où Chas Gerretsen a photographié les stars dans les années 1970 et 1980.

«Les acteurs regardent toujours l'objectif lorsqu'ils sont photographiés, parce que l'objectif c'est le public et qu'ils essaient de transmettre au public le genre de personne qu'ils sont. C'était le cas de Pinochet», assure-t-il.

M. Gerretsen qui, avant le Chili, a travaillé au Vietnam et au Cambodge, a photographié le général Pinochet à trois autres occasions. «Il était différent à chaque fois que je le voyais», raconte-t-il.

La première fois c'était lorsqu'il y a eu le coup d'Etat manqué en juin 1973. «Il était comme le général Patton chilien (...) avec un casque américain, une carabine M1 sur l'épaule, des jumelles et une veste», se souvient-il, en mentionnant le général américain de la Seconde guerre mondiale.

- «Un grand-père» -

Les deux autres fois furent diamétralement opposées. L'une dans son bureau, où il apparut comme un militaire sympathique et attentif aux journalistes, l'autre dans sa maison, avec l'un de ses petits-enfants. «C'était un grand-père tout à fait normal», témoigne M. Gerretsen.

Les retrouvailles de M. Gerretsen avec le Chili ont commencé à prendre forme en 2019, lorsque le photographe a ouvert un compte sur Twitter, aujourd'hui X.

Il y a posté certaines de ses photos du pays et a reçu en retour des commentaires d'internautes lui disant que ses images montraient ce que leurs parents et grands-parents leurs avaient raconté.

«J'en ai eu la chair de poule. J'ai réalisé que mes photos étaient très importantes pour certaines personnes», a-t-il expliqué.

En l'espace de quelques semaines, le nombre de ses abonnés a grimpé à 20.000. Aujourd'hui, ils sont plus de 25.000. M. Gerretsen s'est ensuite attelé à la rédaction d'un livre, qui sera publié en septembre, puis à l'exposition «Rewind, Reimagine, Report», qui a ouvert ses portes vendredi au Musée de la mémoire et des droits de l'Homme de Santiago.

Le général Pinochet est mort en 2006 à l'âge de 91 ans sans jamais avoir été condamné.


L'Iftar chez Virgin Izakaya : Un menu japonais moderne pour rompre le jeûne

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  • Au cœur de l'île Bluewaters de Dubaï, Virgin Izakaya apporte une touche originale au repas de l'Iftar ce Ramadan, en combinant l'art de la cuisine japonaise avec l'esprit du mois sacré
  • Le voyage de l'Iftar commence par la douceur de succulentes dattes, un clin d'œil à la tradition, avant de se déployer dans une gamme de plats qui équilibrent les saveurs, les textures et l'innovation

DUBAI : Au cœur de l'île Bluewaters de Dubaï, Virgin Izakaya apporte une touche originale au repas de l'Iftar ce Ramadan, en combinant l'art de la cuisine japonaise avec l'esprit du mois sacré. Connu pour sa fusion de saveurs japonaises traditionnelles et contemporaines, Virgin Izakaya propose un menu d'Iftar bien pensé qui invite les clients à se laisser tenter par une expérience d'izakaya vraiment moderne.

Le voyage de l'Iftar commence par la douceur de succulentes dattes, un clin d'œil à la tradition, avant de se déployer dans une gamme de plats qui équilibrent les saveurs, les textures et l'innovation. Chaque plat est une fusion délicate de techniques culinaires japonaises avec des ingrédients frais et des touches saisonnières subtiles.

Un apéritif savoureux : Salade d'algues et saumon nigiri

Le menu de l'Iftar débute par une salade d'algues, un mélange rafraîchissant d'algues, de pommes vertes, de noix de cajou grillées et de kimchi au sésame, le tout assaisonné d'une sauce au sésame. Le croquant des algues et la douceur subtile des pommes font de ce plat un parfait départ léger et frais pour rompre le jeûne. La saveur du sésame, bien que discrète, rehausse le profil général de la salade, lui donnant une touche satisfaisante mais délicate.

Ensuite, le Nigiri de saumon offre un goût de la mer avec son nigiri parfaitement conçu. Le saumon, associé à une délicate base de riz, à une sauce dashi et à une touche de wasabi et de gingembre mariné, offre une saveur japonaise authentique, avec une fraîcheur qui se démarque. Il s'agit d'une excellente introduction aux saveurs fraîches et nettes qui suivront.

Un délice savoureux : Roti de canard

Virgin Izakaya présente son Roti de canard, un plat plus gourmand. Ce plat associe du canard confit à un roti fin et croustillant, accompagné d'une sauce hoisin-tomate, d'un aïoli au gingembre, de concombres et d'un peu de kimchi au sésame. Le canard est tendre et l'équilibre des saveurs est tout à fait impressionnant - riche sans être envahissant. Le roti fin ajoute de la légèreté au plat, ce qui en fait un choix parfait pour un repas d'Iftar où chaque bouchée doit vous satisfaire sans vous alourdir.

