Le géant des processeurs Nvidia surfe sur la vague de l'intelligence artificielle

A Wall Street, le titre de Nvidia prenait près de 10% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse (Photo, AFP).
A Wall Street, le titre de Nvidia prenait près de 10% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 24 août 2023

Le géant des processeurs Nvidia surfe sur la vague de l'intelligence artificielle

  • Pour la période de mai à juillet, Nvidia a doublé son chiffre d'affaires sur un an, à 13,5 milliards de dollars
  • Il en a dégagé 6,2 milliards de bénéfice net, soit 843% de plus que l'année dernière à la même période

SAN FRANCISCO: Le marché attendait beaucoup de Nvidia, et le géant américain des processeurs avait lui-même mis la barre haut, mais ses résultats de deuxième trimestre ont quand même largement dépassé toutes les prévisions, montrant l'importance des investissements dans l'intelligence artificielle (IA).

Pour la période de mai à juillet, le groupe californien a doublé son chiffre d'affaires sur un an, à 13,5 milliards de dollars. Il en a dégagé 6,2 milliards de bénéfice net, soit 843% de plus que l'année dernière à la même période.

"Le parrain de l'IA (...) a réussi un coup de maître", a immédiatement réagi Dan Ives, analyste de Wedbush.

"L'ensemble du secteur technologique et du marché attendait Nvidia, car il s'agit du baromètre le plus pur et le plus précis de la demande en matière d'IA", a-t-il ajouté.

A Wall Street, le titre de Nvidia prenait près de 10% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Depuis le début de l'année, son action a gonflé de 200% et l'entreprise est entrée dans le cercle très fermé des sociétés qui valent plus de mille milliards de dollars en Bourse (dont Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet).

Le patron de Nvidia, Jensen Huang, a salué mercredi lors d'une conférence téléphonique des résultats "record", dus à "l'énorme demande" pour les plateformes et semi-conducteurs conçus par son entreprise.

"Les centres de données installés dans le monde représentent actuellement environ mille milliards de dollars. Et ils sont tous en train de passer à l'IA générative", la dernière génération de cette technologie, et à des processeurs perfectionnés plus rapides, a-t-il assuré.

Les ventes de Nvidia aux entreprises du cloud ont dépassé les 10 milliards de dollars pendant le trimestre écoulé, soit un bond de 171% sur un an.

«Époustouflants»

Dan Ives a comparé le bouleversement induit par l'IA à l'émergence d'internet en 1995, "car cette vague de dépenses devrait, selon nos estimations prudentes, se traduire par une augmentation de 800 milliards de dollars des dépenses des entreprises et des consommateurs au cours de la prochaine décennie".

Les chiffres "époustouflants" de Nvidia prouvent selon lui "qu'il ne s'agit PAS d'un cycle de battage médiatique, mais d'une véritable transformation".

Pour le trimestre en cours, l'entreprise prévoit environ 16 milliards de dollars de revenus, un chiffre aussi au-delà des attentes.

Le groupe américain est d'abord connu pour ses processeurs graphiques (les "GPU"), qui permettent notamment de jouer à des jeux vidéo en haute résolution ou de faire des visioconférences.

Mais l'engouement pour l'IA dite générative suscite des besoins énormes dans ces composants de pointe depuis le début de l'année.

Le produit vedette de Nvidia, le H100, est de loin le plus demandé du secteur et vaut plusieurs dizaines de milliers de dollars pièce.

Il permet aux géants des technologies de lancer des programmes capables de créer du texte, de la musique, des images ou de la vidéo sans intervention humaine, en réponse à une requête en langage courant, à l'instar de ChatGPT.

Selon le cabinet d'étude TrendForce, cette interface nécessite environ 30 000 processeurs graphiques (GPU) pour fonctionner.

"Pratiquement tous les secteurs d'activité peuvent bénéficier de l'IA générative", a estimé Jensen Huang, évoquant notamment les assistants virtuels qui aident ou aideront les ingénieurs à coder, les consommateurs à choisir des produits, les étudiants à faire leurs devoirs, etc.

"Ces assistants vont créer des opportunités de l'ordre de plusieurs centaines de milliards de dollars pour nos clients", a-t-il insisté.

Chine

La production de l'écrasante majorité des semi-conducteurs utilisés pour l'entraînement de modèles d'intelligence artificielle dans le monde dépend de deux entreprises, Nvidia pour la conception, et le Taïwanais TSMC pour la fabrication.

