Liban: Un homme accusé d'avoir violé sa nièce de 6 ans, risque la peine de mort

Un homme accusé d'avoir violé sa nièce de 6 ans, qui est décédée des suites des blessures qu'elle avait subies lors de l'agression, risque la peine de mort au Liban (Photo, AFP).
Un homme accusé d'avoir violé sa nièce de 6 ans, qui est décédée des suites des blessures qu'elle avait subies lors de l'agression, risque la peine de mort au Liban (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 septembre 2023

Liban: Un homme accusé d'avoir violé sa nièce de 6 ans, risque la peine de mort

  • Une peine similaire est demandée pour la mère et les grands-parents de la victime, qui auraient couvert le crime
  • Un projet de loi visant à criminaliser les tirs en l'air a été déposé au Parlement après qu'une fillette a été tuée par une balle perdue

BEYROUTH: Un homme accusé d'avoir violé sa nièce de 6 ans, qui est ensuite décédée des suites des blessures qu'elle avait subies lors de l'agression, risque la peine de mort au Liban, de même que la mère, le grand-père et la grand-mère de la fille, qui auraient aidé à dissimuler le crime.

Ils sont accusés du meurtre prémédité de Lynn Taleb, de la dissimulation des preuves du crime et de la protection de l'oncle au détriment de la vie de la jeune fille. Tous les accusés sont en détention.

Un acte d'accusation émis jeudi par la première juge d'instruction du Liban-Nord, Samaranda Nassar, accuse l'oncle maternel Nader Bou Khalil d'avoir violé la jeune fille dans la salle de bain de sa maison le 29 juin, alors que sa femme était à l'hôpital en train de donner naissance à leur enfant.

La mère de la victime, Waad Bou Khalil, son grand-père, Fawaz Bou Khalil, et sa grand-mère, Hayat al-Roz, sont accusés d'avoir «dissimulé le crime, tenté d'effacer les preuves, modifié les circonstances entourant le crime, s'être abstenus de soigner l'enfant à l'hôpital pendant cinq jours et de ne lui avoir donné que des bains d'eau salée, ce qui a conduit à l'aggravation de la douleur de la fille alors qu'elle était aux prises avec une hémorragie interne et des traumatismes physiques et psychologiques, tout cela ayant finalement conduit à sa mort prématurée.»

Les médecins ont affirmé que la fillette aurait pu survivre si elle avait reçu un traitement médical immédiat.

Projet de loi Naya Hanna

Dans un autre incident récent ayant causé la mort d'une enfant au Liban, Naya Hannah, 7 ans, décédée samedi, 23 jours après avoir été touchée à la tête par une balle perdue alors qu'elle mangeait dans une aire de jeux lors d'un camp d'été dans la région de Hadath, à l'est de Beyrouth.

Fille unique, elle a été blessée le 3 août après l'annonce des résultats des examens du certificat général et après que certains de ceux qui avaient réussi ont tiré des coups de feu en l'air pour fêter l'événement. La balle s'est logée entre son cou et sa tête. La fillette est restée en soins intensifs pendant plus de trois semaines avant de mourir.

Sa mort a suscité des protestations contre l'utilisation incontrôlée des armes à feu et des appels pour que les responsables soient tenus de rendre des comptes. Le tireur n'a toutefois pas été identifié. Certains militants sur les réseaux sociaux ont décrit le type de célébration qui a coûté la vie à la fillette comme «l'arme de l'ignorance».

Le député Adib Abdel Massih a rédigé un projet de loi, baptisé «Naya Hannah», qui criminaliserait le tir en l'air à balles réelles, et a exhorté le Parlement de l'approuver d'urgence.

«Il y a eu une augmentation du nombre de morts et de blessés parmi les citoyens en raison de ce phénomène et de sa persistance, que ce soit dans les moments de joie ou de tristesse, même sans motifs ou raisons», a-t-il indiqué.

Dans sa proposition, qui a été soumise au président du Parlement, Nabih Berri, Abdel Massih suggère que «toute personne qui tire en l'air avec une arme à feu, qu'elle soit autorisée ou non, sans causer de dommages aux personnes, sera condamnée à une peine d'emprisonnement d'un à trois ans, à une amende égale à 15 fois le salaire minimum officiel, à la confiscation de son arme et à l'interdiction permanente d'obtenir un permis de port d'arme».

«La peine est aggravée en termes d'emprisonnement et d'amende si les tirs causent des blessures, des handicaps ou la mort. Dans les cas entraînant la mort, la peine est de quinze ans d'emprisonnement et d'une amende égale à 50 fois le salaire minimum.»

Santé mentale

Alors que les Libanais continuent de faire face à de telles tragédies, ainsi qu'aux effets croissants de la crise économique qui sévit depuis longtemps dans le pays, l'ambassade du Japon dans le pays a fait don d'une clinique mobile à Embrace, une organisation à but non lucratif qui se consacre à la prise en charge des problèmes de santé mentale.

En présentant la clinique à l'organisation jeudi, l'ambassadeur, Magoshi Masayuki, a souligné l'importance des initiatives qui améliorent l'accès aux services de santé mentale pour ceux qui en ont besoin, quels que soient les défis géographiques. Le Japon continuera à soutenir le Liban et son peuple et à les aider à faire face aux répercussions de difficultés sans précédent, a-t-il ajouté.

Mia Atoui, présidente d'Embrace, a déclaré que le projet de clinique mobile «joue un rôle essentiel en aidant les patients vulnérables dans le besoin à accéder aux services de santé mentale et en sensibilisant à l'importance des soins de santé mentale dans le pays».

Elle a remercié les autorités japonaises pour leur soutien continu et leur engagement à travailler sans relâche pour améliorer la vie des gens en contribuant à faciliter l'accès aux services de santé mentale.

Selon Embrace, la clinique mobile permettra chaque année à plus de 700 personnes vulnérables de tout le pays, en particulier des zones rurales, d'accéder à des services de santé mentale abordables et de qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.