Foot: Décès de Salif Keita, la «panthère noire» de Saint-Étienne

L'attaquant malien Salif Keita, décédé samedi à Bamako à l'âge de 76 ans, a été un buteur prolifique dans les années 1970 (Photo, AFP).
L'attaquant malien Salif Keita, décédé samedi à Bamako à l'âge de 76 ans, a été un buteur prolifique dans les années 1970 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 03 septembre 2023

Foot: Décès de Salif Keita, la «panthère noire» de Saint-Étienne

  • Il s'est éteint dans un hôpital privé de Bamako, a déclaré un responsable du football malien, Salaha Baby, sans préciser les causes de sa mort
  • Salif Keita, joueur élancé, à l'allure féline, doté d'une technique hors pair et d'un sens aiguisé du but, fut l'un des plus grands attaquants de sa génération

LYON: L'attaquant malien Salif Keita, décédé samedi à Bamako à l'âge de 76 ans, a été un buteur prolifique dans les années 1970 et l'un des grands artisans de la domination de Saint-Etienne, le club français dont il inspira l'emblème, la panthère noire.

Le gouvernement malien, dirigé par des militaires, "a le regret d'informer l'opinion du décès ce samedi 2 septembre 2023 de Monsieur Salif Keita, sportif de haut niveau et ancien ministre" de 1991 à 1992, a indiqué un communiqué signé par son porte-parole, le ministre de l'Administration, le colonel Abdoulaye Maiga.

"Le Mali perd un de ses dignes fils qui a fait rayonner le football malien sur la scène nationale, africaine et internationale", dit le communiqué. Ses obsèques sont prévues le 6 septembre dans l'après-midi, ajoute le texte.

M. Keïta s'est éteint dans un hôpital privé de Bamako, a déclaré à l'AFP un responsable du football malien, Salaha Baby, sans préciser les causes de sa mort.

"La Panthère noire s'en est allée, emportant avec elle un morceau de notre club", a par ailleurs sobrement indiqué sur X l'ASSE, où il a écrit sa légende.

Surnommé "Domingo" en référence à un nom vu sur le générique d'une affiche de cinéma alors qu'il avait dix ans, Salif Keita, joueur élancé, à l'allure féline, doté d'une technique hors pair et d'un sens aiguisé du but, fut l'un des plus grands attaquants de sa génération.

En cinq ans chez les Verts, il a remporté trois Championnats de France (1968, 1969, 1970) et deux Coupes de France (1968, 1970). Son total de buts: 143 (en 186 matches), dont 42 lors de la saison 1970-1971 qu'il ne termina pourtant qu'à la deuxième place du classement des buteurs derrière le Croate Josip Skoblar (44), qui établit cette année-là un record toujours en vigueur. Son record en un match fut un sextuplé contre Sedan (8-0) en 1971.

En 1970, il fut le premier lauréat du Ballon d'or africain, créé cette année-là par France Football pour compléter le Ballon d'or, réservé à cette époque aux joueurs européens.

"S'il était né dans un grand pays de football, il aurait été l'égal de Pelé", disait de lui Albert Batteux, son entraîneur stéphanois. Il eut d'ailleurs l'occasion d'affronter "le roi" lors d'un match amical entre Santos et une amicale "ASSE-OM" à Colombes en 1971.

Avant d'arriver en France, Keita, né à Bamako le 12 décembre 1946 dans une famille de onze enfants, avait d'abord brillé en Afrique. A seize ans, il jouait son premier match international avec les Aigles du Mali. Il conduisit le Stade Malien en 1965 et l'AS Real Bamako en 1966 jusqu'en finale de la Coupe d'Afrique des champions, et plus tard la sélection du Mali en finale de la CAN en 1972.

D'Orly à Saint-Étienne en taxi 

De quoi susciter l'intérêt des recruteurs de Saint-Etienne qui l'invitèrent à venir faire un essai en France en 1967. Mais son voyage fut rocambolesque. Les autorités maliennes s'opposant à son départ, il dut passer clandestinement par le Libéria, où il se fit détrousser avant de prendre l'avion à Monrovia. Les dirigeants stéphanois l'attendaient au Bourget où l'appareil devait initialement se poser, mais il arriva en fait à Orly et rejoignit la Loire... en taxi, pour la somme astronomique à l'époque de 1060 francs.

L'ASSE n'a pas regretté la dépense puisque Keita mit sept minutes pour marquer dès son premier match officiel, contre Monaco.

Son passage à Saint-Etienne se termina par une fâcherie avec le président Roger Rocher. S'estimant exploité financièrement, il rejoignit Marseille, le grand rival, mais l'ASSE contesta la légalité du contrat du joueur, qui écopa de six mois de suspension.

Il joua ensuite à Valence en Espagne (1973-1976) puis au Sporting Portugal (1976-1979) et termina sa carrière aux États-Unis, à Boston, en 1980. C'est en Amérique qu'il commença, dans une banque, une reconversion qu'il avait préparée pendant sa carrière de joueur en obtenant un diplôme de droit en France puis un autre dans une université de Boston.

Il rentra ensuite au Mali où il investit dans l'hôtellerie avant de fonder le premier centre de formation de football de son pays, d'où sortirent des talents comme Mahamadou Diarra (Lyon, Real Madrid) et son neveu Seydou Keita (Lens, Barcelone). Il fut aussi président de la fédération malienne de 2005 à 2009 et, à partir de 2013, ambassadeur à vie de l'AS Saint-Etienne avec lequel il s'était réconcilié.

Son histoire a inspiré le film "le Ballon d'or" de Cheik Doukouré en 1994 dans lequel il joue le rôle de l'entraîneur qui forme une future vedette du football.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.