Energie: Commerces et bureaux doivent consommer moins et mieux, prône un rapport

Des militants de Greenpeace grimpent sur les mâts de drapeaux pour réparer des maquettes d'éoliennes devant la Chancellerie d'État de Bavière à Munich (Photo, AFP).
Des militants de Greenpeace grimpent sur les mâts de drapeaux pour réparer des maquettes d'éoliennes devant la Chancellerie d'État de Bavière à Munich (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Energie: Commerces et bureaux doivent consommer moins et mieux, prône un rapport

  • L'enjeu est de taille: un jour d'hiver, ces bâtiments tertiaires et le secteur résidentiel représentent au total 70% de la consommation
  • Un objectif élargi en avril par un nouveau décret, aux bâtiments plus petits, d'environ 1.000 m2, qui devront s'équiper avant 2027

PARIS: Les bâtiments tertiaires (commerces et bureaux) de France représentent un énorme levier d'économies d'énergie et le déploiement de systèmes de pilotage de l'énergie permettrait d'adapter le pays au déploiement des énergies renouvelables, selon un rapport publié lundi.

"Aujourd'hui, seulement 6% des bâtiments tertiaires de plus de 1.000 m² sont équipés d'un système de pilotage de l'énergie et les bâtiments équipés n'utilisent pas systématiquement le potentiel de ces systèmes", selon ce rapport de la commission de régulation de l'énergie (CRE), "copiloté" par le groupe Schneider Electric.

Alors que l'électrification des usages progresse, le déploiement des énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire, par essence aléatoires, "modifie la disponibilité structurelle de l'électricité décarbonée", souligne le rapport.

D'où la nécessité de pouvoir décaler et moduler certains usages comme le chauffage, la ventilation, le traitement d'air ou la recharge des véhicules électriques.

L'enjeu est de taille: un jour d'hiver, ces bâtiments tertiaires et le secteur résidentiel représentent au total 70% de la consommation électrique française, selon RTE, le gestionnaire du réseau de haute tension.

Un décret paru en 2020 avait fixé pour objectif "d'équiper tous les bâtiments tertiaires existants et neufs de systèmes d'automatisation et de contrôle d'ici le 1er janvier 2025", pour les plus vastes, soit les bâtiments de plus de 2.000 mètres carrés.

Nouveau décret 

Un objectif élargi en avril par un nouveau décret, aux bâtiments plus petits, d'environ 1.000 m2, qui devront s'équiper avant 2027.

Mais la mise en œuvre de ce décret "semble à ce jour limitée", alors que le déploiement de ces solutions de pilotage "pourrait représenter jusqu'à 6 GW en période de pointe pour les bâtiments tertiaires. Une marge de manœuvre appréciable, au regard du dernier hiver, lors duquel les autorités ont craint que le réseau électrique ne tienne pas, contraint par un parc nucléaire amoindri.

Parmi les principales recommandations formulées, une meilleure information des professionnels : "il est nécessaire de diffuser la culture de la gestion de l’énergie dans l’ensemble de la filière afin d’accélérer et de fluidifier la mise en place et l’utilisation des systèmes de pilotage", indique le rapport.

Il prône par ailleurs un renforcement des aides financières notamment via les Certificats d'économies d'énergie (CEE), qui oblige les énergéticiens à financer des opérations d'économies, dans ce cas en "soutenant l'installation des systèmes de gestion technique des bâtiments (GTB), qui permettent d'optimiser par l'informatique la consommation d'énergie.

Le rapport recommande également une "valorisation économique" de la flexibilité dans les contrats des opérateurs.


L’Union européenne plaide pour des solutions durables et un avenir inclusif à la COP16

Christophe Farnaud ambassadeur de l'UE auprès du Royaume d'Arabie saoudite, du Royaume de Bahreïn et du Sultanat d'Oman.
Christophe Farnaud ambassadeur de l'UE auprès du Royaume d'Arabie saoudite, du Royaume de Bahreïn et du Sultanat d'Oman.
Jessica Roswall, commissaire chargée de l'environnement, de la résilience de l'eau et d'une économie circulaire compétitive
Jessica Roswall, commissaire chargée de l'environnement, de la résilience de l'eau et d'une économie circulaire compétitive
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  • L'Union européenne s’engage à collaborer avec ses partenaires internationaux afin de concrétiser les engagements pris au niveau mondial en la matière et mettre en place des solutions viables et avantageuses pour tous.
  • « Le monde perd 100 millions d'hectares de terres saines et productives chaque année. Sans sols riches et fertiles, nous ne pouvons pas nourrir les populations, a déclaré Jessica Roswall

RIYAD : Lors de la 16e conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD COP16), qui se tient à Riyad, en Arabie saoudite, du 2 au 13 décembre, l'Union européenne encouragera le renforcement de la coopération mondiale sur la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse.

