Les républicains lancent une enquête en destitution de Biden

 Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a annoncé mardi lancer une enquête en destitution du président Joe Biden sur les affaires controversées de son fils à l'étranger. (Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
 Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a annoncé mardi lancer une enquête en destitution du président Joe Biden sur les affaires controversées de son fils à l'étranger. (Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Les républicains lancent une enquête en destitution de Biden

  • Hunter Biden, ancien homme d'affaires de 53 ans, est devenu une cible privilégiée de la droite américaine
  • Le président de 80 ans a toujours soutenu publiquement son fils, au passé de toxicomane, également aux prises avec la justice, accusé de détention illégale d'arme à feu

WASHINGTON: Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a annoncé mardi lancer une enquête en destitution du président Joe Biden sur les affaires controversées de son fils à l'étranger.

"Je demande à une commission de la Chambre d'ouvrir une enquête formelle en destitution", a déclaré le ténor républicain du Congrès estimant que le dirigeant démocrate avait "menti" au peuple américain.

La Maison Blanche a immédiatement dénoncé cette enquête, lancée à un peu plus d'un an de la présidentielle de 2024, accusant les républicains de recourir à la "pire des manoeuvres politiciennes extrêmes".

«Culture de corruption»

La Constitution américaine prévoit que le Congrès peut destituer le président en cas de "trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs".

Les républicains de la Chambre des représentants, majoritaires depuis janvier, instruisent une série d'enquêtes parlementaires sur les affaires du fils cadet de Joe Biden.

Ces élus ont "identifié des allégations sérieuses et crédibles sur la conduite du président Biden", a assuré Kevin McCarthy, accusant le démocrate d'alimenter une "culture de la corruption".

"Le président Biden a menti au peuple américain sur ce qu'il savait des transactions commerciales de sa famille à l'étranger", a accusé le président de la Chambre des représentants.

"Les républicains de la Chambre ont enquêté sur le président pendant neuf mois et n'ont pas trouvé une seule preuve d'un acte répréhensible", a rétorqué Ian Sams, un porte-parole de la Maison Blanche sur le réseau social X, autrefois nommé Twitter.

Cette enquête n'a toutefois pour l'instant quasiment aucune chance d'aboutir à la destitution de Joe Biden, son parti étant majoritaire au Sénat, chambre qui serait appelée à juger Joe Biden s'il était inculpé par les élus.

Hunter, fils à problèmes

Hunter Biden, ancien homme d'affaires de 53 ans, est devenu une cible privilégiée de la droite américaine.

Les élus lui reprochent notamment d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.

Le président de 80 ans a toujours soutenu publiquement son fils, au passé de toxicomane, également aux prises avec la justice, accusé de détention illégale d'arme à feu.

L'ouverture d'une procédure de destitution est réclamée depuis des mois par l'aile trumpiste du parti républicain, avec laquelle le chef Kevin McCarthy a dû faire de nombreux compromis pour accéder au perchoir en janvier.

Plusieurs élus modérés du Parti républicain s'opposent toutefois à l'ouverture de cette enquête, de peur de transformer la procédure en exercice purement partisan.

Cette enquête sera notamment pilotée par James Comer, chef de la commission d'enquête de la Chambre et Jim Jordan, à la tête de la commission judiciaire. Les deux hommes sont des alliés politiques de Kevin McCarthy, 58 ans.

Johnson, Clinton, Trump

Les démocrates répondent eux que ces efforts de la droite ne sont que des paravents servant à occulter les démêlés judiciaires qui s'accumulent pour Donald Trump. L'ancien président de 77 ans, qui pourrait à nouveau affronter Joe Biden en novembre 2024, a été inculpé quatre fois en moins de six mois.

"Il n'y a aucune preuve dans ce dossier, juste un ordre lancé par Trump pour destituer" son rival politique, a dénoncé l'élue démocrate Debbie Wasserman Schultz.

Jamais un président n'a été destitué dans l'histoire américaine. Trois ont été mis en accusation: Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998 et Donald Trump en 2019 et en 2021. Mais tous ont été finalement acquittés.

Richard Nixon a préféré démissionner en 1974 pour éviter une destitution certaine par le Congrès en raison du scandale du Watergate.


