Paris tente d'étouffer la polémique naissante sur l'aide au Maroc après le séisme

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, s'est attachée lundi à tuer dans l'oeuf la polémique sur les raisons pour lesquelles le Maroc, actuellement en froid avec Paris, n'a pas saisi la proposition d'aide de la France après le séisme dévastateur survenu ce week-end. (AFP)
La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, s'est attachée lundi à tuer dans l'oeuf la polémique sur les raisons pour lesquelles le Maroc, actuellement en froid avec Paris, n'a pas saisi la proposition d'aide de la France après le séisme dévastateur survenu ce week-end. (AFP)
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Paris tente d'étouffer la polémique naissante sur l'aide au Maroc après le séisme

  • «C'est une mauvaise querelle, une querelle tout à fait déplacée», a déclaré Catherine Colonna, sur la chaîne BFM qui l'interrogeait sur les raisons pour lesquelles le Maroc n'avait pas demandé d'aide de Paris
  • «Le Maroc n'a refusé aucune aide, aucune proposition. Ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter les choses», a-t-elle déclaré, martelant que «le Maroc est souverain»

PARIS: La cheffe de la diplomatie française s'est attachée lundi à tuer dans l'oeuf la polémique sur les raisons pour lesquelles le Maroc, actuellement en froid avec Paris, n'a pas saisi la proposition d'aide de la France après le séisme dévastateur survenu ce week-end.

Le gouvernement marocain a annoncé dimanche avoir accepté le soutien de quatre pays: l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis.

Lundi, Rabat n'avait toujours pas sollicité d'aide française, suscitant l'étonnement alors que le président Emmanuel Macron a déclaré dimanche que la France était prête à intervenir "à la seconde" où les autorités marocaines le demanderaient.

"C'est une mauvaise querelle, une querelle tout à fait déplacée", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, sur la chaîne BFMTV. "Le Maroc n'a refusé aucune aide, aucune proposition", a-t-elle ajouté, martelant que "le Maroc est souverain".

Le pays "est seul en mesure de déterminer quels sont ses besoins et le rythme auquel il souhaite que des réponses soient apportées", a-t-elle ajouté.

Pour Pierre Vermeren, historien et professeur à l'Université de la Sorbonne, il s'agit pourtant d'un "signe politique clair" du froid entre les deux pays.

"Les Français ont l'habitude de travailler avec le Maroc", a-t-il déclaré à l'AFP, notant "la question de la langue".

"C'est évident que c'est plus facile pour des Français d'aller travailler au Maroc que pour des Britanniques voire pour des Espagnols en ce qui concerne le Sud", poursuit-il.

Les relations entre le Maroc et la France, ancienne puissance coloniale où vit une importante diaspora marocaine, sont tendues depuis qu'Emmanuel Macron s'efforce de se rapprocher de l'Algérie qui a rompu en 2021 ses relations diplomatiques avec Rabat, accusé d"actes hostiles".

Des restrictions dans l'octroi de visas aux Marocains, levées en décembre dernier, avaient aussi grippé la relation.

Depuis des mois, il n'y a plus d'ambassadeur du Maroc en France.

Rabat s'impatiente également car Paris ne semble pas enclin à bouger les lignes sur l'épineux dossier du Sahara occidental contrôlé à près de 80% par le Maroc.

Le Maroc reproche à la France de ne pas s'aligner sur les Etats-Unis et Israël qui ont reconnu la "marocanité" du Sahara occidental, sacrée "cause nationale" par Rabat et alors que l'Espagne estime que le plan de Rabat proposant un plan d'autonomie sous sa souveraineté est "la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend".

«Reprendre langue»

Sans présager de l'aide future qui pourrait être demandée quand des dizaines de milliers de personnes auront besoin de se reloger provisoirement, Pierre Vermeren voit par conséquent "un message" signalant que le Maroc préfère pour le moment "s'entourer de monarchies amies" plutôt que de se tourner vers la France qui entretient "de bonnes relations avec les Algériens" au "détriment" du Maroc.

"On connait la diplomatie de Mohammed VI", poursuit Pierre Vermeren. "Il aime faire passer des messages, des coups de mentons clairs pour dire quand il est fâché".

Sans nier les tensions bilatérales, Catherine Colonna a, elle, assuré que les relations étaient loin d'être rompues. Elle a fait savoir qu'Emmanuel Macron avait échangé "à de nombreuses reprises" au cours de l'été avec le roi Mohammed VI et que les deux pays travaillaient à trouver une date sur la visite du président français au Maroc.

Elle a elle-même longuement échangé avec son homologue marocain dimanche.

"Tous les contacts sont pris à tous les niveaux. Mettons ça (les tensions) de côté. Des gens souffrent. Des gens ont besoin d'aide", a insisté la ministre, en annonçant par ailleurs une aide de 5 millions d'euros pour aider les ONG actuellement "sur place".

