Guerre au Soudan: Le chef de l'armée en Erythrée

Le chef de l'armée soudanaise, Abdel Fattah Burhane, visite la base maritime Flamingo à Port-Soudan, le 28 août 2023 (Photo, AFP).
Le chef de l'armée soudanaise, Abdel Fattah Burhane, visite la base maritime Flamingo à Port-Soudan, le 28 août 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Guerre au Soudan: Le chef de l'armée en Erythrée

  • Le général Burhane est rentré au Soudan en fin d'après-midi après sa quatrième visite à l'étranger en deux semaines
  • Il était précédemment allé en Egypte, au Soudan du Sud et au Qatar

WAD MADANI: Le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son putsch et en guerre depuis cinq mois avec les paramilitaires, a rencontré lundi son homologue érythréen dans une nouvelle étape de sa tournée régionale.

Après quatre mois de siège à Khartoum, le général Burhane multiplie depuis fin août les déplacements à l'étranger pour tenter de s'imposer sur la scène diplomatique mondiale en cas de négociations de paix, selon des experts.

A Asmara, flanqué de ses ministres des Finances et des Affaires étrangères, le général Burhane a discuté avec le président érythréen Isaias Afwerki du "soutien au Soudan et à son intégrité territorial", indique laconiquement le bureau du général soudanais.

Sur X (ex-Twitter), le ministre érythréen de l'Information Yemane Meskel a ajouté que les deux hommes avaient eu "de longues discussions sur les relations bilatérales et les efforts de paix au Soudan".

Le général Burhane est rentré au Soudan en fin d'après-midi après sa quatrième visite à l'étranger en deux semaines. Il était précédemment allé en Egypte, au Soudan du Sud et au Qatar.

L'Erythrée, qui borde le Soudan au sud-est, est l'un des très rares pays voisins à ne pas avoir accueilli une partie du million de réfugiés soudanais fuyant la guerre, la frontière ayant été fermée par Khartoum en 2019.

Réouverture des poste-frontières

Début septembre toutefois, le général Burhane avait annoncé depuis Kassala, l'Etat qui borde l'Erythrée, la réouverture des poste-frontières, un signe d'ouverture mais aussi de reprise en main sécuritaire d'une ligne de démarcation connue de longue date pour sa porosité.

Récemment, un responsable soudanais de la sécurité affirmait à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que les trafics d'armes et de drogues au Soudan se déroulaient principalement au sud de Toukar, une ville proche de l'Erythrée, où les trafiquants profitent "d'une faible présence sécuritaire" le long de la frontière. Asmara, elle, dénonce "des mensonges".

Le président érythréen avait participé au Caire à la mi-juillet à une réunion des chefs d'Etat des pays voisins du Soudan, dénonçant "une guerre lancée sans aucune raison".

Les affrontements entre l'armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, ont fait depuis le 15 avril environ 7.500 morts, selon un bilan largement sous-estimé.

Lundi, un groupe de militants prodémocratie a annoncé qu'il allait enterrer "douze corps non identifiés" après le "massacre du marché de Qouro" à Khartoum. La veille, au moins 46 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par des frappes aériennes. L'armée, la seule dans ce conflit à posséder des avions de combat, a néanmoins démenti toute implication.

La guerre a aussi poussé près de cinq millions de personnes à fuir leurs foyers.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.