Reem Yassouf, artiste syrienne à Menart Fair : «Je ne veux pas être mise dans une case»

Reem Yassouf à Menart Fair, le 15 septembre 2023. (Photo, Anne Ilcinkas)
Reem Yassouf à Menart Fair, le 15 septembre 2023. (Photo, Anne Ilcinkas)
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

Reem Yassouf, artiste syrienne à Menart Fair : «Je ne veux pas être mise dans une case»

  • En utilisant plusieurs couches, l’artiste travaille sur la transparence et la lumière. Les couleurs utilisées sont le noir et le blanc, ainsi que toute une palette de gris entre les deux
  • «Avant, on me percevait comme une artiste issue de la guerre; j’ai été longtemps réduite à cette étiquette et c’était un peu compliqué pour moi de m’en libérer»

PARIS: Ce vendredi midi, les allées de Menart Fair sont fluides, aux toutes premières heures d’ouverture au grand public de la foire d’art moderne et contemporain consacrée à la région Mena, au cœur de Paris. Dans l’espace de la galerie beyrouthine Art on 56th, Reem Yassouf, tout de noir vêtue, discute avec sa galeriste, Noha Wadi Moharram, tout de blanc vêtue.
Reem Yassouf expose cinq œuvres, issues de la série Les Ombres douces. Il n’en reste déjà plus que quatre accrochées aux cimaises, l’une ayant déjà été vendue la veille, lors de l’inauguration de la foire, qui prend cette année ses quartiers au Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental. «Une Française a eu un coup de cœur pour le tableau, elle a aimé la légèreté de la pièce», précise Reem Yassouf.
L’artiste syrienne, diplômée du département peinture des Beaux-Arts de Damas en 2000, présente son travail, «une fenêtre entre ici et ailleurs, une sorte de libération à l’intérieur d’un vide composé de couches, un échange permanent entre l’intérieur et l’extérieur, la gravité et la légèreté, le silence et le bruit».
Les œuvres représentent des oiseaux, des hirondelles plus précisément, symbole de liberté. En format carré, elles sont composées de deux dessins sur papier, collés sur un miroir, comme une ombre. Puis une peinture à l’acrylique de l’oiseau sur un grillage en fibre vient compléter l'œuvre. Reem Yassouf utilise aussi la broderie pour donner corps à l’oiseau.
L’artiste, en utilisant plusieurs couches, travaille sur la transparence et la lumière. Les couleurs utilisées sont le noir et le blanc, ainsi que toute une palette de gris entre les deux. «Au début, je travaillais avec d’autres couleurs, mais à partir de 2011, j’ai commencé à m’interroger sur ma perception de la réalité. C’est pour cela que je trouve que la couleur des matériaux bruts, de la nature, représente le réel. J’ai commencé à faire des recherches sur le blanc et le noir et l’entre-deux. Et j’ai commencé à peindre des oiseaux. Toute ma vie a changé après la guerre, j’ai recommencé de zéro, comme une page blanche.»
Reem Yassouf est en effet contrainte de fuir la Syrie en 2012, d’abord pour la Jordanie, où elle fonde le festival indépendant Khan al-Fnoun, réunissant des artistes internationaux et du monde arabe. En 2014, elle présente une exposition personnelle à Paris. Et décide alors de s’installer à Rouen, où elle vit depuis 2015. «J’ai choisi Rouen, car la ville me rappelle un peu le vieux Damas. Ça a immédiatement touché mon cœur. Et aujourd’hui, c’est ma ville», dit-elle.

Pourtant, ce n’était pas facile au début. «Je ne connaissais pas la langue, je n’avais aucun contact. J’étais comme un petit enfant qui créait sa vie ici.» Petit à petit, elle expose son travail, avec des artistes  syriens et des artistes français. «Il faut être résistant, fort» explique-t-elle. «La France est comme une porte ouverte sur la lumière de l’art contemporain.»
L’artiste de 44 ans n’est plus retournée en Syrie, où elle continue néanmoins d'entretenir des liens avec sa famille et ses amis. Pour elle, l’avenir là-bas est une «catastrophe». «Dans la présentation de mon travail, j’étais fortement influencée par la guerre. Mais maintenant, j’essaie de m’en détacher afin de mener une vie un peu plus ordinaire. À travers les sujets que j'aborde et les techniques que j'emploie, j'essaie de ne pas me concentrer exclusivement sur la guerre. Je ne pouvais pas rester dans cette dynamique indéfiniment», confie-t-elle.
En réalité, l’artiste se sentait emprisonnée dans cette case. «Avant, on me percevait comme une artiste issue de la guerre; j’ai été longtemps réduite à cette étiquette et c’était un peu compliqué pour moi de m’en libérer. Mais, au fil du temps, j’ai changé quelque peu ma démarche artistique. Je ne suis plus seulement une artiste syrienne, mais, comme tout artiste, je suis universelle», revendique-t-elle.

 


Sarah Taibah termine l'année 2025 avec 2 films

 L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
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  • Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah
  • Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique

DUBAI: L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première.