Cinquante-quatre journalistes tués en 2024, dont un tiers par Israël, selon RSF

Des journalistes mexicains et des étudiants en journalisme participent à une manifestation de solidarité et de protestation pour les collègues détenus, disparus et tués à Gaza lors de la 38e édition de la Foire internationale du livre à Guadalajara, au Mexique, le 5 décembre 2024. (AFP)
Des journalistes mexicains et des étudiants en journalisme participent à une manifestation de solidarité et de protestation pour les collègues détenus, disparus et tués à Gaza lors de la 38e édition de la Foire internationale du livre à Guadalajara, au Mexique, le 5 décembre 2024. (AFP)
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  • Cinquante-quatre journalistes ont été tués dans l'exercice ou en raison de leur métier à travers le monde en 2024, dont un tiers par l'armée israélienne, essentiellement à Gaza
  • Selon l'ONG de défense de la presse, "les forces armées israéliennes sont responsables de la mort" de dix-huit journalistes cette année, seize à Gaza et deux au Liban

PARIS: Cinquante-quatre journalistes ont été tués dans l'exercice ou en raison de leur métier à travers le monde en 2024, dont un tiers par l'armée israélienne, essentiellement à Gaza, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié jeudi.

Selon l'ONG de défense de la presse, "les forces armées israéliennes sont responsables de la mort" de dix-huit journalistes cette année, seize à Gaza et deux au Liban.

"La Palestine est le pays le plus dangereux pour les journalistes, enregistrant un bilan de morts plus élevé que tout autre pays depuis 5 ans", assure RSF dans son rapport annuel, dont le décompte est arrêté au 1er décembre.

L'organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes de guerre commis contre les journalistes par l'armée israélienne".

Au total, "plus de 145 journalistes" ont été tués par l'armée israélienne depuis octobre 2023 à Gaza, dont "au moins 35 dans l'exercice de leurs fonctions", selon l'ONG, qui déplore "une hécatombe sans précédent".

Dans un autre décompte publié mardi, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) faisait état de 104 journalistes tués dans le monde en 2024 dont plus de la moitié à Gaza.

Les chiffres diffèrent entre la FIJ et RSF en raison d'un désaccord sur le mode de calcul.

RSF ne recense que les journalistes dont elle a établi "de façon avérée qu'ils ont été tués en raison de leur activité".

Derrière les seize morts à Gaza, les endroits où le plus de journalistes ont été tués en 2024 sont le Pakistan (7), le Bangladesh et le Mexique (5 chacun).

En 2023, le nombre de journalistes tués dans le monde s'élevait à quarante-cinq au 1er décembre (et cinquante-cinq selon le bilan définitif sur l'ensemble de l'année).

Outre les journalistes tués, RSF recense aussi ceux qui sont emprisonnés. Ils étaient 550 dans le monde au 1er décembre (contre 513 l'an dernier). Les trois premiers pays qui en emprisonnent le plus sont la Chine (124 dont 11 à Hong Kong), la Birmanie (61) et Israël (41).

En outre, cinquante-cinq journalistes sont actuellement retenus en otage, dont deux ont été enlevés en 2024. Près de la moitié (25) sont aux mains du groupe État islamique.

Enfin, quatre-vingt-quinze journalistes sont portés disparus, dont quatre nouveaux en 2024.


Peu avant son départ pour le Moyen-Orient, les républicains du Congrès fustigent Blinken

 Le secrétaire d'État américain Antony Blinken comparaît devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, dans le Rayburn House Office Building, le 11 décembre 2024 à Washington, DC. (Getty Images via AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken comparaît devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, dans le Rayburn House Office Building, le 11 décembre 2024 à Washington, DC. (Getty Images via AFP)
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  • Antony Blinken, au sujet du retrait chaotique des États-Unis d'Afghanistan, que le président élu Donald Trump a dénoncé avec force.
  • Une élue démocrate, Kathy Manning, a suggéré que « ce serait une bien meilleure utilisation de notre temps de parler de la Syrie aujourd'hui » plutôt que des événements survenus il y a trois ans.

WASHINGTON : En pleine effervescence en Syrie, les républicains du Congrès ont interrogé mercredi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, au sujet du retrait chaotique des États-Unis d'Afghanistan, que le président élu Donald Trump a dénoncé avec force.

Le secrétaire d'État a été auditionné par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, mettant fin à une longue querelle entre les républicains et le département d'État concernant le témoignage du plus haut diplomate américain, accusé d'ignorer les nombreuses convocations de la commission.

Les républicains, Donald Trump en tête, dénoncent régulièrement le retrait chaotique des Américains d'Afghanistan en août 2021, ensanglanté notamment par un attentat-suicide à l'aéroport de Kaboul ayant tué 13 soldats américains.

