L'introduction en bourse de Saudi Aramco a changé la donne, dans une année mouvementée pour l’industrie pétrolière

Amin Nasser, président et directeur général de Saudi Aramco (Photo, AFP)
Amin Nasser, président et directeur général de Saudi Aramco (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 16 décembre 2020

L'introduction en bourse de Saudi Aramco a changé la donne, dans une année mouvementée pour l’industrie pétrolière

  • La demande mondiale de pétrole a été anéantie par la pandémie de coronavirus, et Aramco a dû repenser aux hypothèses financières sur lesquelles avait été construite son introduction dans la Bourse mondiale
  • Aux États-Unis, de nombreux producteurs de pétrole de schiste ont tout simplement cessé leurs activités, incapables de vivre avec les conséquences de la «nouvelle normalité» des prix bas du pétrole

DUBAÏ: Dans un chef-d'œuvre d'euphémisme, Amin Nasser a résumé 2020, à l’occasion d'une récente cérémonie de remise des prix. «Cette année a été difficile», reconnaît ainsi le président et directeur général de Saudi Aramco devant les journalistes.  

Les perspectives étaient très différentes il y a un peu plus d'un an, lorsqu’Aramco a fait ses débuts au Tadawul, la bourse de Riyad, dans le cadre de la plus grande introduction en bourse (IPO) du monde, devenant ainsi la société la plus importante du monde. 

Après la réussite de cette partie complexe d'ingénierie financière, en cours d'élaboration depuis quatre ans, on aurait pu pardonner à l'homme d’Aramco d’aspirer à une période de répit. Mais ce ne fut pas le cas. 

En quelques mois, la demande mondiale de pétrole a été anéantie par la pandémie de coronavirus, et Aramco a dû repenser aux hypothèses financières sur lesquelles avait été construite son introduction dans la Bourse mondiale. 

«Ma génération n’a rien vu de tel et je ne pense pas que le monde ait jamais vu cela», observe Nasser, évitant cette fois la retenue au sujet de ce qui, selon le consensus général de l'industrie, a été la période la plus difficile des cent cinquante ans d'histoire de l'industrie pétrolière. 

 

Saudi Aramco a subi le début de la pandémie de coronavirus, sans parler d'une série d'attaques contre ses installations, et demeure la plus grande société productrice de pétrole de l'histoire cette année (Photo fournie/Aramco) 
Saudi Aramco a subi le début de la pandémie de coronavirus, sans parler d'une série d'attaques contre ses installations, et demeure la plus grande société productrice de pétrole de l'histoire cette année (Photo fournie/Aramco)

Les experts financiers se sont mis d'accord. «La première année a été tumultueuse pour Aramco et les producteurs de pétrole», indique l'expert en économie Nasser Saidi à Arab News. 

Toutefois, la compagnie Aramco a traversé l'année en bonne forme. Avec les promesses qu'elle a faites lors de son introduction en bourse, le cours de son action est élevé (par rapport à d'autres sociétés pétrolières cotées) et sa stratégie à long terme toujours en place. 

Peu de ses concurrents peuvent en dire autant. Les six grandes sociétés pétrolières indépendantes auxquelles Aramco se compare ont toutes été obligées soit de réduire la valeur de leurs actifs, soit de réduire les dividendes, soit d'accélérer les projets de sortie de l'industrie des hydrocarbures. Toutes ont vu le cours de leurs actions chuter en ligne avec les prix du brut. 

Aux États-Unis, de nombreux producteurs de pétrole de schiste ont tout simplement cessé leurs activités, incapables de vivre avec les conséquences de la «nouvelle normalité» des prix bas du pétrole. 

Bien entendu, Aramco n'était pas à l'abri des effets de la crise pandémique. Aucune compagnie pétrolière ne pouvait l'être, car la baisse des prix du pétrole brut a changé les hypothèses économiques fondamentales du commerce mondial. Mais la compagnie semble avoir mieux navigué que les autres dans ce désastre. 

Cela apparaît particulièrement évident si l’on considère la performance relative du cours de l'action d'Aramco et celle de ses pairs. Après les suites euphoriques de l'introduction en bourse, les actions d’Aramco ont brièvement grimpé, atteignant l'objectif de 2 billions de dollars (1 dollar + 0,82 euro) souhaité par les propriétaires, mais elles sont retombées ensuite par rapport à ExxonMobil, Shell, BP, Chevron, Total et Equinor, les investisseurs tirant des bénéfices de l'introduction en bourse. 

Le début de la crise a vu toutes les valeurs énergétiques chuter brusquement, Aramco subissant une baisse proportionnelle plus importante que d’autres, en tant que victime apparente de la brève «guerre des prix du pétrole» qui a éclaté aux mois de mars et d’avril. 

Mais à partir de l’été, alors que les avantages à faible coût d’Aramco et ses ressources financières importantes étaient devenus évidents, et quand une certaine stabilité a été rétablie sur les marchés mondiaux du pétrole sous l’autorité de l’Opep+, la tendance s’est inversée. 

À l’automne, Aramco se négociait avec une prime significative par rapport aux géants pétroliers, une position qu'elle a conservée, alors même que le prix du pétrole brut augmentait et que tous les cours des actions de l'énergie se redressaient, dans une certaine mesure, grâce à des développements de vaccins encourageants. 

Les attraits du cours de l’action Aramco ont été mis en évidence par le géant bancaire américain JP Morgan, dont l’analyste Christyan Malek a recommandé aux investisseurs d’acheter les actions sur la base de «la résilience à court terme d’Aramco et sa faculté de croissance à moyen terme basée sur le volume». 