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Roti de canard et Riz frit au poulet. (Photo: ANJ)

Un festin savoureux : Riz frit au poulet

Enfin, le riz frit au poulet constitue une conclusion satisfaisante à l'expérience de l'Iftar. Avec du blanc de poulet grillé, du riz aux œufs et un éventail d'ingrédients savoureux comme des graines de sésame, des oignons croustillants et de la sauce anguille, ce plat offre à la fois de la profondeur et du croquant. Le poulet moelleux apporte une texture réconfortante et le riz est imprégné de saveurs, ce qui constitue une fin de repas profondément satisfaisante.

Une ambiance parfaite pour l'occasion

L'emplacement magnifique de Virgin Izakaya sur l'île Bluewaters offre plus qu'une expérience culinaire délicieuse, c'est aussi un festin visuel. Le restaurant allie modernité et influence japonaise dans son décor, qui s'accordent avec la vivacité de ses plats, tandis que son espace extérieur offre une vue imprenable sur la plage de JBR et le port de plaisance. Que vous profitiez de l'air frais ou de la décoration japonaise, l'ambiance de Virgin Izakaya rehausse l'expérience gastronomique, ce qui en fait un lieu idéal pour un rassemblement du Ramadan.

Une expérience gastronomique unique pour le Ramadan

Le menu Iftar de Virgin Izakaya est un magnifique témoignage de la polyvalence de la cuisine japonaise, mêlant tradition et innovation créative. Dans un cadre élégant et accueillant, avec un service impeccable, c'est une invitation à vivre le Ramadan d'une manière unique et mémorable. Situé sur l'île Bluewaters, le restaurant offre une expérience culinaire où chaque bouchée est une exploration de la saveur et de la tradition.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Les nuits de Ramadan prennent vie dans la ville historique de Djeddah

Les marchés traditionnels et les places publiques du quartier historique de Djeddah se transforment en ruches pendant le Ramadan, attirant les habitants, les résidents et les touristes dans le quartier d'Al-Balad pour des achats saisonniers. (Fourni)
Les marchés traditionnels et les places publiques du quartier historique de Djeddah se transforment en ruches pendant le Ramadan, attirant les habitants, les résidents et les touristes dans le quartier d'Al-Balad pour des achats saisonniers. (Fourni)
Les marchés traditionnels et les places publiques du quartier historique de Djeddah se transforment en ruches pendant le Ramadan, attirant les habitants, les résidents et les touristes dans le quartier d'Al-Balad pour des achats saisonniers. (Fourni)
Les marchés traditionnels et les places publiques du quartier historique de Djeddah se transforment en ruches pendant le Ramadan, attirant les habitants, les résidents et les touristes dans le quartier d'Al-Balad pour des achats saisonniers. (Fourni)
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  • Les visiteurs parcourent des marchés animés et visitent des sites historiques
  • Des ateliers de calligraphie arabe, de poterie et d'autres activités artisanales sont proposés, mettant en valeur l'héritage artistique de la région du Hejaz

DJEDDAH : Pendant le mois sacré du Ramadan, le quartier historique d'Al-Balad, à Djeddah, s'anime d'un mélange unique de culture, d'artisanat traditionnel et de délices authentiques.

Son festival, qui se déroule tout au long du mois, souligne également l'importance historique d'Al-Balad, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Des ateliers de calligraphie arabe, de poterie et d'autres activités artisanales sont proposés, mettant en valeur l'héritage artistique de la région du Hejaz.

Les enfants peuvent profiter de divertissements interactifs conçus pour les initier à la culture et au patrimoine de l'Arabie saoudite.

Lors d'une visite, Arab News s'est entretenu avec plusieurs visiteurs qui ont prôné les charmes de la vieille ville.

Salem Al-Harthi, un citoyen saoudien, a exprimé son admiration pour Al-Balad, la qualifiant de "destination incomparable" pendant le Ramadan.

"Le charme historique et l'énergie festive qui y règnent en font l'endroit idéal pour vivre l'essence du mois sacré", a-t-il déclaré.

Hamad Al-Shemmari, originaire de Hail et venu accomplir la Omra avec sa famille, a fait part de son enthousiasme : « Ces ruelles étroites et sinueuses nous transportent dans une autre époque ».

« L'ambiance, la nourriture, tout dans cet endroit rend le ramadan spécial », a-t-il ajouté. 

Mahmoud Al-Nori, qui vient de Syrie pour la première fois, a été séduit par la beauté architecturale et le dynamisme de la région. « J'avais entendu parler du charme de Djeddah, mais en vivre l'expérience pendant le ramadan, c'est tout à fait magique ».

« Une nuit ici n'est tout simplement pas suffisante pour tout voir », a-t-il noté. 