L'Union européenne s’engage à collaborer avec ses partenaires internationaux afin de concrétiser les engagements pris au niveau mondial en la matière et mettre en place des solutions viables et avantageuses pour tous face à la sécheresse. L'UE est favorable à la transition d'une approche réactive et fondée sur la crise à une approche proactive de la gestion de la sécheresse.

Exacerbées par le changement climatique, la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse aggravent largement les problèmes économiques, sociaux et environnementaux tels que la pauvreté, la sécurité alimentaire, la perte de biodiversité, la pénurie d'eau, les migrations et les déplacements forcés.

Les mesures de lutte contre la sécheresse et la dégradation des sols, y compris l'amélioration de la résistance à l'eau, contribueront à garantir l'autonomie stratégique, la compétitivité et la sécurité de l'Union européenne.

En marge de la conférence, le sommet de haut niveau « One Water » se tiendra le 3 décembre. Il servira de ce fait d'incubateur pour des solutions concrètes visant à améliorer la gouvernance mondiale de l'eau et à accélérer la réalisation de l'objectif numéro six relatif à l'eau et à l'assainissement, en prévision de la prochaine conférence des Nations unies sur l'eau, qui se tiendra en 2026.

Jessica Roswall, commissaire chargée de l'environnement, de la résilience de l'eau et d'une économie circulaire compétitive, représente l'UE à la COP16 de l'UNCCD. Elle a déclaré : « Le monde perd 100 millions d'hectares de terres saines et productives chaque année. Sans sols riches et fertiles, nous ne pouvons pas nourrir les populations.

Les populations perdent leurs moyens de subsistance lorsque les sols sont dégradés. Si nous ne luttons pas contre la dégradation des sols et si nous ne renforçons pas notre résistance à la sécheresse, nous ne pourrons ni mettre en place une économie compétitive et circulaire, ni garantir notre sécurité. L'UE s'est engagée à travailler avec des partenaires internationaux et jouera un rôle crucial et de premier plan dans les négociations à Riyad.

Lors de la 16e COP de l'UNCCD, l'UE s'efforcera de renforcer les synergies entre les trois COP de la Convention de Rio (climat, biodiversité, désertification), comme indiqué dans les conclusions du Conseil, en sensibilisant aux liens entre tous les défis et les actions concrètes, y compris les solutions fondées sur la nature, afin de trouver des solutions viables et intégrées.

L'UE appelle également à une plus grande mobilisation des organisations de la société civile et du secteur privé dans l'ensemble des processus et la mise en œuvre de la CNULD, à une meilleure représentation des femmes au sein de la CNULD et à une amélioration des approches de réalisation des politiques qui prennent en compte la dimension de genre.

L'UE soutient le renforcement de la mise en œuvre de la CNULD dans le cadre actuel et au-delà de 2030. Il est également important pour l'UE que les parties conviennent d'un budget suffisant à allouer au secrétariat de la convention afin de mettre en œuvre les décisions adoptées lors de la conférence des parties.

Le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne et l'UNCCD ont collaboré à l'élaboration de l'Atlas mondial de la sécheresse, qui sera lancé à l'occasion de la COP16.

Cet atlas évalue les risques de sécheresse actuels et futurs à l'échelle mondiale et recommande des actions pour renforcer la résilience face à ce phénomène et faire face à la pénurie d'eau.

L'UNCCD lancera également un rapport sur l'économie de la sécheresse qui mettra en évidence les avantages économiques de l'atténuation de la sécheresse et les coûts de l'inaction.

Il est donc impératif de trouver des solutions communes et cohérentes à la triple crise planétaire que constituent le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution des sols, notamment en développant les solutions fondées sur la nature et les approches écosystémiques. 


COP16: l'Arabie saoudite s'engage à intensifier la lutte contre la sécheresse et la dégradation des sols

Abdelrahman al-Fadli, ministre de l'Environnement du Royaume et président de la COP16. (Capture d'écran)
Abdelrahman al-Fadli, ministre de l'Environnement du Royaume et président de la COP16. (Capture d'écran)
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  • Réfléchissant aux défis à venir, le ministre Al-Fadli a souligné l'engagement du Royaume dans la lutte contre la désertification
  • Il a par ailleurs déclaré que la Vision 2030 était la pierre angulaire de l'agenda vert du Royaume

RIYAD: Le nouveau président saoudien de la COP16 s'est engagé à travailler avec la communauté internationale pour lutter contre la sécheresse et la désertification, au premier jour d'une conférence de l'ONU à Riyad.