L’une des principales raisons de la vigueur continue du cours de l’action d’Aramco, c’est son engagement à verser un dividende annuel aux actionnaires de 75 milliards de dollars. Ce niveau de paiement relativement élevé constituait une caractéristique de l'introduction en bourse. Les investisseurs désirent un rendement décent sur leurs avoirs et veulent également que les actions elles-mêmes prennent de la valeur. 

Alors que la pandémie dévastait les bilans des sociétés pétrolières au printemps et en été, tous les concurrents d’Aramco ont eu du mal à maintenir leurs niveaux de paiements de dividendes. BP, par exemple, a réduit de moitié son paiement – la première réduction depuis dix ans. 

En revanche, Aramco était fière d’annoncer à ses actionnaires qu'elle tenait ses promesses d'introduction en bourse. Dans la perspective de la cotation en bourse, une attention particulière a été accordée à la garantie selon laquelle les investisseurs potentiels recevraient des versements de dividendes à la hauteur du prestige d’Aramco, l’une des sociétés les plus génératrices de liquidités au monde. 

Aramco a promis de verser 75 milliards de dollars de dividendes aux actionnaires, parmi lesquels le gouvernement saoudien est de loin le plus important. La société a également limité les paiements aux détenteurs non gouvernementaux, dans le cas où les revenus ne seraient pas suffisants pour couvrir les paiements. 

Elle a tenu cette promesse en 2021, malgré les contraintes financières liées à la faiblesse du prix du pétrole et à la réduction de la demande de pétrole pendant les confinements pandémiques. Elle a levé 8 milliards de dollars sur les marchés obligataires internationaux vers la fin de l'année afin de financer les opérations en cours et d’honorer ses engagements financiers. 

L’analyste Christyan Malek, qui travaille pour la holding JP Morgan, déclare que la capacité d’Aramco à défendre son «dividende supérieur de 75 milliards de dollars» était renforcée par ses faibles coûts de production, ses flux de trésorerie élevés et sa flexibilité en matière de dépenses d’investissement. «Nous pensons qu'un rendement de 4,3% est de plus en plus attractif par rapport à son groupe de référence dans le secteur pétrolier indépendant», ajoute-t-il. 

Le grand événement corporatif de l'année d'introduction en bourse a été la conclusion de l'accord de 70 milliards de dollars pour acquérir Sabic, le géant saoudien de la pétrochimie. L’opération avait été signalée bien avant l'introduction en bourse comme une mesure stratégique essentielle, plaçant Aramco à l'avant-garde de l'industrie pétrochimique mondiale, qui devrait continuer de croître malgré la diminution de la demande de pétrole dans les décennies à venir. «Nous nous attendons à être un acteur mondial majeur dans le domaine des produits chimiques», annonce Nasser. 

En termes opérationnels, la première année en tant qu'entreprise publique est passée à côté des grands drames de 2019, lorsque les attaques de projectiles sur les installations d'Aramco à Abqaïq et à Khurais ont conduit à l'une des plus importantes réductions temporaires de production de pétrole jamais réalisées. Mais les leçons tirées de la gestion de cette urgence ont été mises à profit pour gérer une série d'attaques, plus petites et moins préjudiciables, contre les installations d'Aramco en 2020. Les installations ont ensuite été réparées et elles sont restées pleinement opérationnelles, sans interruption de l'approvisionnement. 

En réalité, Aramco est devenue la plus grande société productrice de pétrole de l'histoire en avril dernier, lorsque la production a atteint 12 millions de barils par jour, avant que l’Opep+ ne mette en place son accord historique visant à réduire les approvisionnements mondiaux de 9,7 millions de barils. L’autre grand avantage de la première année d’Aramco en tant que société cotée a été ressenti par les marchés boursiers saoudiens. 

  

Aramco était fière d’annoncer à ses actionnaires qu'elle respectait ses promesses d'introduction en bourse (Photo, AFP) 
Aramco était fière d’annoncer à ses actionnaires qu'elle respectait ses promesses d'introduction en bourse (Photo, AFP)

La décision de se concentrer sur les marchés financiers du Royaume, plutôt que d’opter pour une grande cotation mondiale dans des centres financiers étrangers, a déçu certains investisseurs financiers internationaux, mais elle a donné un coup de pouce au Tadawul dans une année charnière pour les marchés mondiaux. 

L’indice de Riyad a connu l’une de ses meilleures années, avec plusieurs sociétés saoudiennes suivant l’exemple d’Aramco et des actions flottantes sur le marché. Les entreprises ont levé quelque 1,5 milliard de dollars en introductions en bourse sur le Tadawul après l'introduction en bourse d'Aramco, ce qui en fait l'une des sociétés les plus performantes au monde pour les introductions d'actions. 

Une plus grande activité des entreprises est prévue pour 2021, Aramco ayant engagé des conseillers financiers pour ouvrir la voie à des cessions d'actifs de filature. Son activité de pipeline serait réservée à certaines opérations de mobilisation de capitaux, qui pourraient inclure une liste de marché parmi d'autres options. 

«Aramco a ouvert la voie à la privatisation des compagnies pétrolières nationales du CCG et de l'infrastructure énergétique de la région», se félicite Saidi.   

«L'introduction en bourse a changé la donne, s'inscrivant dans une stratégie à long terme basée sur la réduction de la dépendance vis-à-vis des richesses pétrolières et gazières et sur l’utilisation des recettes pour diversifier l'économie saoudienne. Aramco est un acteur mondial, résilient, avec une stratégie claire de diversification de ses activités et de ses sources de revenus, et avec une gouvernance d'entreprise améliorée grâce à sa cotation publique.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.