L'une des attractions les plus appréciées du festival est la cuisine de rue. Après les prières du soir, des centaines de vendeurs installent leurs étals, portant des vêtements traditionnels et chantant des chansons folkloriques pour inciter les visiteurs à goûter aux délices locaux.

Parmi eux, Muath Al-Bukiri, un jeune entrepreneur qui, avec ses amis, a ouvert un stand de balila (pois chiches bouillis) et de foie haché.

"Nous voulions faire quelque chose de significatif pendant le Ramadan, et cela a été une expérience extraordinaire", a-t-il déclaré, soulignant la popularité de ces plats parmi les jeunes et les moins jeunes.

Al-Balad est devenu une plaque tournante pour les familles qui souhaitent célébrer le ramadan dans un cadre authentique.

Abdulaziz Al-Ahmadi, 54 ans, aime emmener sa famille se promener dans les rues historiques et partager des histoires du passé. « Cet endroit nous ramène à nos racines ». a-t-il lancé. 

« C'est là que nos ancêtres ont vécu, et aujourd'hui, nous vivons le Ramadan dans les mêmes rues qu'eux », a-t-il affirmé. 

La cour Al-Hazazi est un lieu de rassemblement populaire, où des dizaines d'étals de nourriture traditionnelle créent une scène nocturne animée. Les habitants de tout Djeddah se rassemblent dans ce qui est devenu une tradition annuelle pour profiter de l'atmosphère festive.

« Se rendre à Al-Balad pour profiter de l'atmosphère vibrante des familles, des saveurs délicieuses du kebdah et de la balila, et de la brise fraîche du soir est devenu une tradition annuelle pour ma famille et moi », a précisé Mohammed ben Zagir lors de son entretien avec Arab News.

« Ici, on peut vraiment vivre l'essence du ramadan, à l'endroit même où vivaient nos ancêtres. Cela nous fait remonter le temps et nous permet d'assister à la transformation que nous vivons aujourd'hui sous tous les angles », a-t-il révélé. 

La saison du Ramadan dans la ville historique de Djeddah joue un rôle crucial dans le soutien aux entrepreneurs et artisans locaux.

Les marchés du patrimoine offrent aux petites et moyennes entreprises une plateforme pour présenter leur artisanat, qu'il s'agisse de produits faits à la main ou de spécialités culinaires.

Sous la supervision du programme du district historique de Djeddah et du ministère de la Culture, le festival du Ramadan continue de gagner en popularité, attirant apparemment plus d'un million de visiteurs au cours de la première semaine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite dévoile son pavillon Al-Ahsa à l'exposition internationale de la Triennale de Milan

L'Arabie saoudite dévoile son pavillon Al-Ahsa à l'exposition internationale de la Triennale de Milan
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  • Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a annoncé la participation inaugurale du Royaume à la 24e exposition internationale du musée du design de la Triennale de Milan
  • Organisée par Lulu Almana et Sara Al-Omran, avec Alejandro Stein comme directeur créatif, l'exposition est accueillie par la Commission de l'architecture et du design et sera intitulée "Maghras : Une ferme pour l'expérimentation"

DAMMAM : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a annoncé la participation inaugurale du Royaume à la 24e exposition internationale du musée du design de la Triennale de Milan, en Italie, qui se tiendra plus tard cette année, avec un pavillon consacré à l'oasis agricole d'Al-Ahsa.

Organisée par Lulu Almana et Sara Al-Omran, avec Alejandro Stein comme directeur créatif, l'exposition est accueillie par la Commission de l'architecture et du design et sera intitulée "Maghras : Une ferme pour l'expérimentation". Elle se tiendra du 13 mai au 9 novembre.

L'exposition explorera l'intersection des traditions agricoles, des changements écologiques et de la mémoire culturelle dans un paysage qui se transforme rapidement. L'exposition s'inspire des recherches, des interventions artistiques et des programmes communautaires mis en place à Maghras, une ferme et un espace interdisciplinaire à Al-Ahsa.

Al-Ahsa, située dans la province orientale, a été historiquement définie par ses abondantes sources d'eau. Elle a subi d'importantes transformations environnementales et sociales, à l'image des changements plus larges survenus dans les communautés agraires du monde entier. La région est cultivée depuis le troisième millénaire avant notre ère.

Le pavillon prend la forme d'un maghras transplanté - une unité de terre traditionnelle définie par quatre palmiers. Grâce à des vidéos, des installations sonores et des programmes participatifs, l'exposition invite le public à s'engager dans l'évolution des écosystèmes agricoles d'Al-Ahsa.

En amont de l'exposition, des artistes, des architectes et des chercheurs ont collaboré avec les communautés agricoles d'Al-Ahsa, recueillant des informations de première main sur le paysage changeant de la région. Cet échange de connaissances a été approfondi par des spectacles, des projections de films et des ateliers locaux qui étudient les liens profonds entre la culture et l'agriculture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com