Attentats de Bruxelles: Abrini condamné à 30 ans, pas de peine additionnelle pour Abdeslam

Les accusés Salah Abdeslam (C) et Sofien Ayari (G) parlent au tribunal pendant le procès des attaques terroristes de Bruxelles en 2016, au bâtiment Justitia à Bruxelles le 3 avril 2023 (Photo, AFP).
Les accusés Salah Abdeslam (C) et Sofien Ayari (G) parlent au tribunal pendant le procès des attaques terroristes de Bruxelles en 2016, au bâtiment Justitia à Bruxelles le 3 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 septembre 2023

Attentats de Bruxelles: Abrini condamné à 30 ans, pas de peine additionnelle pour Abdeslam

  • Dans ce procès, la cour l'avait jugé coupable fin juillet d'«assassinats dans un contexte terroriste» comme cinq de ses coaccusés
  • Il s'agit de la manifestation continue de la même intention délictueuse, ont justifié les juges dans leurs motivations

BRUXELLES: Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" qui avait accompagné les djihadistes morts en kamikazes à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016, a été condamné vendredi soir à 30 ans de réclusion pour sa participation à ces attentats.

Concernant Salah Abdeslam, un de ses coaccusés, la cour d'assises a renvoyé à une précédente condamnation belge prononcée en 2018 (20 ans pour une fusillade avec des policiers en mars 2016) et n'a pas voulu prononcer de peine supplémentaire.

Le djihadiste français reste considéré par la justice belge comme un des co-auteurs des attentats de Bruxelles (35 morts).

Dans ce procès, la cour l'avait jugé coupable fin juillet d'"assassinats dans un contexte terroriste" comme cinq de ses coaccusés.

Le parquet fédéral avait requis une nouvelle peine de prison à vie à l'encontre d'Abdeslam, déjà condamné à la perpétuité incompressible en juin 2022 à Paris pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015 (130 morts).

Mais la cour a retenu les arguments de la défense du Français qui avait plaidé pour ne pas cumuler plusieurs lourdes peines.

La cour a jugé que la participation d'Abdeslam à la préparation des attentats relevait d'une infraction connexe à la fusillade survenue rue du Dries à Bruxelles le 15 mars 2016, quand il avait fui une perquisition de la police dans une des planques de la cellule djihadiste.

Intention délictueuse

Il s'agit de la manifestation continue de la même intention délictueuse, ont justifié les juges dans leurs motivations.

Parmi les huit hommes au total déclarés coupables fin juillet de participation ou complicité dans les attentats du 22 mars (35 morts), trois ont écopé de la prison à perpétuité: Oussama Atar (jugé par défaut car présumé mort en Syrie), Osama Krayem et Bilal El Makhoukhi.

Le Tunisien Sofien Ayari, déjà condamné comme Abdeslam pour la fusillade de la rue du Dries, a bénéficié du même raisonnement juridique que ce dernier: pas de peine additionnelle.

Enfin le Belgo-marocain Ali El Haddad Asufi et le Belgo-rwandais Hervé Bayingana Muhirwa ont été condamnés à respectivement à 20 ans et 10 ans de réclusion.

Aucune déchéance de la nationalité belge n'a été prononcée comme l'avait pourtant souhaité le parquet pour cinq hommes dont Abrini.

Attentats de Bruxelles: Abdeslam échappe à une nouvelle peine de prison à vie

Salah Abdeslam, considéré par la justice belge comme coauteur des attentats de mars 2016 à Bruxelles, a échappé vendredi soir à une nouvelle peine de prison à vie, après celle infligée l'an dernier à Paris pour les attentats du 13 novembre 2015.

La cour d'assises, qui a rendu son verdict après quatre jours de délibérations, n'a pas suivi les réquisitions du parquet fédéral et refusé de prononcer une nouvelle peine lourde.

Dans une démonstration juridique complexe, elle a renvoyé à une précédente condamnation belge pour des faits jugés connexes aux attaques-suicides du 22 mars 2016 (35 morts). A savoir une fusillade avec la police survenue une semaine plus tôt à Bruxelles et qui valu une peine de 20 ans de prison à Salah Abdeslam en 2018.