L'actrice a récemment assisté à la première du thriller psychologique "Hoba" à Abu Dhabi, quelques jours après s'être envolée pour Londres pour une projection du même film au BFI London Film Festival.

Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah.

Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique.

Elle a déclaré : J'étais très enthousiaste à l'idée de jouer dans "Hoba" pour deux raisons : Premièrement, j'aime bien le réalisateur - je me souviens avoir vu son premier film et j'ai trouvé qu'il faisait les choses différemment. Deuxièmement, j'ai vraiment apprécié qu'il ne m'ait pas cataloguée. Les réalisateurs me confient toujours des rôles très similaires à celui de Sarah, mais Majid a vu autre chose. Le personnage ne pouvait pas être plus différent de moi. Je n'ai jamais été confrontée à un tel défi, non seulement parce qu'elle est la méchante du film, mais aussi parce que cela m'a permis d'expérimenter différentes techniques, de puiser dans quelque chose d'un peu surnaturel, quelque chose dont je n'ai aucune idée de la manière de s'y prendre.

"Hoba" raconte l'histoire d'une femme et d'une mère dévouée, Amani, interprétée par Bdoor Mohammed, dont la vie commence à s'effriter lorsque son mari revient à la maison avec une seconde épouse, Zahra (Taibah), et qu'une force obscure invisible s'infiltre dans son foyer.  

Taibah présentera sa polyvalence au RSIFF, où elle assistera à la première de "A Matter of Life and Death".

Présenté comme une histoire d'amour excentrique, le film se déroule à Djeddah. Il suit la superstitieuse Hayat, interprétée par Taibah, qui est "convaincue qu'une malédiction générationnelle la tuera le jour de son 30e anniversaire".

En outre, l'intrigue met en scène "le brillant mais timide chirurgien cardiaque Yousef (qui) souffre d'un rythme cardiaque lent et ne trouve son seul plaisir que lorsqu'il tient un scalpel. Il est aux prises avec un besoin caché de tuer, qu'il réprime jusqu'à ce qu'il rencontre Hayat.

"Le destin associe la femme qui veut mourir et l'homme qui veut tuer, mettant en œuvre un plan tragique. Tout se met en place jusqu'à ce qu'un amour qui confirme la vie intervienne.

La publicité du film ajoute : "Cette histoire exceptionnelle, animée par un scénario et une distribution pleins d'esprit, utilise les magnifiques paysages de la mer Rouge pour explorer la beauté imprévisible de la vie et des liens.


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tea Trunk, la nouvelle culture du thé haut de gamme signée AVANTCHA

Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
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  • Le Tea Trunk d’AVANTCHA allie design, fonctionnalité et savoir-faire pour transformer la dégustation du thé en expérience d’exception
  • Fabriqué à la main et proposé avec une sélection de thés et accessoires exclusifs, il symbolise l’élégance contemporaine du rituel du thé

DUBAÏ : Le concept de dégustation du thé prend une nouvelle dimension.

Le Tea Trunk incarne l’évolution ultime de la volonté d’AVANTCHA de créer des pièces intemporelles capables de transformer les rituels du quotidien en expériences extraordinaires.

Conçu pour les connaisseurs et les collectionneurs, le Tea Trunk allie un artisanat d’exception à une fonctionnalité sans égale, offrant une expérience unique qui redéfinit le rituel moderne du thé.

Le Tea Trunk est bien plus qu’un objet de luxe : c’est une déclaration de goût raffiné. Chaque détail – du noyau en bois massif enveloppé de cuir véritable aux fermoirs en acier inoxydable poli et aux finitions appliquées à la main – reflète l’engagement d’AVANTCHA envers l’art et la perfection.

Cette pièce exclusive est autant une œuvre de design qu’un objet utilitaire, chaque malle étant fabriquée individuellement pour garantir qu’aucune ne soit identique.

À l’ouverture, le Tea Trunk révèle une sélection soigneusement choisie des meilleurs thés et accessoires AVANTCHA. Il comprend une gamme sophistiquée d’essentiels du thé : six verres à double paroi, une théière Kata, deux théières Solo, et bien plus encore, offrant une expérience complète à ceux qui apprécient le rituel du thé. Le plateau supérieur sert de surface de préparation raffinée, avec une balance intégrée pour un dosage précis, tandis que des roulettes dissimulées facilitent son déplacement dans les résidences, les espaces événementiels et les hôtels de luxe.

« Chaque élément du Tea Trunk a été pensé pour sublimer l’expérience du thé, alliant art, fonctionnalité et raffinement », explique Marina Rabei, cofondatrice d’AVANTCHA. « Il ne s’agit pas seulement de thé, mais de créer des moments riches de sens, ancrés dans la tradition et magnifiés par le design contemporain. »

L’héritage d’AVANTCHA en matière d’artisanat et de luxe s’étend aux destinations et marques les plus prestigieuses au monde, avec des expériences de thé sur mesure pour Cartier, Gucci et Fendi, ainsi que des collaborations avec des résidences royales et des hôtels emblématiques tels que The Royal Atlantis, Emirates Palace et Four Seasons.

En savoir plus: avantcha.com/pages/tea-trunk

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp