Programme d'accélération destiné aux start-up vertes par l'OIT et Algeria Venture

Le ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid et la directrice du bureau de l'OIT dans la région Afrique du Nord, Rania Bikhazi. (Photo fournie)
Le ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid et la directrice du bureau de l'OIT dans la région Afrique du Nord, Rania Bikhazi. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 21 août 2023

Programme d'accélération destiné aux start-up vertes par l'OIT et Algeria Venture

  • Les critères de sélection pour les bénéficiaires de ce programme incluent l'innovation du service ou produit, le potentiel de croissance du projet, son impact environnemental, ainsi que son potentiel de partenariat et de collaboration
  • Le 15 septembre 2023, les start-up bénéficiaires de ce programme, telles que Irwise, Basseer et Gardens of Babylon, présenteront leurs projets

PARIS: La structure d’accompagnement public Algeria Venture et son partenaire, l’Organisation internationale du travail (OIT: bureau d’Alger), initient un programme d’accélération destiné aux start-up spécialisées dans l’économie verte. En effet, quinze start-up évoluant dans les secteurs de l’énergie renouvelable, de l’agriculture durable, de l’efficacité énergétique, du recyclage, de la gestion des déchets vont être accompagnées dans le développement des compétences, la mise en réseau avec les acteurs institutionnels et le mentorat.

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Les initiateurs du programme Accelerateur startups économie verte Algeria Venture et l'OIT. (Photo fournie)


Ce programme a été inauguré lors d’une cérémonie officielle organisée au siège d’Algeria Venture, en présence du ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Yacine el-Mahdi Oualid; de la directrice du bureau de l'OIT dans la région Afrique du Nord, Rania Bikhazi ; et du directeur général d’Algeria Venture, Sid Ali Zerrouki.
«Ce programme d'accélération des start-up opérant dans l'économie verte et le développement durable permettra à ces entreprises de pénétrer les marchés nationaux et internationaux et d'améliorer leurs compétences dans le domaine de la gestion et de l'entrepreneuriat», a indiqué M. Oualid lors d'une conférence de presse en marge de la cérémonie.
Objectifs de développement durable
Les critères de sélection pour les bénéficiaires de ce programme incluent l'innovation du service ou produit, le potentiel de croissance et de scalabilité (faculté d'un produit, d'un logiciel ou d'une application à s'adapter aux fluctuations de la demande et du marché, tout en conservant ses fonctionnalités de base) du projet, son impact environnemental, ainsi que son potentiel de partenariat et de collaboration.
Selon les responsables de cette initiative, ce programme vise à soutenir activement la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Algérie via la promotion de l’innovation, de l’emploi vert et de l’entrepreneuriat durable.
Ils estiment que cette initiative va permettre l’émergence d’une nouvelle catégorie de jeunes entrepreneurs universitaires intéressés par les ODD et l’innovation. Pour y parvenir, des formations spécifiques seront dispensées par des experts locaux et internationaux et des rencontres avec des entrepreneurs opérant dans l’économie verte seront organisées par les responsables du programme.

Ce programme d'accélération des start-up opérant dans l'économie verte et le développement durable permettra à ces entreprises de pénétrer les marchés nationaux et internationaux et d'améliorer leurs compétences dans le domaine de la gestion et de l'entrepreneuriat.

Yacine el-Mahdi Oualid, ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises

«L'Algérie est l'un des pays précurseurs dans le domaine de l'entrepreneuriat vert», a déclaré Mme Bikhazi lors de son intervention, rappelant les efforts déployés par le pays dans le développement des petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans la filière ainsi que dans la création des emplois verts. Elle n’a pas manqué de souligner les conclusions d’un rapport réalisé par l’organisation en 2018 qui prévoit la création de près de 24 millions d'emplois verts à l'horizon 2030.
De son côté, M. Zerrouki a indiqué que ce programme, premier du genre dédié aux entreprises opérant dans le développement durable, va permettre de «développer les entreprises dans des secteurs sensibles dans le but de créer de la richesse et de l'emploi et soutenir l'économie nationale».
Le 15 septembre 2023, les start-up bénéficiaires de ce programme, telles que Irwise, Basseer et Gardens of Babylon, présenteront leurs projets. Ces entreprises sont spécialisées respectivement dans l'irrigation intelligente, la détection des feux de forêts grâce à l'intelligence artificielle, ainsi que l'hydroponie et l'aquaponie (culture de végétaux hors-sol et dans l'eau, et culture de poissons et de plantes dans le même environnement).
Projets innovants et d’intérêts communs
Depuis sa création en 2021, Algeria Venture accompagne à travers des incubateurs d’affaires plus de huit cents start-up dans tout le pays. Le dispositif mis en place par l’organisme vise à accompagner les porteurs de projets depuis la conception de l’idée jusqu’à sa concrétisation. L’objectif de cet organisme public, mis en place grâce aux directives du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, est d’encourager les start-up et les porteurs de projets innovants à apporter par le biais de l’entrepreneuriat des solutions novatrices qui répondent aux défis de développement à tous les niveaux. Selon la direction, la devise de l’entreprise consiste dans la mise en œuvre «d'une société meilleure, une société gouvernée par des actions individuelles pour un bénéfice commun».

 


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.