Le G77+Chine appelle à «changer les règles du jeu» économique mondial

Le Groupe, créé en 1964 par 77 pays, compte désormais 134 nations (Photo, Fournie).
Le Groupe, créé en 1964 par 77 pays, compte désormais 134 nations (Photo, Fournie).
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Publié le Samedi 16 septembre 2023

Le G77+Chine appelle à «changer les règles du jeu» économique mondial

  • Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement participent à ce sommet de deux jours
  • Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé dans la soirée dans la capitale cubaine

LA HAVANE: Le sommet du G77+Chine, formé par une centaine de pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine représentant 80% de la population mondiale, a débuté vendredi à La Havane avec un appel à "changer les règles du jeu" économique international.

Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement participent à ce sommet de deux jours, parmi lesquels le président argentin Alberto Fernandez, le Colombien Gustavo Petro, l'Angolais João Lourenço, le Mozambicain Filipe Nyusi, le Rwandais Paul Kagame, ou encore l'émir du Qatar, le Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani et le président palestinien Mahmoud Abbas.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé dans la soirée dans la capitale cubaine.

"Après tout le temps où le Nord a organisé le monde selon ses intérêts, c'est maintenant au Sud de changer les règles du jeu", a lancé à l'ouverture du sommet le président cubain Miguel Diaz-Canel, dont le pays occupe depuis janvier la présidence tournante du groupe.

Le dirigeant a souligné que les pays en développement étaient les principales victimes de "la crise multidimensionnelle actuelle dans le monde", des "dérèglements cycliques dans le commerce, la finance internationale et les échanges inégaux", ainsi que du réchauffement climatique.

Il a condamné une "architecture internationale" qui est "hostile au progrès" des pays du sud.

Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui participe au sommet, s'est prononcé pour un monde "plus représentatif et qui réponde mieux aux besoins des économies en développement", soulignant que ces pays étaient "piégés dans un enchevêtrement de crises mondiales".

«Fonds publics»

Des représentants d'une centaine de pays sont présents à La Havane pour ce sommet extraordinaire ayant pour thème le "rôle de la science, de la technologie et de l'innovation" dans le développement. Le chef de l'ONU a félicité à cette occasion Cuba pour la mise au point de vaccins contre le Covid-19.

Le Groupe, créé en 1964 par 77 pays, compte désormais 134 nations. La Chine participe comme acteur externe.

Son représentant, Li Xi, membre du comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois, a insisté dans son allocution sur l'importance de la "coopération Sud-Sud", alors que plusieurs orateurs ont évoqué les inégalités mondiales mises au jour par la pandémie de Covid-19 et la nécessité de réduire la dette des pays les plus pauvres pour financer la transition climatique.

"Le poids de la dette externe, la volatilité des marchés, les difficultés pour l'accès à internet et le changement climatique sont de sérieux obstacles pour le progrès de nos nations", a souligné le président angolais João Lourenço.

Le président colombien Gustavo Petro a proposé "une négociation universelle" pour réduire la dette des pays pauvres afin de dégager "des fonds publics qui nous permettent de payer la transition vers une économie décarbonée".

Son homologue argentin a, lui, estimé que les pays du sud avaient désormais une "énorme opportunité pour exiger l'égalité". "C'est dans le Sud global que se trouve ce dont a besoin le monde central", a dit M. Fernandez en référence aux pays les plus riches. "Il a besoin d'aliments qui se produisent en Amérique du sud (...) il a besoin d'énergies qui se trouvent dans les pays arabes (...) il a besoin du lithium" de l'Amérique du sud.

En juillet, le chef de l'ONU avait souligné devant la presse que le "G77 était la voix du Sud global, le plus grand groupe de pays sur la scène internationale", soulignant que la "multiplicité de sommets" internationaux dans différentes régions du monde "reflète la croissante multipolarité de notre monde".

M. Guterres s'est notamment rendu ces dernières semaines au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, bientôt étendu à six nouveaux membres) à Johannesburg et au G20, groupe des économies les plus puissantes du monde, à New Delhi.

L'organisation de ce sommet permet à Cuba de démontrer sa capacité diplomatique, malgré les difficultés économiques qui secouent le pays communiste. Une lente reprise après la pandémie, le renforcement des sanctions de Washington -- qui impose un embargo à La Havane depuis 1962 -- et les faiblesses structurelles internes ont plongé le pays dans une grave crise.


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.

 


«Les villes de demain seront construites pour les visiteurs, pas seulement pour les résidents», déclare le ministre saoudien du tourisme

 Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
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  • Pour Ahmed Al-Khateeb, la durabilité sert de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain
  • "Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus

RIYAD: L'Arabie saoudite se positionne à l'avant-garde de l'évolution du tourisme mondial en concevant des destinations qui cibleront les touristes du futur, a déclaré le ministre du tourisme du Royaume.

Ahmed Al-Khateeb a ajouté que la durabilité servirait de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain.

Les habitudes des voyageurs et les sources de revenus de l'industrie du tourisme ont radicalement changé ces dernières années, a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à Arab News.

"Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus.

Al-Khateeb ajoute que les jeunes générations, aidées par la technologie, redéfinissent également la façon dont les voyages sont planifiés et vécus. "Elles définissent leurs propres itinéraires en déplacement, ce qui met la pression sur les agences de voyage traditionnelles qui organisaient autrefois des voyages en groupe. Nous assistons à de grands changements sur le marché mondial du voyage.

La Chine et l'Inde, qui comptent parmi les marchés touristiques à la croissance la plus rapide au monde, sont en train de remodeler les flux de voyages internationaux. "La Chine est devenue le marché source le plus important pour les voyageurs sortants, tandis que l'Inde devrait doubler le nombre de ses voyageurs dans les années à venir", a déclaré le ministre. "Le Moyen-Orient, et l'Arabie saoudite en particulier, ont ainsi l'occasion de devenir une destination de choix pour les touristes internationaux.

Depuis 2019, l'Arabie saoudite a enregistré la croissance touristique la plus rapide de tous les pays du G20, a déclaré Al-Khateeb. "Nous avons un marché intérieur très fort et un marché religieux très fort. Maintenant, nous avons ouvert nos portes aux voyageurs de loisirs, d'affaires et de vacances - qu'ils recherchent la côte de la mer Rouge, les montagnes du sud, nos grandes villes ou nos magnifiques îles."

Il a ajouté que la vision à long terme du Royaume en matière de tourisme va bien au-delà du présent et que les destinations sont construites pour servir les visiteurs et les résidents de manière durable.

"Dans les années 1950 et 1960, les villes étaient construites pour les résidents", a déclaré M. Al-Khateeb. "Aujourd'hui, dans des pays comme la Grèce, les visiteurs sont trois fois plus nombreux que les résidents. Les villes du futur doivent être conçues pour les visiteurs également - et c'est ce que nous faisons en Arabie saoudite.

La durabilité est devenue un élément non négociable de tout développement touristique dans le Royaume, a-t-il ajouté. "Au cours des deux dernières décennies, la durabilité est devenue extrêmement importante. Lorsque nous construisons de nouvelles destinations comme la mer Rouge, nous nous alignons totalement sur les réglementations en matière de durabilité. Tout ce que nous construisons aujourd'hui est respectueux de l'environnement, garantissant ainsi une durabilité non seulement environnementale, mais aussi sociale et économique."

Ce principe est au cœur de la transformation du tourisme dans le cadre de la Vision 2030 : "La durabilité est au premier plan chaque fois que nous construisons ou exploitons une nouvelle destination", a-t-il ajouté.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.