Abdelrahman al-Fadli, ministre de l'Environnement du Royaume, a abordé, dans son discours lors de la conférence qui se tient du 2 au 13 décembre sur le thème «Notre terre. Notre avenir», les défis auxquels est confrontée la communauté mondiale.

Le président sortant de la COP15, l'Ivoirien Alain-Richard Donwahi, a passé le flambeau de la direction de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification en appelant à maintenir l'urgence, tandis qu'Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a rappelé que près de 40% de la surface de la planète était affectée par la dégradation des sols.

M. Al-Fadli s'est dit «honoré» d'avoir été élu président, ajoutant: «Nous sommes impatients d'intensifier l'action dans le cadre de cette convention afin de relever les défis et de promouvoir l'intégration entre les diverses organisations internationales de l'environnement.»

Réfléchissant aux défis à venir, il a souligné l'engagement du Royaume dans la lutte contre la désertification, avant d’ajouter: «Le Moyen-Orient est l'une des régions les plus touchées par la dégradation des sols, la sécheresse et la désertification. Nous cherchons à relever les défis environnementaux en partenariat avec la communauté internationale.»

Le ministre de l'Environnement a souligné que la Vision 2030 était la pierre angulaire de l'agenda vert du Royaume, déclarant: «La protection de l'environnement et des ressources naturelles est essentielle pour parvenir à un développement durable et à une bonne qualité de vie.»

L'engagement environnemental de l'Arabie saoudite

M. Al-Fadli a détaillé les objectifs du Royaume, notamment l'Initiative verte saoudienne, qui vise à restaurer 40 millions d'hectares de terres dégradées et à augmenter les réserves nationales de 30% d'ici à 2030.  

Il a ajouté: «Nous avons mis en place des initiatives et des programmes visant à limiter la pollution, à développer le couvert végétal et à améliorer la gestion des déchets et les services météorologiques.»

Abordant des approches plus larges, M. Al-Fadli a souligné que l'Arabie saoudite avait adopté la stratégie nationale pour l'environnement et créé un fonds pour les causes environnementales, ainsi que cinq centres spécialisés.

Il a souligné les efforts déployés dans le domaine des énergies renouvelables : «Notre objectif est de faire en sorte que plus de 50% de notre bouquet énergétique provienne de sources renouvelables d'ici à 2030, ce qui permettra de réduire considérablement les émissions de carbone.»

Perspectives mondiales et locales

Le maire de Riyad, Faisal ben Abdel Aziz ben Ayyaf, a souligné la nature interdépendante des défis environnementaux: «Aucun pays ou ville ne peut relever seul ces défis. Grâce à la coopération internationale et au travail collectif, nous pouvons trouver des solutions innovantes pour restaurer nos terres et développer nos villes.»

Il a ajouté: «Nous coordonnons les initiatives pour faire en sorte que Riyad soit un modèle pour le monde entier.»

Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a appelé à une action mondiale urgente, notamment en ce qui concerne le renforcement de la coopération internationale en matière de dégradation des sols, l'intensification des travaux de restauration et la mobilisation de moyens financiers à grande échelle.

«La terre nous nourrit et nous la détruisons. L'action ne peut pas attendre», a-t-elle déclaré.

Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies. (Capture d'écran)

Réflexions du président sortant

Le président de la COP15, M. Donwahi, a salué la capacité de l'Arabie saoudite à poursuivre la lutte contre la dégradation des sols, affirmant qu'il n'y a aucun doute quant à la capacité du Royaume à «renforcer encore plus notre héritage commun», étant donné qu'il est à l'avant-garde de défis tels que les tempêtes de sable et la sécheresse.

Soulignant la nature permanente de la mission, il a déclaré: «Nous restons optimistes. Cependant, la situation est très urgente. Nous devons aller plus loin et plus vite.»

M. Donwahi a reconnu les progrès réalisés par les COP précédentes, en particulier l'inclusion des jeunes, en déclarant: «Pour la première fois, nous avons nommé un envoyé spécial pour la jeunesse, un geste symbolique fort qui démontre notre engagement envers les jeunes.»

Collaboration internationale

Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a rappelé, dans son discours, que près de 40% de la surface de la planète était affectée par la dégradation des sols.

«Cette maladie progresse à un rythme effrayant», a-t-il ajouté.

M. Thiaw a exprimé sa «profonde gratitude» envers l'Arabie saoudite pour sa «vision de la restauration des terres et de la résistance à la sécheresse à l'échelle mondiale».

