Fukushima: l'ambassade du Japon en Chine se dit harcelée et «extrêmement inquiète»

L'ambassade du Japon à Pékin, le 29 août 2023 (AFP).
L'ambassade du Japon à Pékin, le 29 août 2023 (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 29 août 2023

Fukushima: l'ambassade du Japon en Chine se dit harcelée et «extrêmement inquiète»

  • De nombreux internautes chinois ont partagé ces derniers jours sur les réseaux sociaux le numéro de téléphone de l'ambassade, incitant leurs compatriotes à l'appeler pour se plaindre du début du rejet des eaux de la centrale
  • Au total, le Japon compte évacuer dans l'océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d'eau contaminée de Fukushima jusqu'au début des années 2050

PEKIN: L'ambassade du Japon en Chine s'est dite mardi "extrêmement inquiète" d'une vague de harcèlement devant ses locaux et par téléphone, depuis le début du rejet controversé des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

"Bien entendu, nous regrettons (ces faits) et sommes extrêmement inquiets", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ambassade.

"Nous demandons au gouvernement chinois, conformément au droit international, qu'il assure la sécurité des ambassades et consulats en Chine, y compris de certaines installations liées au Japon et des ressortissants japonais."

De nombreux internautes chinois ont partagé ces derniers jours sur les réseaux sociaux le numéro de téléphone de l'ambassade, incitant leurs compatriotes à l'appeler pour se plaindre du début du rejet des eaux de la centrale.

Ces appels n'ont pas été condamnés par le gouvernement chinois, lequel est vent debout contre ces rejets dans l'océan Pacifique, pour lesquels l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a pourtant donné son feu vert.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a condamné lundi les jets de pierre ayant notamment touché l'ambassade et des écoles nippones en Chine depuis le début du rejet des eaux.

Le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a évoqué un jet de brique contre l'ambassade.

Interrogée sur la véracité de ces affirmations, l'ambassade du Japon a confirmé mardi à l'AFP qu'elles étaient "dans l'ensemble exacts".

"Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de manifestations ou de violences (...) Mais il y a quelques personnes, seules, qui ont, devant notre porte (...) fait ce que vous venez d'évoquer", a indiqué le porte-parole.

Ces individus ont été "interpellés" par les forces de sécurité chinoises postées devant l'ambassade, a-t-il précisé.

"Quant aux appels de harcèlement, nous en recevons tous les jours, en particulier le week-end. (...) Cela nous fait perdre du temps dans notre travail", a-t-il déploré.

Harcèlement de l'ambassade du Japon en Chine: Pékin assure «protéger la sécurité» des étrangers

La Chine a assuré mardi garantir "la sécurité" des étrangers vivant dans le pays, après une vague de harcèlement par téléphone et devant l'ambassade du Japon, depuis le début du rejet controversé des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

"La Chine a toujours protégé la sécurité, les droits et intérêts légitimes des étrangers, conformément à la loi", a affirmé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, interrogé à ce sujet.

L'ambassade du Japon a demandé ce week-end à ses ressortissants sur place de s'abstenir de parler fort en japonais, et a annoncé lundi avoir renforcé les mesures de sécurité à l'extérieur des écoles japonaises et des missions diplomatiques dans le pays.

Tokyo a par ailleurs convoqué lundi l'ambassadeur chinois au Japon pour protester contre la vague de harcèlement téléphonique en provenance de Chine que subissent des entreprises nippones depuis le début des opérations de rejet.

Au total, le Japon compte évacuer dans l'océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d'eau contaminée de Fukushima jusqu'au début des années 2050, selon le calendrier actuel.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.