Coup d'envoi de la fashion week de Londres, qui mise sur l'énergie des jeunes créateurs

Premier show à l'agenda, vendredi matin, celui du créateur Paul Costelloe, le vétéran de la fashion week de Londres, qui fut longtemps couturier fétiche de la princesse Diana. Les mannequins ont défilé, raquette de tennis en bois à la main, sous la grande verrière du Royal horticultural halls pour cette collection appelée "Il giardino" (le jardin). (AFP).
Premier show à l'agenda, vendredi matin, celui du créateur Paul Costelloe, le vétéran de la fashion week de Londres, qui fut longtemps couturier fétiche de la princesse Diana. Les mannequins ont défilé, raquette de tennis en bois à la main, sous la grande verrière du Royal horticultural halls pour cette collection appelée "Il giardino" (le jardin). (AFP).
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Publié le Vendredi 15 septembre 2023

Coup d'envoi de la fashion week de Londres, qui mise sur l'énergie des jeunes créateurs

  • Premier show à l'agenda, vendredi matin, celui du créateur Paul Costelloe, le vétéran de la fashion week de Londres
  • Jeudi soir, en introduction à cette fashion week, le magazine Vogue a déroulé le tapis rouge à nombre de stars britanniques pour une soirée de gala

LONDRES: Après New York, le monde de la mode s'est retrouvé vendredi à Londres pour cinq jours de défilés, avec quelques grands noms comme l'incontournable Burberry mais aussi beaucoup de jeunes créateurs qui pourraient faire la mode de demain.

Il y a un an, la semaine de la mode de Londres, qui devait faire son grand retour après les années Covid, avait été éclipsée par la mort de la reine Elizabeth II, le 8 septembre, suivie de dix jours de deuil national. Cette année, plus de 80 designers présentent leur collection printemps/été 2024.

"Nous allons avoir cinq jours passionnants, pleins de créativité", s'enthousiasme Caroline Rush, directrice du British Fashion Council (BFC), l'organisateur de cet événement.

Premier show à l'agenda, vendredi matin, celui du créateur Paul Costelloe, le vétéran de la fashion week de Londres, qui fut longtemps couturier fétiche de la princesse Diana. Les mannequins ont défilé, raquette de tennis en bois à la main, sous la grande verrière du Royal horticultural halls pour cette collection appelée "Il giardino" (le jardin).

C'est une ode à la douceur de vivre, "un après-midi tranquille" à Ferrara, dans le nord de l'Italie, explique le créateur. On imagine l'aristocratie en vacances dans cette collection marquée par une certaine nostalgie.

Les mannequins portent de larges bandeaux dans les cheveux, des vestes aux épaules larges sur de simples hauts de bikini, le tout dans des tons pastels. C'est chic, mais décontracté. Si elles enfilent un pull en maille, c'est pour laisser une épaule dénudée. Les plus hardies portent en haut des bandeaux en forme de noeud.

Jeudi soir, en introduction à cette fashion week, le magazine Vogue a déroulé le tapis rouge à nombre de stars britanniques pour une soirée de gala. Parmi les looks marquants: l'actrice Sienna Miller a exhibé son ventre de femme enceinte dans une tenue Schiaparelli.

Les mannequins Cara Delevingne et Kate Moss ont défilé lors de cette soirée en hommage à la culture britannique, ainsi que les quatre tops des années 1990, Cindy Crawford, Naomi Campbell, Christy Turlington, Linda Evangelista.

IA, diversité, Brexit: la mode britannique en trois questions avant la fashion week

Secouée par le Brexit et l'inflation, remuée par l'intelligence artificielle, interpellée sur sa diversité: l'industrie de la mode britannique fait face à une série de défis.

Etat des lieux avec la directrice du British Fashion Council (BRC), Caroline Rush, à l'orée de la semaine de la mode de Londres, qui démarre vendredi.

 

Question: Comment s'annonce la semaine de la mode et comment se porte le secteur?

Réponse: Cela va être cinq journées exaltantes pleines de créativité, des jeunes créateurs indépendants jusqu'au grands noms, comme Burberry. Nous attendons des gens de 40 pays qui assisteront à 80 défilés. Parmi les tendances principales que nous verrons: une nouvelle approche vers la durabilité, avec beaucoup de nos jeunes créateurs qui utilisent des matériaux recyclés ou réutilisés.