Et cette industrie est considérée comme un enjeu de sécurité nationale par certains gouvernements.

Les Etats-Unis cherchent ainsi à réduire leur dépendance aux principaux producteurs, en soutenant des fabricants américains comme Intel.

Washington a aussi imposé des restrictions aux exportations de puces haut de gamme vers la Chine, qui a elle restreint les exportations de certains métaux nécessaires pour produire des semi-conducteurs.

"Les lois (américaines) actuelles ont les effets escomptés", a souligné Jensen Huang, qui a cofondé Nvidia il y a trente ans.

Mais il a averti que si jamais le gouvernement décidait d'interdire la vente de GPU aux centres de données à la Chine, cela signifierait "une opportunité perdue pour l'industrie américaine d'être concurrentielle et leader sur l'un des plus grands marchés du monde".


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et la Syrie signent un accord de protection des investissements

Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
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  • L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord pour protéger et promouvoir les investissements bilatéraux
  • Un fonds d’investissement saoudien en Syrie est en préparation, avec la participation de plus de 80 entreprises saoudiennes à la Foire internationale de Damas

RIYAD : L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord visant à protéger et à promouvoir les investissements mutuels entre les deux pays.

L’accord a été signé en marge d’une table ronde à Riyad, à la suite de l’arrivée d’une délégation syrienne composée de responsables gouvernementaux et de dirigeants du secteur privé, conduite par le ministre de l’Économie et de l’Industrie, Mohammad Nidal Al-Shaar.

Cet événement fait suite au Forum syro-saoudien de l’investissement qui s’est tenu le mois dernier à Damas, où plus de 100 entreprises du Royaume et 20 organismes publics ont signé 47 accords d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, couvrant l’immobilier, les infrastructures, les finances, les télécommunications, l’énergie et l’industrie.

Dans une publication sur son compte officiel X, le ministère saoudien de l’Investissement a qualifié cet accord de « pas qui reflète la profondeur des liens d’investissement et ouvre la voie à une coopération distinctive entre les deux nations ».

Le ministère a ajouté que l’accord vise à protéger les investisseurs et leurs capitaux, accélérer l’intégration économique, garantir un environnement sûr appuyé par une législation favorable, et renforcer les flux de capitaux vers les secteurs clés.

L’accord traite également des défis auxquels sont confrontés les investisseurs, encourage les investissements croisés dans divers secteurs et vise à créer de nouvelles opportunités d’emploi.

« L’accord souligne la profondeur des liens historiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la République arabe syrienne », a ajouté le ministère sur X.

Lors de la table ronde à Riyad, le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutenait la proposition du secteur privé de créer un « fonds de fonds » pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie.

« Dans le secteur des infrastructures, un accord a été conclu la semaine dernière entre la société saoudienne Khashoggi Holding Co. et l’entreprise syrienne Radiant Structures, en partenariat stratégique avec Sinoma, pour la mise en place d’une cimenterie d’une capacité de 6 000 tonnes par jour », a précisé Al-Falih dans son discours d’ouverture.

Il a également révélé que 80 entreprises saoudiennes se sont inscrites pour participer à la Foire internationale de Damas, qui se tiendra du 27 août au 5 septembre, après une interruption de six ans.

« Notre objectif est de surmonter les défis économiques en Syrie et de soutenir la création d’un fonds d’investissement saoudien à Damas », a-t-il affirmé, cité par Al-Ekhbariya.

Il a également souligné que la nouvelle loi syrienne sur les investissements reflète la volonté du pays de bâtir un avenir axé sur l’investissement.

Cet accord intervient après une rencontre entre Al-Shaar et le ministre saoudien du Commerce, Majid Al-Qasabi, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué les moyens de renforcer la coopération et d’élargir les opportunités d’investissement, selon l’agence syrienne SANA.

Les deux responsables ont souligné l’importance de renforcer les liens fraternels entre les deux pays et la nécessité d’une coordination face aux défis économiques mondiaux.

Les discussions ont aussi porté sur le développement de la coopération dans les domaines de l’industrie et du commerce, avec pour objectif d’attirer davantage d’investissements conjoints et de stimuler la croissance économique en Arabie saoudite comme en Syrie.

La visite d’Al-Shaar s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer les relations économiques et à développer les échanges commerciaux entre les deux pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com