L'audition, qui a été brièvement interrompue par des manifestants contre la guerre dans la bande de Gaza, intervient alors que M. Blinken se rend dans la journée en Jordanie pour évoquer les développements en Syrie après la chute de Bachar el-Assad.

Une élue démocrate, Kathy Manning, a suggéré que « ce serait une bien meilleure utilisation de notre temps de parler de la Syrie aujourd'hui » plutôt que des événements survenus il y a trois ans.

De son côté, le président républicain de la commission, Michael McCaul, a fustigé M. Blinken, le sommant de prendre « la responsabilité de ce retrait désastreux » d'Afghanistan.

« Cet événement catastrophique a marqué le début du fiasco d'une politique étrangère qui a mis le feu au monde », a-t-il dénoncé.

S'adressant à des proches de victimes de l'attentat présents dans la salle, M. Blinken a déclaré « regretter profondément que nous n'ayons pas fait plus pour les protéger », tout en rappelant que la décision de retrait remontait à l'ancien président Donald Trump.

En février 2020, au Qatar, les États-Unis ont signé l'accord de Doha qui a ouvert la voie au retrait des troupes américaines d'Afghanistan et au retour, dans la foulée, des talibans au pouvoir, cette fois sous le mandat du démocrate Joe Biden.

« Dans la mesure où le président Biden a été confronté à un choix, il s'agissait de mettre fin à la guerre ou de l'intensifier », a répliqué M. Blinken, alors qu'un élu républicain accusait l'administration Biden d'avoir du « sang sur les mains ».

Le président de la commission a annoncé lors de l'audition que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, serait également auditionné le 17 décembre à ce sujet, qui a été largement politisé dans le contexte de l'élection présidentielle remportée par Donald Trump face à la vice-présidente Kamala Harris.


Trump nomme un spécialiste de la Big Tech à l'autorité de la concurrence

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, assiste à une réunion avec le président français au palais de l'Élysée à Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, assiste à une réunion avec le président français au palais de l'Élysée à Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Donald Trump a annoncé mardi qu'il nommait un spécialiste des grandes entreprises de la tech, Andrew Ferguson, à la Federal Trade Commission (FTC)
  • Le ministère de la Justice et l'Autorité américaine de la concurrence (FTC) pilotent ensemble cinq dossiers judiciaires contre des grandes firmes technologiques, dont Amazon, Apple et Meta

WASHINGTON: Donald Trump a annoncé mardi qu'il nommait un spécialiste des grandes entreprises de la tech, Andrew Ferguson, à la Federal Trade Commission (FTC), l'autorité américaine de la concurrence.

"J'ai le plaisir de nommer Andrew Ferguson à la tête de la FTC. Andrew a fait ses preuves en s'opposant à la censure des Big Tech (les grandes sociétés du secteur des technologies, ndlr) et en protégeant la liberté d'expression dans notre grand pays", écrit le président élu américain sur sa plateforme Truth Social.

Membre du parti républicain, Ferguson fait déjà partie de la FTC, depuis 2023.

Il "sera le président de la FTC le plus favorable à l'Amérique et à l'innovation de toute l'histoire de notre pays", assure aussi M. Trump, ajoutant qu'"avant de travailler pour le gouvernement, il était avocat spécialisé dans les litiges antitrust au sein de plusieurs cabinets d'avocats de Washington".

Début décembre, Donald Trump avait annoncé qu'il nommait Gail Slater comme responsable du département antitrust du ministère de la Justice, un choix laissant entendre que sa future administration allait surveiller de près les Big Tech.

"Les Big Tech ont fait ce qu'ils ont voulu pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant", avait alors dit le président élu.

Le ministère de la Justice et l'Autorité américaine de la concurrence (FTC) pilotent ensemble cinq dossiers judiciaires contre des grandes firmes technologiques, dont Amazon, Apple et Meta.

Ils ont d'ailleurs récemment remporté une victoire judiciaire contre Google et veulent maintenant forcer le géant de l'internet à se séparer de son navigateur Chrome.

Donald Trump a aussi nommé mardi Jacob Helberg comme son prochain sous-secrétaire d'État à la croissance économique, à l'énergie et à l'environnement.

Il "sera le champion de notre politique étrangère +America First+" et "guidera la politique du département d'État en matière de diplomatie économique (...) et de domination technologique américaine à l'étranger", a dit M. Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier

Jacob Helberg "possède les connaissances, l'expertise et le pragmatisme nécessaires pour défendre les intérêts économiques des États-Unis à l'étranger", a-t-il ajouté.