Au-delà des questions sur l'aide, cette tragédie qui a fait près de 2.500 morts et presqu'autant de blessés, selon un bilan provisoire, est une occasion pour Paris et Rabat de "reprendre langue", souligne Pierre Vermeren.

L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin s'est refusé à faire un lien entre les tensions et l'absence de demande d'aide à la France.

Il a toutefois souligné sur France Info qu'il était "important pour la France de mettre son drapeau dans sa poche, de mettre sa susceptibilité dans sa poche et de faire en sorte que l'aide française puisse être acheminée par tous les moyens possibles et en particulier par des canaux privés ou par un canal européen".


L'Alliance française inaugure un nouveau centre au Hayy Jameel de Jeddah

De gauche à droite : Mohammed Nehad, consul général de France ; Zahir Al-Monajed, président de l'Alliance française ; Fady Jameel, président et fondateur d'Art Jameel ; Larry Lamartiniere, directeur général de l'Alliance française ; et Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite. (AN Photo/Hashim Nadeem)
De gauche à droite : Mohammed Nehad, consul général de France ; Zahir Al-Monajed, président de l'Alliance française ; Fady Jameel, président et fondateur d'Art Jameel ; Larry Lamartiniere, directeur général de l'Alliance française ; et Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite. (AN Photo/Hashim Nadeem)
De gauche à droite : Mohammed Nehad, consul général de France ; Zahir Al-Monajed, président de l'Alliance française ; Fady Jameel, président et fondateur d'Art Jameel ; Larry Lamartiniere, directeur général de l'Alliance française ; et Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite. (AN Photo/Hashim Nadeem)
De gauche à droite : Mohammed Nehad, consul général de France ; Zahir Al-Monajed, président de l'Alliance française ; Fady Jameel, président et fondateur d'Art Jameel ; Larry Lamartiniere, directeur général de l'Alliance française ; et Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite. (AN Photo/Hashim Nadeem)
Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, et Zahir Al-Monajed, président de l'Alliance française, dévoilent la plaque commémorative marquant l'inauguration du centre. (AN Photo/Hashim Nadeem)
Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, et Zahir Al-Monajed, président de l'Alliance française, dévoilent la plaque commémorative marquant l'inauguration du centre. (AN Photo/Hashim Nadeem)
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  • « L'apprentissage de la langue favorise la compréhension », déclare l'ambassadeur de France au Royaume.
  • Le nouveau centre s'ajoute à ceux de Riyad et d'Alkhobar.

JEDDAH : L'Alliance française, l'Institut international et le Centre culturel de la langue française a célébré dimanche l'ouverture de sa nouvelle succursale à Hayy Jameel, à Jeddah.

Plusieurs personnalités et diplomates ont assisté à l'événement, au cours duquel des discours ont été prononcés par l'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Patrick Maisonnave, le consul général de France, Mohammed Nehad, le fondateur d'Art Jameel, Fady Jameel, et le président de l'Alliance française, Zahir Al-Monajed.

« L'apprentissage d'une langue, en particulier dans le monde d'aujourd'hui, témoigne d'une véritable curiosité et d'une ouverture à d'autres cultures. Il favorise le dialogue, la compréhension et contribue en fin de compte à une dynamique mondiale plus pacifique », a déclaré M. Maisonnave à Arab News.

« Grâce à des centres comme l'Alliance française, nous pouvons créer des partenariats au-delà de la langue, dans les domaines des affaires, de l'art et bien d'autres encore, afin de montrer au monde que la langue française est à la fois accessible et enrichissante.

M. Maisonnave a indiqué que l'Alliance française opérait désormais dans plus de 150 pays et que son objectif était d'encourager l'intérêt pour la langue française en tant que pont culturel reliant les sociétés.

Mme Jameel a déclaré : « Nous sommes ravis que l'Alliance française s'associe à Hayel Jameel pour apporter une contribution significative à la communauté culturelle saoudienne. Ces dernières années, nous avons été les témoins et les fiers soutien de la croissance des liens culturels franco-saoudiens.

« Nos partenaires français ont joué un rôle déterminant dans l'amélioration de la scène artistique saoudienne dans le Royaume et nous sommes impatients de poursuivre le développement de cette relation. »

Nehad a déclaré : « Nous avons choisi Hayy Jameel comme nouveau siège parce que c'est un centre culturel dynamique, ce qui en fait un endroit idéal pour atteindre plus d'étudiants saoudiens et étendre nos activités.

« Notre mission à Djeddah est avant tout d'enseigner le français aux étudiants saoudiens et internationaux et de favoriser une atmosphère créative grâce à des activités artistiques, cinématographiques et de dessin.

Elle a décrit l'Alliance française comme « notre partenaire culturel » et a indiqué que plusieurs nouvelles initiatives étaient envisagées, notamment un défi cinématographique de 48 heures et des projets collaboratifs d'art numérique.