La pandémie a été un défi, particulièrement pour les petites entreprises indépendantes. En plus au Royaume-Uni nous avons eu le Brexit (...). Ca a vraiment mis sous pression les marges des entreprises en plus de la hausse du coût de la vie et des biens. Je ne vais pas prétendre que les affaires sont faciles en ce moment, mais il y a un réel appétit pour les créateurs britanniques et heureusement nous allons nous focaliser là-dessus dans les jours à venir.

Q: Le monde de la mode est sous pression pour devenir plus inclusif.

R: Je pense qu'à Londres nous voyons une diversité incroyable dans les défilés et l'une des critiques que nous recevons c'est que ce n'est pas le cas dans les équipes de direction (des entreprises du secteur, ndlr).

Mais les images que vous verrez sur les podiums cette semaine, ce sera une grande diversité de corps, d'âges, d'ethnicités, un réel reflet de la brillante cité culturelle où nous vivons.

Q: De quelle manière l'intelligence artificielle influence-t-elle déjà la mode?

R: L'intelligence artificielle est un sujet qui est au menu de tous les conseils d'administration. Chaque entreprise l'approche différemment. Certaines regardent comment faciliter les processus créatifs, d'autres comment cela peut perturber leurs modèles d'activité.

Est-ce qu'on pourrait produire toute une collection à base d'intelligence artificielle? J'en suis sûre. Mais ce qui est beau avec la créativité et les écoles d'art c'est la liberté d'expression et les différences créatives et c'est là que s'exprime le rôle des designers, ils s'inspirent peut-être d'informations rassemblées par le biais de l'IA, et ils y impriment leur touche très humaine.

Rebelle

Malgré cette touche glamour, Londres est plutôt à la peine sur la planète mode. La pandémie, l'inflation qui reste la plus élevée des pays du G7 (6,8% en juillet) et aussi le Brexit n'aident pas.

La fashion week de Paris reste la plus prestigieuse, devant Milan et New York. La capitale britannique manque de grands noms. Comme un symbole de cette perte d'influence: la très British Victoria Beckham présente depuis l'an dernier sa collection à Paris.

Le gouvernement a annoncé mercredi un fond de 2 millions de livres sterling (2,3 millions d'euros) pour soutenir les jeunes créateurs. Cette aide ira au programme NewGen du BFC.

Depuis trente ans, cette initiative soutient les meilleurs jeunes créateurs de mode et vise à lancer les marques mondiales haut de gamme de demain. Plusieurs grands noms de la mode ont bénéficié de ce programme, dont Alexander McQueen, mort en 2010.

Le Design Museum à Londres présente d'ailleurs à partir de samedi une exposition célébrant ces jeunes talents NewGen, qui ont apporté tant d'énergie à la mode. "Rebel: 30 years of London fashion" (Rebelle: 30 ans de mode londonienne) montre une centaine de looks, dont certains sont entrés dans l'histoire de la culture pop.

Cette année, une vingtaine de créateurs bénéficient du programme NewGen. La plupart sont sortis tout récemment d'école, mais ont déjà réussi à habiller certaines des plus grandes stars du moment. Des créations de l'Ukrainienne Masha Popova ont été ainsi portées par la chanteuse Dua Lipa. L'actrice Zendaya a été séduite par Di Petsa.

Mais Burberry, maison londonienne fondée en 1856, reste le rendez-vous le plus attendu. Le défilé aura lieu lundi après-midi. Ce sera seulement la deuxième collection du directeur de création anglais Daniel Lee, après celle de février.

Le dernier jour, mardi, des créateurs ukrainiens vont présenter leur collection, Londres accueillant une nouvelle fois, en raison de la guerre, la fashion week ukrainienne.


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.


A Notre-Dame de Paris, plus de 11 millions de visiteurs un an après la réouv

Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dépassant largement sa fréquentation d’avant l’incendie
  • De nouveaux travaux extérieurs sont prévus au-delà de 2030, poussant l’établissement public à lancer un nouvel appel aux dons

PARIS: Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de personnes, qui se pressent pour admirer la pierre blonde et le mobilier épuré de l'édifice victime d'un incendie géant en 2019.