La conférence s'est également penchée sur la COP17 en Mongolie, le Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene ayant exprimé la volonté de son pays d'y participer.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


COP16: la conférence de l'ONU sur la désertification s'ouvre en Arabie saoudite

La 16e réunion des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue du 2 au 13 décembre à Ryad, a été présentée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, comme un « moment décisif » dans la lutte contre la sécheresse et l'avancée des déserts. (AN)
La 16e réunion des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue du 2 au 13 décembre à Ryad, a été présentée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, comme un « moment décisif » dans la lutte contre la sécheresse et l'avancée des déserts. (AN)
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  • L'Arabie saoudite accueille lundi une conférence de l'ONU sur la désertification et la dégradation des terres, alors que des experts ont tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences graves de la déforestation et de l'agriculture intensive.
  • « Nous sommes exposés à la forme la plus sévère de dégradation des sols : la désertification », a affirmé à l'AFP Osama Faqeeha, le ministre adjoint de l'Environnement saoudien.

RIYAD : L'Arabie saoudite accueille lundi une conférence de l'ONU sur la désertification et la dégradation des terres, alors que des experts ont tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences graves de la déforestation et de l'agriculture intensive pour la planète.

La 16e réunion des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue du 2 au 13 décembre à Ryad, a été présentée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, comme un « moment décisif » dans la lutte contre la sécheresse et l'avancée des déserts.

La dernière conférence, qui s'était tenue en 2022 en Côte d'Ivoire, avait débouché sur un engagement à « accélérer la restauration d'un milliard d'hectares de terres dégradées » d'ici à 2030.

Mais la CNULCD, qui réunit 196 pays et l'Union européenne, estime désormais qu'il faudrait restaurer 1,5 milliard d'hectares avant la fin de la décennie, un défi colossal à l'échelle mondiale.

La veille de l'ouverture des discussions de la COP16 en Arabie saoudite, qui abrite l'un des plus grands déserts du monde, un nouveau rapport publié par des scientifiques et la CNULCD a mis en évidence la charge considérable que l'agriculture fait peser sur la planète.

« Nous sommes au bord d'un précipice et devons décider de reculer et de prendre des mesures de transformation ou de continuer sur une voie qui conduirait à des changements irréversibles en matière d'environnement », soulignent Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD, et Johan Rockstrom, directeur de l'Institut de recherche de Potsdam sur le climat, dans la préface du rapport.

Si le royaume du Golfe est critiqué pour les émissions générées par son immense production pétrolière, sa vulnérabilité face à la désertification pourrait lui donner plus de poids dans les négociations de Ryad.

« Nous sommes exposés à la forme la plus sévère de dégradation des sols : la désertification », a affirmé à l'AFP Osama Faqeeha, le ministre adjoint de l'Environnement saoudien.

« Enormes pertes » 

« Nos terres sont arides. Nos précipitations sont très faibles. C'est notre réalité depuis des siècles », a ajouté le responsable saoudien.

Le pays s'est fixé pour objectif de restaurer 40 millions d'hectares, a affirmé M. Faqeeha, sans donner de calendrier.

Le royaume du Golfe a restauré 240 000 hectares à ce jour, en luttant notamment contre l'abattage illégal des arbres et en multipliant les parcs nationaux, dont le nombre est passé de 19 en 2016 à plus de 500, a-t-il indiqué.

D'autres méthodes de restauration des terres incluent la plantation d'arbres, la rotation des cultures et la gestion des pâturages.

Lundi, à la COP16 sur la désertification, l'enjeu sera de parvenir à un consensus sur la nécessité d'accélérer la restauration des terres dégradées et de développer une approche « proactive » des sécheresses, a expliqué à l'AFP Ibrahim Thiaw.

« Nous avons déjà perdu 40 % de nos terres et de nos sols, et cette perte a des conséquences sur l'insécurité alimentaire et les migrations », a-t-il expliqué.

« La sécurité mondiale est vraiment en jeu (…), pas seulement en Afrique et au Moyen-Orient », a insisté M. Thiaw, tandis que M. Faqeeha a prévenu : « Si nous continuons à laisser les terres se dégrader, nous subirons d'énormes pertes. »

« Incertitude des COP »

Des milliers de délégués, dont près de 100 ministres, sont attendus à la COP16, selon M. Thiaw.

La conférence débute quelques jours après la clôture de la COP29 à Bakou, sur une promesse des pays riches de verser 300 milliards de dollars d'ici 2035 aux pays les moins développés pour le financement climatique. Une somme jugée insuffisante par les États pauvres, qui sont aussi les plus vulnérables au dérèglement du climat.

Matthew Archer, professeur adjoint à l'université de Maastricht, aux Pays-Bas, a pour sa part exprimé son scepticisme envers les discussions sur la désertification.

Selon lui, elles sont totalement incapables de susciter une action politique adéquate face aux crises socio-écologiques actuelles. « Je ne m'attends pas à ce que la COP16 offre une solution viable à la désertification », a-t-il déclaré à l'AFP.