« À l'approche de la saison fraîche, nous considérons que c'est l'occasion idéale de mettre en place une variété d'activités créatives, allant du cinéma et de la musique à des collaborations avec des artistes français en Arabie saoudite », a-t-il déclaré.

Larry Lamartiniere, directeur général de la succursale de Jeddah de l'Alliance française, a ajouté : « Il ne s'agit pas seulement d'un centre linguistique. Nous voulons nous assurer que la culture joue un rôle important dans notre promotion de la langue française. Le déménagement à Hayy Jameel était une décision idéale. »

Le nouvel emplacement permettra à l'organisation de projeter des films français au cinéma indépendant Hayy et de s'engager dans des collaborations artistiques et culinaires, a-t-il ajouté.

M. Lamartiniere a également souligné les liens étroits entre le centre et l'ambassade et le consulat de France.

« Chaque initiative culturelle organisée par les autorités inclut l'Alliance française en tant que partenaire », a-t-il déclaré.

Le centre accueille actuellement environ 80 étudiants par session et propose des cours pour différents âges et niveaux de compétence, ainsi que des ateliers culturels hebdomadaires, des contes et des projets d'artisanat pour les enfants.

Mme Lamartiniere a indiqué qu'une nouvelle session de cours débuterait dans le courant du mois et porterait sur les langues, l'art numérique, la musique et la peinture.

« Maintenant que beaucoup de gens parlent couramment l'anglais, ils s'intéressent à d'autres langues. Le français reste l'une des langues les plus parlées au monde et de nombreux Saoudiens souhaitent l'apprendre avant de se rendre en France. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Apologie du terrorisme en France: une figure propalestinienne condamnée à un an ferme

Si les manifestations sont restées calmes, les publications de la jeune femme sur X étaient devenues particulièrement virulentes depuis juin dernier. (AFP)
Si les manifestations sont restées calmes, les publications de la jeune femme sur X étaient devenues particulièrement virulentes depuis juin dernier. (AFP)
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  • Mère de famille et aide-soignante en seconde année d'école d'infirmière, la militante a cofondé l'association "De Nice à Gaza"
  • "Le 7 octobre c'est de la légitime défense pour les Palestiniens", "depuis le 7 octobre, je suis antisémite": outre ces messages, elle avait également commenté d'un "Mazel Tov!" (félicitations en hébreu) une publication du maire de Nice Christian Estrosi

NICE: Une figure propalestinienne de Nice (sud-est de la France), écrouée depuis le 19 septembre pour apologie du terrorisme, y a été condamnée lundi à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, pour des messages publiés sur les réseaux sociaux.

Cette femme de 34 ans a été déclarée coupable des 13 infractions qui lui étaient reprochées -- délits d'apologie de crimes contre l'humanité, de provocation à la discrimination et de provocation à la haine en raison de l'origine -- et le tribunal est allé au-delà des 30 mois de prison, dont 12 ferme, requis par le parquet.

Mère de famille et aide-soignante en seconde année d'école d'infirmière, la militante a cofondé l'association "De Nice à Gaza" et a été l'une des principales animatrices des manifestations propalestiniennes qui se succèdent à Nice depuis octobre 2023, au prix d'un bras de fer de plusieurs mois avec le préfet.

Si les manifestations sont restées calmes, les publications de la jeune femme sur X étaient devenues particulièrement virulentes depuis juin dernier.

"Le 7 octobre c'est de la légitime défense pour les Palestiniens", "depuis le 7 octobre, je suis antisémite": outre ces messages, elle avait également commenté d'un "Mazel Tov!" (félicitations en hébreu) une publication du maire de Nice Christian Estrosi rendant hommage à six otages israéliens tués par le Hamas à Gaza.

Elle avait également ajouté à une photo de drapeaux israéliens en feu le commentaire suivant: "Un rêve qui deviendra réel, vous êtes combustible". Ailleurs, elle déplorait que le Hamas "n'ait pas terminé son travail".

Elle s'était aussi interrogée à propos d'un réserviste de l'armée israélienne d'origine niçoise: "Le Niçois sioniste génocidaire est-il de retour à Nice? Après avoir commis l'assassinat de femmes et d'enfants palestiniens, ses mains sont couvertes de sang".

Impassible dans le box lors du procès le 21 octobre, elle avait admis ne pas avoir "mesuré" les conséquences de ses propos. "Il y a un génocide en cours, 40.000 morts, 90.000 blessés, je reconnais des mots très violents mais je ne reconnais pas la manière dont c'est interprété", s'était-elle défendue.

Outre la peine de prison, elle a été condamnée à faire publier à ses frais la décision dans les quotidiens français Le Monde et Nice-Matin, et à verser un total de plus de 13.500 euros au réserviste et à quatre associations de lutte contre l'antisémitisme, qui s'étaient portés parties civiles.

