Menart Fair Paris, un écrin pour les artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

La 4e édition de Menart Fair s'est tenue du 15 au 17 septembre 2023 à Paris, au Palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese). (Photo, Hakima Bedouani)
La 4e édition de Menart Fair s'est tenue du 15 au 17 septembre 2023 à Paris, au Palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese). (Photo, Hakima Bedouani)
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

Menart Fair Paris, un écrin pour les artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

  • «Le public et les professionnels de l’art pourront découvrir de nouveaux talents et observer l’évolution de ceux qu’ils connaissent déjà», se réjouit Laure d’Hauteville, fondatrice et directrice de Menart Fair
  • La sélection artistique de cette année se distingue par sa diversité, englobant une multitude d'influences et d'identités

PARIS: La 4e édition de Menart Fair s'est tenue du 15 au 17 septembre 2023 à Paris, au Palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Ce rendez-vous unique a réuni de nombreux artistes mondialement reconnus ainsi que de jeunes talents, tous originaires de la région Mena, et a coïncidé cette année avec les Journées européennes du patrimoine, un événement culturel incontournable de la rentrée. Cette exposition a attiré un public nombreux, venu découvrir les artistes et les galeristes en provenance du Liban, des Émirats arabes unis, d'Arabie saoudite ou encore de France ou du Qatar.

L'essor remarquable de l'art dans la région Mena
«Nous observons récemment une tendance croissante où un nombre grandissant de galeries françaises et européennes intègrent des artistes originaires du Moyen-Orient. À Menart Fair, un tiers des galeries présentes sont françaises! Les maisons de vente ont répondu à cet engouement et organisent, depuis 2021, plus de ventes dédiées à cette région. Plusieurs institutions prévoient par ailleurs d'organiser des expositions sur des artistes du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord en 2024.» C’est ce que confirme Laure d’Hauteville, fondatrice et directrice de Menart Fair, qui précise que grâce à cet événement, «le public et les professionnels de l’art pourront découvrir de nouveaux talents et observer l’évolution de ceux qu’ils connaissent déjà.»

Parmi ces artistes, Océane Sailly, une galeriste française à l’origine de Hunna Art, se consacre à mettre en lumière la nouvelle génération d’artistes femmes issues ou originaires de la péninsule Arabique. Elle présente quatre artistes: Mashael al-Saie (Bahreïn), Aliyah Alawadhi (Émirats arabes unis), Nour Elbasuni (Égypte) et Reem R (Palestine). Océane Sailly explique à Arab News en français: «Les artistes que j’ai choisi de représenter sont jeunes, mais leur pratique artistique est mûre et réfléchie. À travers leurs œuvres, elles explorent des sujets comme les récits collectifs qui remettent en question les normes de genre et de représentation, mais elles se penchent aussi sur leur relation à leur propre corps, à la féminité et à la société ainsi qu’à l’environnement et au monde..»

Représentées par la galerie Le Lab (Le Caire), les sœurs Tessa et Tara Sakhi, artistes designers originaires du Liban et de Pologne et établies à Venise, en Italie, ont fondé leur propre agence d’architecture et de design. Leur travail créatif se distingue par l'intégration de «l'influence de l'Orient et de l'Occident», et elles collaborent régulièrement avec des artistes de divers horizons afin de créer un dialogue et un échange interculturels.

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Tessa Sakhi. (Photo, Hakima Bedouani)

Diversité et pluralité des influences et des identités
La sélection artistique de cette année se distingue par sa diversité, englobant une multitude d'influences et d'identités. Elle couvre un large éventail, allant des œuvres les plus classiques, telles que la calligraphie, à des œuvres plus engagées et philosophiques. Menart Fair 2023 se veut également ludique et pédagogique. «L'objectif de cette rencontre est de fournir aux visiteurs, grâce aux œuvres exposées, les clés de compréhension de l’histoire, de la diversité culturelle, du folklore et de la spiritualité de ces pays», précise la directrice artistique de Menart Fair.
 


Hela Ammar, artiste représentée par la Musk and Amber Gallery à Tunis, a présenté des installations et des photographies qui abordent des questions telles que l’identité, la mémoire mais aussi la marginalisation.

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Hela Ammar. (Photo, Hakima Bedouani)

Les œuvres de cette artiste tunisienne sont exposées dans des institutions prestigieuses comme le British Museum, l’Institut du monde arabe ou encore la Slaoui Fondation Museum à Casablanca.


