Au Liban, le don d’organes repose sur des initiatives individuelles

Ali Mahmoud Charafeddine est un jeune homme décédé récemment dans un accident de la route. (Réseaux sociaux)
Ali Mahmoud Charafeddine est un jeune homme décédé récemment dans un accident de la route. (Réseaux sociaux)
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Publié le Mardi 22 août 2023

Au Liban, le don d’organes repose sur des initiatives individuelles

  • Deux décrets réglementant le don et la transplantation d’organes ont été publiés après la première greffe du pays en 1972
  • L’organisation NOD LB fait face à un manque de coordination entre les hôpitaux, notamment dans la déclaration des morts cérébrales

BEYROUTH: Le don d’organes au Liban repose sur des initiatives individuelles, même si la question suscite encore beaucoup de controverse auprès de l’opinion publique.

L’ancien ministre de la Santé, Mohammed Jawad Khalifé, déclare à Arab News: «La recommandation de faire don de ses organes est toujours rare au Liban. Cela est dû à la culture dominante qui considère ce processus comme tabou, même si les religions ne l’interdisent pas.»

M. Khalifé a fondé l’Organisation nationale pour le don et la transplantation d’organes et de tissus au Liban pendant son mandat de ministre en 2005.

Chirurgien de formation, M. Khalifé ajoute: «Lorsque l’organisation NOD LB a été créée, elle a été bien accueillie par les membres du clergé des différentes communautés, qui ont même participé à des campagnes de sensibilisation de la population à l’importance du don d’organes.»

«L’élan des campagnes a diminué après la guerre de juillet 2006 et cette situation s’est poursuivie jusqu’à la pandémie de Covid-19.»

M. Khalifé soutient que le don d’organes est actuellement limité aux initiatives individuelles.

Il poursuit: «Sur le continent européen, l’Espagne est le pays où les gens donnent le plus d’organes. Dans le reste des pays de l’Union européenne, le don d’organes se situe entre 15 et 20 par million. Au Liban, ce taux ne dépasse pas 1,5 par million de la population.»

NOD LB est responsable du suivi de chaque don et greffe de tissus prenant place sur le sol libanais.

L’organisation estime que les opinions sur le sujet évoluent lentement, grâce aux campagnes de sensibilisation.

Il y a deux semaines, un jeune Libanais, Ali Mahmoud Charafeddine, est décédé à l’hôpital des suites d’un accident de la route dans une ville du sud du pays.

Sa famille a décidé de faire don de plusieurs parties de son corps à six patients, selon ses souhaits.

Cette décision a incité l’érudit religieux Sayyed Ali Mohammed Hussein Fadlallah à entrer en contact avec la famille. Il affirme que cet acte représente «le plus haut niveau de responsabilité envers la société».

L’érudit, dont le défunt père, Mohammed Hussein Fadlallah, était guide religieux, insiste sur «la nécessité de raviver cette tradition et de la renforcer, ce qui constitue l’un des exemples les plus marquants de sacrifice et de dévotion, afin que d’autres puissent vivre et profiter de ce qu’ils ont perdu».

Cependant, au Liban, le don d’organes suscite toujours la controverse.

Les législateurs ont établi des règles juridiques régissant le don d’organes.

Ils précisent que «l’identité du donneur, qui doit être âgé de plus de dix-huit ans, reste inconnue puisque le don n’a ni identité, ni sexe, ni doctrine, ni race».

Deux décrets réglementant le don et la transplantation d’organes ont été publiés après la première greffe du pays en 1972. L’un d’eux déclarait que le don devait être «libre et inconditionnel».

Les campagnes de sensibilisation visant à encourager le don d’organes comprennent des initiatives dans les écoles, les universités et les institutions militaires.

Les donneurs doivent d’abord remplir un formulaire disponible sur le site Web de NOD LB.

Cependant, l’organisation souligne: «Il n’y a eu aucune amélioration du taux de dons réel et cela s’est limité à des cas individuels.»

L’organisation NOD LB fait également face à un manque de coordination entre les hôpitaux, notamment dans la déclaration des morts cérébrales.

Un autre problème est que certaines personnes tentent de vendre leurs organes, notamment des reins, plutôt que d’en faire don.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.