Ces deux infractions relèvent de la «manifestation continue de la même intention délictueuse», ont justifié les juges.

Lors des plaidoiries la semaine dernière, la défense du jihadiste français de 34 ans avait menacé de saisir la Cour de cassation si la peine maximale venait à lui être infligée à nouveau, comme à Paris.

«Je vous demande une répression à la hauteur d'un homme qui n'a qu'une seule vie et je vous demande d'abandonner la vengeance au profit de la justice», avait lancé Me Delphine Paci.

Salah Abdeslam est «très soulagé», a commenté vendredi soir son autre conseil, Michel Bouchat, après le verdict.

Seul membre encore en vie des commandos qui ont attaqué la capitale française le 13 novembre 2015 (130 morts), il avait été condamné en juin 2022 pour sa participation à ces attentats à la perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du code pénal français.

Autre accusé déjà condamné à Paris (perpétuité avec 22 ans de sûreté), Mohamed Abrini a écopé vendredi soir à Bruxelles d'une peine de trente ans de réclusion.

Ce Belgo-Marocain de 38 ans est «l'homme au chapeau» qui avait accompagné les deux jihadistes morts en kamikazes à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem le 22 mars 2016.

Une heure plus tard, un autre assaillant s'était fait exploser dans une rame de métro en plein quartier européen.

La double attaque revendiquée par le groupe Etat islamique avait fait au total 32 morts et des centaines de blessés.

Mais au cours du procès la cour d'assises a rehaussé le bilan à 35 morts, estimant que trois décès intervenus plus tard avaient un lien direct avec les explosions.

- Trois condamnations à perpétuité -

Parmi les huit hommes déclarés coupables fin juillet de participation ou complicité dans ces attentats, trois ont été condamnés à la prison à perpétuité: les Belgo-marocains Oussama Atar (jugé par défaut car présumé mort en Syrie) et Bilal El Makhoukhi, ainsi que le Suédois Osama Krayem qui avait renoncé à se faire exploser dans le métro.

Le Tunisien Sofien Ayari, déjà condamné comme Abdeslam pour la fusillade du 15 mars dans la commune bruxelloise de Forest, a bénéficié du même raisonnement juridique que ce dernier: pas de peine additionnelle.

Enfin le Belgo-marocain Ali El Haddad Asufi et le Belgo-rwandais Hervé Bayingana Muhirwa ont été condamnés à respectivement à 20 ans et 10 ans de réclusion.

Aucune déchéance de la nationalité belge n'a été prononcée comme l'avait pourtant souhaité le parquet pour cinq hommes dont Abrini.

Ouvert en décembre 2022, ce procès était le plus important jamais organisé en Belgique devant une cour d'assises. Les accusés ont fait face à un millier de parties civiles.

Au cours de l'audience des dizaines de rescapés et proches de victimes ont livré des témoignages poignants sur leurs séquelles physiques ou psychologiques.

Beaucoup d'entre eux se sont plaints de la complexité des démarches pour faire reconnaître leur préjudice par l'Etat ou les assurances.

En signe de protestation une vingtaine de parties civiles arboraient lors du verdict des sweat-shirts blancs avec des slogans comme «victims never identified» ou «victims abused by expert doctors» («victimes jamais identifiées», «abusées par des médecins conseils»).

 


Le PDG de CMA CGM assure «ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale» des médias qu'il possède

Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC. (AFP)
Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC. (AFP)
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  • "Tout ce qu'on fait c'est leur donner cette bouffée d'oxygène (...) On ne leur demande pas de dire blanc ou de dire noir, ça c'est eux qui gèrent", a poursuivi le milliardaire, président de l'armateur CMA CGM, dont la branche médias est CMA Media
  • Selon lui, les médias ne "représentent qu'une part modeste" des investissements de son groupe, "moins de 5%", mais "répondent à un enjeu majeur, la vitalité démocratique"

PARIS: Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC.

"Les journaux ou chaînes de télévision qu'on a rachetés ont une indépendance, ce sont des journaux qui sont nuancés, qui offrent le pluralisme. Je ne m'immisce pas dans la ligne éditoriale de ces journaux", a-t-il déclaré lors d'une audition devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée.

Il répondait au député France insoumise René Pilato qui suggérait une "grande loi de séparation des entreprises et des médias".