Né à Beyrouth en 1958, Hicham Ghandour a étudié la restauration de meubles au Fashion Institute of Technology à New York et la restauration de la dorure à l’Istituto per l’Arte e il Restauro (Palazzo Spinelli) de Florence. Il se consacre à la création de pièces uniques ou en édition limitée, notamment d’objets ou de meubles comme les appliques en bronze et en cristal de roche, ou une table ornée d’un motif d’olivier et dotée d’un plateau en granit.

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Hicham Ghandour. (Photo, Hakima Bedouani)

 


Le film de Lyna Khoudri "Les Aigles de la République" présenté en avant-première à Cannes

Lyna Khoudri a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes lundi. (Getty Images)
Lyna Khoudri a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes lundi. (Getty Images)
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  • Le film "Les Aigles de la République" (Eagles of the Republic) de l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri a été présenté en avant-première cette semaine au 78e Festival de Cannes
  • Réalisé par le cinéaste égyptien suédois Tarik Saleh, le film est le dernier chapitre de sa célèbre "Cairo Trilogy", qui comprend "The Nile Hilton Incident" (2017) et "Boy From Heaven" (2022), ce dernier lui ayant valu le prix du meilleur scénario à Canne

DUBAI : Le film "Les Aigles de la République" (Eagles of the Republic) de l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri a été présenté en avant-première cette semaine au 78e Festival de Cannes, et a reçu une ovation très convoitée à l'issue de la projection.

Réalisé par le cinéaste égyptien suédois Tarik Saleh, le film est le dernier chapitre de sa célèbre "Cairo Trilogy", qui comprend "The Nile Hilton Incident" (2017) et "Boy From Heaven" (2022), ce dernier lui ayant valu le prix du meilleur scénario à Cannes.

Situé au Caire, "Les Aigles de la République" suit George El-Nabawi, une star de cinéma en déclin qui accepte à contrecœur de jouer un rôle dans un biopic politique.

Khoudri incarne Donya, une journaliste qui se retrouve mêlée à l'intrigue politique entourant le protagoniste du film, Fahmy.

Le film met également en vedette l'acteur libanais suédois Fares Fares - un collaborateur de longue date de Saleh - dans le rôle principal, aux côtés de l'actrice franco-marocaine Zineb Triki dans le rôle de Suzanne, l'épouse du ministre de la défense égyptien ayant reçu une éducation occidentale, et de l'acteur égyptien Amr Waked dans le rôle de Dr Mansour, le conseiller présidentiel.

Pour l'avant-première, Khoudri portait une robe Chanel sculpturale à bretelles, composée d'une jupe volumineuse, d'un corsage structuré et de détails pliés le long du décolleté. La robe était cintrée à la taille et s'évasait en plis. Elle a complété son look avec des talons blancs à bout ouvert et un chignon élégant.

Elle a assisté à l'avant-première aux côtés de Saleh, Waked, du compositeur et chef d'orchestre français Alexandre Desplat et de l'acteur, cinéaste et écrivain kurde finlandais Sherwan Haji, qui joue également dans le film.

Khoudri, 32 ans, s'est fait connaître par son rôle de Nedjma dans le drame "Papicha" de Mounia Meddour, acclamé par la critique. Pour son travail dans ce film, elle a remporté le prix Orizzonti de la meilleure actrice à la 74e Mostra de Venise et a été nominée dans la catégorie "actrice la plus prometteuse" des César.

Khoudri a également joué dans la mini-série "Les Sauvages" en 2019 et dans le film "Blood on the Docks" en 2016.

Elle a également joué dans la comédie "The French Dispatch" (2021) de Wes Anderson aux côtés de Timothee Chalamet, Bill Murray, Tilda Swinton et Owen Wilson.

L'actrice est également à l'affiche de "In The Hell Of Kabul : 13 Days, 13 Nights", le drame de Martin Bourboulon sur l'évacuation de l'Afghanistan, aux côtés de Sidse Babett Knudse - star danoise de "Borgen" et lauréate d'un Bafta - de Roschdy Zem ("Chocolat", "Oh Mercy !") et de l'acteur de théâtre Christophe Montenez.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Angelina Jolie commémore Fatima Hassouna à Cannes

L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett. (AFP)
L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett. (AFP)
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  • Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett
  • Au cours de la cérémonie, Angelina Jolie s'est exprimée sur le pouvoir du cinéma international à avoir un impact en ces temps de troubles mondiaux

DUBAI : L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett.

