Equipe de France: Mbappé, le retour du patron

Mbappé n'a pas retrouvé la parole mais il a retrouvé le sourire, la joie de jouer et ses accélérations dévastatrices. (AFP).
Mbappé n'a pas retrouvé la parole mais il a retrouvé le sourire, la joie de jouer et ses accélérations dévastatrices. (AFP).
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Publié le Jeudi 07 septembre 2023

Equipe de France: Mbappé, le retour du patron

  • Réconcilié avec son club, pas fâché avec son stade, qui ne l'a pas sifflé lors de la victoire du Paris Saint-Germain contre Lens, où il a signé un doublé (3-1), Mbappé retrouve les Bleus
  • Le porteur du brassard ne viendra pas à la traditionnelle conférence de presse de veille de match, laissant officier le vice-capitaine Antoine Griezmann.

PARIS: Après son été mouvementé, Kylian Mbappé est de retour sur le chemin de la grande forme, pile pour la rentrée de l'équipe de France contre l'Irlande, jeudi dans son jardin du Parc des Princes, en qualifications pour l'Euro-2024.

Le capitaine a repris le gouvernail. Réconcilié avec son club, pas fâché avec son stade, qui ne l'a pas sifflé lors de la victoire du Paris Saint-Germain contre Lens, où il a signé un doublé (3-1), Mbappé retrouve les Bleus et la pleine possession de ses moyens.

Le champion du monde 2018 a pourtant manqué presque toute la préparation avec le nouvel entraîneur parisien, Luis Enrique, écarté pour avoir refusé de prolonger son contrat, qui se termine en 2024.

Le conflit a été mis en sourdine. "Kylian est un joueur du PSG", a martelé le président Nasser Al-Khelaïfi au micro de RMC lors du tirage au sort de la Ligue des champions.

Pour l'heure, "Kyk's" n'a toujours pas prolongé son contrat. "Ça, je ne veux pas parler de ça", a ajouté le dirigeant qatari.

Le porteur du brassard ne viendra pas à la traditionnelle conférence de presse de veille de match, laissant officier le vice-capitaine Antoine Griezmann. Il ne sera donc pas possible de lui poser des questions sur sa situation, mais il pourrait passer en zone mixte après la rencontre, ou parler au prochain match des Bleus, l'amical à Dortmund contre l'Allemagne, mardi.

Quatre buts en deux matches

Didier Deschamps estime que "ça se passe très bien depuis sa nomination en tant que capitaine, c'est une charge de plus pour lui. Il a toujours pris beaucoup de place hors du terrain aussi, mais il ne prend pas toute la place".

"Avant qu'il soit capitaine, j'échangeais beaucoup avec lui, là encore plus", poursuit le sélectionneur, "ce ne sont pas que des discussions le concernant, mais aussi par rapport à l'équipe et au groupe. Il le fait naturellement parce qu'il a cette légitimité par rapport au groupe. Et il n'est pas le seul, Antoine est vice-capitaine."

Mbappé n'a pas retrouvé la parole mais il a retrouvé le sourire, la joie de jouer et ses accélérations dévastatrices. Les Lyonnais peuvent en témoigner comme les "Sang et Or", ils ont aussi encaissé un doublé de la star (OL-PSG: 1-4). Le N.10 des Bleus reste donc sur quatre buts marqués en deux matches, et a déjà pris la tête du classement des buteurs de la Ligue 1 avec 5 réalisations. Ce grand chasseur de records pourrait égaler cette saison celui de Jean-Pierre Papin, cinq fois rois des canonniers avec l'Olympique de Marseille, de 1988 à 1992.

Quadruplé au Parc 

L'enceinte de la Porte d'Auteuil lui réussit en général, la dernière fois que les Bleus y ont joué, il a dansé sur le ventre du Kazakhstan (8-0) avec un quadruplé, le 13 novembre 2021.

Avec ce "poker de buts" il n'a pas encore atteint un autre record en Bleu, co-détenu par le légendaire Eugène Maës (en 1913 face au Luxembourg) et Thadée Cisowski (en 1956 face à la Belgique), auteurs d'un quintuplé.

La rugueuse défense de l'Irlande ne semble pas la meilleure cliente pour ce genre de performance, mais sur son élan Mbappé peut rejoindre Michel Platini, un autre ancien leader des Bleus.

Mbappé en est à 40 buts en 70 sélections, "Platoche" s'est arrêté à 41 buts en 72 capes.

Pour faire trembler les filets du Parc, le Bondynois peut compter sur sa complicité avec Ousmane Dembélé, désormais son partenaire en club.

"Mbappé avec +Ous'+, ils sont là pour nous créer des espaces, ouvrir l'espace au milieu, avec leurs qualités de vitesse et de percussion", note l'Espoir Warren Zaïre-Emery, observateur privilégié du duo parisien.

"Bien sûr que c'est une force", abonde Lucas Hernandez, complice de Mbappé sur le côté gauche au PSG, pour "les automatismes, l'adaptation des joueurs d'attaque... S'ils évoluent en club ce sera un peu plus facile". Les Irlandais jugeront sur pièce avec le retour du patron.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".