"Si des investisseurs comme le groupe CMA CGM ne viennent pas, ces médias malheureusement tombent", a ajouté M. Saadé, rappelant que le secteur des médias est "très sinistré".

"Tout ce qu'on fait c'est leur donner cette bouffée d'oxygène (...) On ne leur demande pas de dire blanc ou de dire noir, ça c'est eux qui gèrent", a poursuivi le milliardaire, président de l'armateur CMA CGM, dont la branche médias est CMA Media.

Selon lui, les médias ne "représentent qu'une part modeste" des investissements de son groupe, "moins de 5%", mais "répondent à un enjeu majeur, la vitalité démocratique".

"Dans un monde traversé par les +fake news+, je crois que les industriels ont un rôle à jouer pour défendre le pluralisme, l'indépendance et la qualité de l'information. Si nous voulons continuer à produire de l'information en France et résister à la domination des grandes plateformes, nous devons garantir des groupes de médias solides capables de créer des contenus de qualité et de les diffuser sur tous les supports", a-t-il défendu.

Outre BFMTV, RMC, et désormais Brut, CMA Media possède les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin. Le groupe vient également de racheter la chaîne télé Chérie 25 (NRJ Group).

Vendredi, les Sociétés des journalistes (SDJ) de BFMTV, RMC et La Tribune avaient déploré qu'"une prise de position de Rodolphe Saadé sur l'actualité politique et sociale du pays (ait) été diffusée à l'antenne de BFMTV" jeudi.

Il s'agissait d'extraits écrits tirés d'une tribune publiée dans La Provence après le mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. "Les entreprises ne sont pas des adversaires, elles sont des partenaires de la Nation", y écrivait notamment M. Saadé.

 


Faure «sur sa faim» après son entretien avec Lecornu, resté «très flou» sur ses intentions

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions". (AFP)
Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions". (AFP)
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  • Si M. Lecornu était "là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale", que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu
  • Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland

PARIS: Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions".

"Pour l'instant, nous sommes restés sur notre faim et nous verrons bien ce qu'il a à nous dire dans les prochains jours", a déclaré le premier secrétaire du PS, à l'issue de sa première rencontre à Matignon, qui a duré près de deux heures.

Si M. Lecornu était "là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale", que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu à la veille d'une importante journée de mobilisation syndicale.

Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland.

A propos de la journée d'actions de jeudi, il a expliqué que ces manifestations seraient "aussi un élément du rapport de force que nous devons installer avec un exécutif qui, jusqu'ici, n'a pas fait la démonstration de sa capacité à comprendre la colère et même l'exaspération des Français".

Olivier Faure a également dit qu'il ne souhaitait pas "voir revenir sur la table une loi immigration", estimant que le Premier ministre macroniste était "tiraillé par une droite qui lorgne de plus en plus vers l'extrême droite" et avait  "beaucoup de problèmes dans son propre socle commun".

"Nous ne cherchons pas la censure, nous ne cherchons pas la dissolution, nous ne cherchons pas la destitution. Nous cherchons à ce que les Français soient entendus", a-t-il plaidé, en citant un sondage Ifop commandé par le parti montrant que les Français, quelles que soient leurs sensibilités, plébiscitent les mesures poussées par le PS.

"Il y a des mesures qui sont très majoritaires dans le pays, pour la taxe Zucman" sur les hauts patrimoines, "pour en finir" avec la réforme des retraites, pour "rendre du pouvoir d'achat", notamment à travers "un taux différentiel de CSG", a-t-il détaillé.


Des socialistes au RN, Lecornu reçoit ses opposants avant une grande journée d'action

Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu (C) participe à une réunion lors de sa visite au centre départemental de santé de Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025.  (AFP)
Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu (C) participe à une réunion lors de sa visite au centre départemental de santé de Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre Sébastien Lecornu entame une série de réunions avec les oppositions avant une grande journée de mobilisation, dans un climat tendu marqué par les revendications sociales et les divergences sur le plan de redressement budgétaire

PARIS: Sébastien Lecornu reçoit mercredi ses opposants politiques, à la veille d'une journée importante de mobilisation sociale, sans grande marge de manœuvre pour discuter, au vu des lignes rouges qu'ils posent et des menaces de censure.