 


Avant la COP29, la France se dote d'une feuille de route pluriannuelle climat et énergie

Olga Givernet, ministre déléguée à l'Énergie, arrive pour participer à un séminaire gouvernemental à l'hôtel Matignon à Paris, le 4 novembre 2024. (Photo AFP)
Olga Givernet, ministre déléguée à l'Énergie, arrive pour participer à un séminaire gouvernemental à l'hôtel Matignon à Paris, le 4 novembre 2024. (Photo AFP)
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  • La PPE, feuille de route énergétique de la France, doit notamment expliquer comment Paris va accélérer les énergies renouvelables et relancer le nucléaire, en précisant le calendrier de financement, afin de sortir le pays des énergies fossiles.
  • Le Haut conseil pour le climat (HCC) a plusieurs fois pressé le gouvernement, au printemps puis plus récemment, d'adopter ces textes pour donner de la « visibilité ».

PARIS : Combien de centrales nucléaires, d'éoliennes et de panneaux solaires ? Combien de voitures électriques ? Comment s'adapter aux inondations à répétition ? Après des mois de retard et juste avant la COP29 à Bakou, la France présentera lundi ses feuilles de route pour l'énergie et le climat d'ici à 2030.

Un texte de la loi de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui détaille la politique énergétique française pour les années à venir, ainsi qu'un autre sur la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) doivent être rendus publics par le gouvernement lundi. Ils seront mis en consultation jusqu'au 15 décembre.

La PPE, feuille de route énergétique de la France, doit notamment expliquer comment Paris va accélérer les énergies renouvelables et relancer le nucléaire, en précisant le calendrier de financement, afin de sortir le pays des énergies fossiles d'ici à 2050.

Les documents qui seront soumis à consultation doivent donner une « planification » des infrastructures pour chaque élément de production, ainsi que des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de sobriété, a indiqué la ministre de l'Énergie, Olga Givernet, au magazine L'Usine Nouvelle la semaine dernière.

Initialement promise à l'été 2023, la PPE devrait finalement être présentée au Parlement « d'ici la fin du premier trimestre 2025 », a précisé la ministre.

- « Écouter les Français »

Le Haut conseil pour le climat (HCC) a plusieurs fois pressé le gouvernement, au printemps puis plus récemment, d'adopter ces textes pour donner de la « visibilité ».

Dès sa déclaration de politique générale début octobre, le Premier ministre, Michel Barnier, avait promis que la formalisation de ces textes de planification allait « reprendre immédiatement » sur la base des travaux déjà effectués.

« Les inondations meurtrières aggravées par le changement climatique démontrent une fois de plus la nécessité d’accélérer la transition écologique juste », a estimé lundi Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau action climat (RAC), alors que l'Espagne voisine poursuit ses opérations de recherche après des inondations qui ont fait au moins 217 morts.

Selon elle, il serait « inadmissible que la SNBC mise sur un objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre inférieur aux -55 % fixés au niveau européen ».

Elle a également appelé à écouter les attentes des Français, citant une étude de la fondation Jean Jaurès montrant « une forte attente de territorialisation », et de « justice sociale », notamment dans la fiscalité environnementale et l'adaptation climatique.

Sur ce sujet, malgré les tensions budgétaires, Mme Givernet évoque trois dispositifs qu'elle souhaite conserver, mais « rationaliser et recentrer » : « le leasing social, le bonus écologique pour l'achat d'une voiture moins polluante et la prime à la conversion ».

Sinon, les grandes lignes des textes de planification sont déjà connues grâce à la « planification écologique » présentée par le précédent gouvernement et au Plan national intégré énergie-climat (Pniec) que la France a envoyé à la Commission européenne début juillet.

- « Sobriété »
Le gouvernement a également levé le voile le 18 octobre sur la carte de déploiement de l'éolien en mer : une cinquantaine de parcs éoliens sont prévus sur toutes les façades maritimes de l'Hexagone, pour atteindre 18 GW de capacités installées en 2035 et 45 GW en 2050. Ils sont actuellement de 1,5 GW.

Le deuxième axe de la PPE est « la maîtrise de la consommation avec la sobriété et l'efficacité énergétique », a souligné Mme Givernet dans le journal économique Les Echos.

« La publication de la troisième édition de la SNBC doit nous permettre d’atteindre l’objectif de -50 % de nos émissions brutes de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 », a pour sa part rappelé la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

Un autre document important, la troisième version du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), a été publié la semaine dernière et sera inclus dans le paquet de documents de planification.

Il a été conçu sur la base de l'hypothèse d'un réchauffement de 4 °C en France d'ici à la fin du siècle, par rapport à l'ère préindustrielle (contre 1,7 °C à ce stade).