Au cours de la cérémonie, Angelina Jolie s'est exprimée sur le pouvoir du cinéma international à avoir un impact en ces temps de troubles mondiaux.

"J'adore le cinéma international", a déclaré Angelina Jolie à l'assemblée d'invités étoilés. "Nous sommes amenés dans d'autres pays, dans des moments privés, même sur le champ de bataille, nous nous connectons et nous faisons preuve d'empathie ... tout ce qui est possible pour rendre le cinéma international plus accessible est nécessaire et bienvenu."

"Et aucun d'entre nous n'est naïf", a poursuivi Angelina Jolie. "Nous savons que de nombreux artistes dans le monde n'ont pas la liberté et la sécurité nécessaires pour raconter leurs histoires, et beaucoup ont perdu la vie, comme Fatima Hassouna, tuée à Gaza, Shaden Gardood, tuée au Soudan, et Victoria Amelina, tuée en Ukraine, et tant d'autres artistes extraordinaires qui devraient être avec nous aujourd'hui. Nous avons une dette de reconnaissance envers tous ceux qui risquent leur vie et partagent leurs histoires et leurs expériences, car ils nous ont aidés à apprendre et à évoluer".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jesse Cook: le guitariste légendaire du Canada apporte sa touche unique aux Émirats arabes unis 

Jesse Cook puise son inspiration dans les traditions flamenco, classique, jazz et latine. (Photo: fournie)
Jesse Cook puise son inspiration dans les traditions flamenco, classique, jazz et latine. (Photo: fournie)
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  • Jesse Cook est un guitariste inclassable, reconnu pour sa capacité à fusionner le flamenco avec un riche éventail d’influences venues des quatre coins du monde
  • Ancré dans une technique de fingerstyle maîtrisée à la perfection, son jeu est aussi guidé par une curiosité insatiable et une rare ouverture d’esprit

DUBAI: Art For All lance sa saison de jazz avec le guitariste de renommée mondiale Jesse Cook et son talentueux groupe, qui se produiront en direct au théâtre Zabeel de Dubaï le 13 juin et à la Fondation culturelle d'Abou Dhabi le 14 juin, lors de deux représentations extraordinaires qui promettent une expérience musicale riche, défiant les genres.

Après une tournée européenne couronnée de succès, avec des concerts à guichets fermés à Londres, Munich et Vienne, le célèbre guitariste Jesse Cook est de retour aux Émirats arabes unis.

Lauréat d’un Juno Award, récipiendaire de l’Acoustic Guitar Player’s Choice Award (argent) dans la catégorie Flamenco, et nommé à trois reprises Guitariste canadien de l’année en Smooth Jazz, Jesse Cook séduit les auditoires du monde entier grâce à sa fusion unique de flamenco, de jazz et de musiques du monde. Avec plus de 2 millions d’albums vendus, 130 millions de vues sur YouTube et plus de 650 millions d’écoutes en streaming, ses concerts offrent une expérience immersive portée par des compositions originales et raffinées.

Sur scène, Jesse Cook est entouré d’un ensemble de musiciens d’exception: Fethi Nadjem (violon, mandole), Dan Minchom (basse), Matt Sellick (guitare), ainsi que Matais Recharte ou Marito Marques aux percussions, batterie et cajón. Un invité surprise – un musicien local virtuose de l’oud – se joindra également à eux, apportant une touche arabe authentique à cette expérience musicale déjà mémorable.

«Ma musique est le reflet de ma vie, qui a été, disons, un peu mouvementée,» confie Jesse Cook

Jesse Cook est un guitariste inclassable, reconnu pour sa capacité à fusionner le flamenco avec un riche éventail d’influences venues des quatre coins du monde. Né en France, il a grandi entre le Canada et l’Europe, une trajectoire géographique qui façonne profondément sa musique – reflet d’une vie marquée par le mouvement, les rencontres culturelles et l’exploration.

Virtuose de la guitare à cordes nylon, Cook puise son inspiration dans les traditions flamenco, classique, jazz et latine, qu’il enrichit de rythmes et de textures glanés à travers le monde. Fort de plus de 300 millions d’écoutes en streaming, d’une audience fidèle grâce à ses émissions spéciales sur PBS et de tournées internationales à guichets fermés, il continue de repousser les frontières du genre.

Ancré dans une technique de fingerstyle maîtrisée à la perfection, son jeu est aussi guidé par une curiosité insatiable et une rare ouverture d’esprit – deux qualités qui font de Jesse Cook une figure singulière et influente de la musique instrumentale contemporaine.