Tous les dirigeants de gauche - à l'exception de La France insoumise qui a refusé l'invitation -  ainsi que ceux du Rassemblement national vont défiler dans le bureau du nouveau Premier ministre, à commencer par les socialistes à 09H30.

Sébastien Lecornu a déjà échangé la semaine dernière avec les responsables du "socle commun" de la droite et du centre, ainsi que les syndicats et le patronat.

"Le premier qui doit bouger, c'est le gouvernement", a estimé pour sa part le président du groupe des députés Liot Laurent Panifous, reçu mardi, ajoutant que "le sujet des retraites ne peut pas être renvoyé uniquement à 2027".

François Bayrou avait obtenu la mansuétude du PS sur le budget 2025 en ouvrant un "conclave" sur la réforme des retraites, qui s'est soldé par un échec. Puis il a présenté à la mi-juillet un sévère plan de redressement des finances publiques qui a fait hurler toutes les oppositions.

Mercredi, "ça va être un round d'observation. La veille des grosses manifs, on sera dur, exigeant. Ce qui se joue ce n'est pas au premier chef un sujet budgétaire", mais un "sujet démocratique" car ce sont les "battus qui gouvernent", anticipe un responsable socialiste.

- Gestes -

Ces entretiens ont lieu sous la pression de la rue, alors qu'une mobilisation massive est attendue jeudi, de l'ordre de celles contre la réforme des retraites en 2023. Les syndicats contestent notamment les mesures budgétaires "brutales" de François Bayrou.

Avant d'entamer les discussions, Sébastien Lecornu a fait plusieurs gestes en direction de la gauche et de l'opinion: retrait de la proposition impopulaire de supprimer deux jours fériés, et promesse de ne pas rouvrir le conclave sur les retraites.

Il a aussi consacré son premier déplacement samedi à l'accès aux soins, avant d'annoncer la suppression très symbolique, dès l'an prochain, des avantages restants octroyés aux ex-Premiers ministres.

Les socialistes ont eux posé leurs conditions dès dimanche face aux offres appuyées de dialogue du Premier ministre.

Ils considèrent que le plan Bayrou "ne doit pas servir de base de discussion", alors que Sébastien Lecornu a l'intention d'en faire un point de départ, puis de mettre les parlementaires devant leur responsabilité pour l'amender.

- "Rupture" -

Mercredi, les socialistes viendront avec en main un sondage Ifop commandé par le parti montrant que les Français, quelles que soient leurs sensibilités, plébiscitent les mesures poussées par le PS.

Parmi elles, la création d'une taxe de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros - la fameuse taxe Zucman, qui enflamme ce débat budgétaire - à laquelle 86% des sondés sont favorables, dont 92% des sympathisants Renaissance et 89% des sympathisants LR.

Le Premier ministre a cependant déjà fermé la porte à cette taxe, tout en reconnaissant que se posaient "des questions de justice fiscale".

La taxe Zucman, "c'est une connerie, mais ils vont la faire quand même parce que ça permet d'obtenir un accord de non-censure" avec la gauche, a de son côté prédit mardi Marine Le Pen, sans pour autant fermer la porte à une mise à contribution des plus fortunés.

"Si la rupture consiste à un retour aux sources socialistes du macronisme, c'est contraire à l'aspiration majoritaire du pays", a également mis en garde la cheffe des députés RN, attendue à 16H00 à Matignon avec Jordan Bardella.

Un avertissement auquel le patron des députés LR Laurent Wauquiez a fait écho mardi en dénonçant "la pression du PS", craignant qu'il "n'y ait plus rien sur l'immigration, la sécurité ou l'assistanat" dans le budget.

Autre point au cœur des discussions, le niveau de freinage des dépenses. La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche à chercher un accord autour "de 35 à 36 milliards" d'euros d'économies, soit moins que les 44 milliards initialement prévus par François Bayrou, mais plus que les 21,7 milliards du PS.

"Les socialistes donnent l'air d'être déterminés et de poser des conditions mais c'est un moyen de rentrer dans les négociations", estime Manuel Bompard, coordinateur de LFI, grinçant sur la politique des "petits pas" du PS, au détriment des "grands soirs".