Le jeu vidéo face au dilemme de l'intelligence artificielle

Robot conversationnels ultra réactifs, génération automatique d'images, de code ou même de scénario... le secteur adopte de plus en plus ces systèmes mettant en œuvre des réseaux artificiels de neurones permettant une capacité d'apprentissage (Photo, AFP).
Robot conversationnels ultra réactifs, génération automatique d'images, de code ou même de scénario... le secteur adopte de plus en plus ces systèmes mettant en œuvre des réseaux artificiels de neurones permettant une capacité d'apprentissage (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 août 2023

Le jeu vidéo face au dilemme de l'intelligence artificielle

  • Finies les interactions ne dépassant pas quelques lignes de dialogue: le joueur peut désormais discuter avec le personnage du jeu
  • Aux Etats-Unis, des artistes ont collectivement porté plainte contre Midjourney, Stable Diffusion et DreamUp, trois modèles d'IA

COLOGNE: Le jeu vidéo à l'aube d'une révolution ? La montée en puissance des intelligences artificielles ouvre de nouvelles voies en termes de création et d'immersion, mais lance aussi de sérieux défis pour l'avenir des emplois et de la propriété intellectuelle.

Ce dilemme fait l'objet de nombreux débats au salon professionnel du secteur Gamescom, qui rassemble à Cologne plusieurs centaines de milliers de personnes entre jeudi et dimanche.

Robot conversationnels ultra réactifs, génération automatique d'images, de code ou même de scénario... le secteur adopte de plus en plus ces systèmes mettant en œuvre des réseaux artificiels de neurones permettant une capacité d'apprentissage.

"L'IA est vraiment un tournant" pour l'industrie vidéoludique, estime Julien Millet, ingénieur en intelligence artificielle, fondateur du studio United Bits Game, présent au Pavillon Français du Gamescom.

Club Koala 

Dans un décor de science fiction, un personnage au bonnet noir et aux traits tirés, debout derrière le comptoir d'un bar à ramen, répond immédiatement lorsqu'un joueur lui demande s'il va bien : "je ne vais pas très bien, je suis inquiet".

Avec cette vidéo de quelques minutes, le géant des puces électroniques américain Nvidia a présenté en mai ACE, un programme destiné aux développeurs, permettant de "déployer des personnages intelligents" dans leurs jeux.

Finies les interactions ne dépassant pas quelques lignes de dialogue automatique: équipé d'un micro, le joueur peut désormais discuter avec le personnage du jeu, grâce à une IA fonctionnant sur le même principe que Chat GPT.

Comme Nvidia, de nombreuses entreprises du secteur avancent sur ce segment, permettant de rendre les jeux plus immersifs.

"Cela apporte de l'imprévisibilité et donc rend le jeu plus réel", commente Sarah Brin, de Kythera AI, une entreprise qui propose un service d'intelligence artificielle pour les mouvements des personnages.

Au Gamescom, professionnels et amateurs, parfois déguisés en leur personnage favori, se croisent dans d'immenses halls, où chaque studio de jeu vidéo dispose de son stand. Les visiteurs font la queue pour tester les nouveautés en avant-première.

Dévoilé à Cologne, le jeu Club Koala, du studio singapourien Kunlun Group, permet d'incarner un avatar dans un monde de dessin animé. Il promet au joueur d'interagir "avec des personnages uniques (...) animés par l'IA".

"L'IA fait désormais partie intégrante de la vie quotidienne. Nous voyons son énorme potentiel pour amener l'industrie du jeu à un niveau supérieur", a déclaré Fang Han, PDG de Play for Fun Studio, qui détient Kunlun Group.

Artistes 

L'utilisation de ces technologies va au delà de la simple adaptation au joueur. Elle entre progressivement dans le processus de création du jeu.

"Nous utilisons l'intelligence artificielle pour générer des lignes de storytelling permettant d'enrichir l'histoire dans le jeu, ou encore produire du code", explique à l'AFP Linus Gärtig, de la société berlinoise Ivy Juice Game, croisé au salon.

Les IA permettent aussi aux producteurs "de faire mieux comprendre leur vision", grâce aux modèles de génération d'image, qui produisent instantanément une illustration à partir d'un texte, selon Julien Millet.

De quoi toutefois menacer certains métiers dans les studios, comme les "concept artist", dont le rôle était justement de traduire en image les directives des concepteurs.

"Je suis vraiment inquiet pour les jeunes qui paient des milliers d'euros pour des écoles pour devenir concept artist. Quelles seront leurs options?", s'interroge M. Millet.

L'utilisation de ces technologies pourrait en outre se heurter au délicat problème de la propriété intellectuelle.

Les IA s'entrainent en effet sur des images ou des textes préexistants, parfois protégés. Or, pour l'instant le droit s'appliquant aux images ainsi générées n'est pas clair.

"Si vous êtes un grand éditeur et que vous utilisez ensuite l’IA générative, et qu'il s’avère que cela viole certains droits d’auteur, alors vous êtes vulnérable", explique Sarah Brin, de Kythera AI.

Contrairement à la plupart des concurrents, l'entreprise se refuse donc d'entraîner son modèle sur des bases de données ouvertes.

Aux Etats-Unis, des artistes ont collectivement porté plainte contre Midjourney, Stable Diffusion et DreamUp, trois modèles d'IA formés grâce à des milliards d'images récoltées sur internet.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com