Le 7 décembre 2024, la cathédrale était rouverte après plus de cinq ans de travaux, en présence de chefs d’État dont Emmanuel Macron et Donald Trump, lors d'une cérémonie retransmise en mondovision.

Un an plus tard, "la cathédrale a accueilli plus de 11 millions de visiteurs venus du monde entier", soulignent ses responsables.

Maria Vega, Colombienne de 22 ans, n'envisageait pas un voyage à Paris sans passer par Notre-Dame. "C'est particulièrement important pour moi qui me suis récemment réengagée dans l'Eglise", explique la jeune femme qui s'émerveille d'une restauration "très précise": "La beauté et la simplicité sont frappantes."

Dany Tavernier, 55 ans, venue de Seine-et-Marne avec sa famille, visite pour la première fois la cathédrale restaurée: "C'est magnifique, on voudrait en voir plus, comme la +forêt+ de la charpente", dit-elle à la sortie de l'édifice.

La cathédrale a dépassé ses niveaux de fréquentation (estimés autour de 8 à 9 millions d'entrées) d'avant l'incendie du 15 avril 2019, qui avait ravagé la toiture et la charpente de ce chef d'œuvre de l'art gothique du XIIe siècle.

Un chantier titanesque, financé grâce à 843 millions d'euros de dons, a été nécessaire pour restaurer la cathédrale qui ne désemplit pas depuis sa réouverture.

Les files s'étirent toujours sur le parvis, surtout le week-end, mais "aujourd'hui, la queue est tout à fait satisfaisante", assure-t-on à la cathédrale.

Les visiteurs individuels peuvent entrer avec ou sans réservation, et toujours gratuitement, malgré l'idée d'une contribution de 5 euros avancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Une suggestion rejetée par le diocèse de Paris, au nom de la mission d'accueil inconditionnel de l’Église.

- Dons -

Face à l'afflux de visiteurs, on affiche toutefois à Notre-Dame une volonté de "réguler" les entrées, particulièrement pendant les offices, en fonction du nombre de visiteurs déjà présents. "Il est important de bien accueillir, que ce soit agréable pour tous de venir, pour prier et visiter, dans un environnement paisible", ajoute-t-on.

"Quand vous êtes à l'intérieur, vous pouvez vraiment prier, je viens de le faire pendant vingt minutes, vous n'entendez pas les gens autour", assure Melissa Catapang, 39 ans, venue de Dubaï, qui loue "la solennité" de l'endroit.

Car la cathédrale se veut aussi "pleinement lieu de prière" avec plus de 1.600 célébrations organisées cette année, et un véritable essor des pèlerinages: plus de 650, dont un tiers venus de l’étranger.

Il s'agit là d'un phénomène relativement nouveau, des pèlerins venant pour la Vierge, d'autres pour la couronne d'épines - une relique acquise par Saint Louis en 1238 -, d'autres encore mus par "l'espérance, le renouveau, la résilience".

La cathédrale compte poursuivre cette dynamique spirituelle et culturelle.

Jusqu'au 2 février, une crèche provençale d'une cinquantaine de santons est installée.

La couronne d'épines est désormais présentée en ostension tous les vendredis de 15H00 à 18H30 - alors qu'elle n'était jusqu'ici vénérée que le premier vendredi de chaque mois.

Les vitraux contemporains de l'artiste Claire Tabouret seront installés fin 2026 pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Mais dès mercredi, des maquettes grandeur nature seront exposées au Grand Palais.

Et s'il reste 140 millions d'euros sur les dons collectés, "il manque encore au moins l'équivalent" pour terminer la restauration d'un édifice qui n'était pas en bon état avant l'incendie, souligne l"établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d'ouvrage de la restauration, qui lance un appel aux dons.

Des travaux sur des parties extérieures "ont été engagés en 2025 et devront être programmés jusqu’au-delà de 2030", ajoute-t-on: après la restauration déjà lancée du chevet, il faudra se pencher sur la sacristie, les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère...

La Fondation Notre Dame espère elle lever 6 millions d'euros.