Sommet de l'ONU sur l'ambition climatique: Chine et Etats-Unis absents

Le secrétaire général des États-Unis, Antonio Guterres, parle du changement climatique au siège de l'ONU à New York, le 27 juillet 2023. (AFP)
Le secrétaire général des États-Unis, Antonio Guterres, parle du changement climatique au siège de l'ONU à New York, le 27 juillet 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 20 septembre 2023

Sommet de l'ONU sur l'ambition climatique: Chine et Etats-Unis absents

  • Alors que l'humanité fait face à des catastrophes climatiques sans précédent, Antonio Guterres avait annoncé en décembre dernier ce sommet «du bon sens», réservé aux premiers de la classe en matière d'ambition climatique
  • «Demain, j'accueillerai des acteurs susceptibles de faire bouger les lignes au Sommet sur l'ambition climatique», a-t-il insisté mardi lors de son discours devant l'Assemblée générale à New York.

NATIONS UNIES, ETATS-UNIS: La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, seront absents du sommet sur l'ambition climatique organisé mercredi par le secrétaire général des Nations unies qui a imposé un ticket d'entrée élevé à cette réunion, selon la liste diffusée par l'ONU mardi.

Alors que l'humanité fait face à des catastrophes climatiques sans précédent, Antonio Guterres avait annoncé en décembre dernier ce sommet "du bon sens", réservé aux premiers de la classe en matière d'ambition climatique.

"Demain, j'accueillerai des acteurs susceptibles de faire bouger les lignes au Sommet sur l'ambition climatique", a-t-il insisté mardi lors de son discours devant l'Assemblée générale à New York.

"Nous ne pouvons pas nous permettre la même rengaine que d'habitude et désigner des boucs émissaires ou attendre que d'autres agissent en premier".

La liste des heureux élus finalement publiée mardi soir comporte quelques absents de marque, en particulier les Etats-Unis, alors que le président Joe Biden sera encore à New York, et la Chine, dont le président n'a pas fait le déplacement à l'Assemblée générale annuelle. Ou encore le Royaume-Uni, qui s'apprête à revenir sur son objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, selon ce qu'a suggéré mardi son Premier ministre Rishi Sunak.

L'Union européenne est, elle, en revanche invitée à exposer ses plans d'action pour atteindre la neutralité carbone, tout comme le Brésil, le Canada, la France ou l'Afrique du Sud, ainsi que de nombreux pays en première ligne contre les impacts du réchauffement, comme la Barbade, Samoa, ou Tuvalu.

Le secrétaire général a également invité des acteurs non étatiques, comme le gouverneur de Californie et le maire de Londres.


La candidate musulmane au Congrès américain affirme que les Américains veulent voir de l'humanité dans les réactions à la guerre à Gaza

Mahnoor Ahmad. (X: @ahmadforhouse)
Mahnoor Ahmad. (X: @ahmadforhouse)
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  • Mahnoor Ahmad accuse son adversaire aux élections primaires démocrates, Sean Casten, actuellement en fonction, de ne pas répondre aux préoccupations arabes et musulmanes
  • Elle dit vouloir s'assurer que tous les habitants de son district de l'Illinois — Chrétiens, Musulmans et Juifs — soient représentés de manière égale, et que leurs préoccupations soient prises en compte

CHICAGO: Mahnoor Ahmad, candidate musulmane au Congrès américain, a déclaré que la nécessité de «davantage d’humanité» dans la réaction à la guerre israélienne contre Gaza était une question majeure de sa campagne.

Elle a affirmé à Arab News qu’elle entendait de plus en plus d’Américains dire qu’ils voulaient un cessez-le-feu à Gaza, que cela n’avait rien à voir avec leur politique, et que des innocents étaient victimes «du pire que pouvait produire l’humanité.»

Elle n'a pas peur de dire ce qui doit être dit pour contribuer à instaurer la paix et mettre fin à la violence, a-t-elle ajouté, accusant son adversaire dans les élections primaires du Parti démocrate pour le 6e district congressionnel de l'Illinois, qui doivent avoir lieu le 19 mars de l'année prochaine, de ne pas vouloir faire de même.

«Nous ne pouvons pas simplement nous détourner», a déclaré Mahnoor Ahmad. «Cela est devenu honteux au niveau international. Des voix s’élèvent partout dans le monde contre ce que fait le gouvernement israélien. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Le maintien du statu quo à l’heure actuelle est intolérable. Rien de bon ne peut en émerger.

«C’est quelque chose que nous devons aborder en tant qu’êtres humains. C’est une question de droits humains. Il ne s’agit pas ici de Juifs ou de Musulmans, ni de la Palestine ou d’Israël. Cela n’a plus rien à voir avec ça. Cela va bien au-delà. C’est une question qui doit être résolue de manière pacifique.

«Et en tant qu’États-Unis, pays démocratique, nous devrions être ceux qui entreprennent cela. Nous devrions être ceux qui disent que nous représentons la paix. Nous sommes un véritable État démocratique, et nous ne prendrons pas part aux bombardements continus contre des enfants ou des femmes.»

Qualifiant d’«horrifiantes» les images de violence contre les Palestiniens et les Israéliens depuis le début du conflit le 7 octobre, elle a déclaré: «Est-ce le plan, de continuer à bombarder ces enfants, ces femmes? Plus de la moitié, voire les deux tiers d’entre eux sont des enfants.

Mahnoor Ahmad a repoussé toute allégation selon laquelle elle serait anti-israélienne, pro-Hamas ou opposée à la paix. Le 6e district du Congrès, où elle espère siéger à la Chambre des représentants, compte l'une des plus grandes concentrations d'Arabes et de Musulmans du pays, a-t-elle déclaré, et mérite une représentation adéquate.

Sa famille s’est installée aux États-Unis quand elle avait sept ans. Elle a obtenu une maîtrise en santé de la Purdue University. Son père est pakistanais, et sa défunte mère était Arabe.

Son adversaire à la primaire démocrate, Sean Casten, actuellement en fonction, a soutenu la résolution 888 de la Chambre des Représentants, qui affirme «le droit d’Israël à exister» et associe la critique de l’État israélien à une forme d’antisémitisme. La résolution excluait toute référence aux droits palestiniens, arabes ou musulmans. Il a soutenu les appels à une «trêve» dans la campagne militaire israélienne contre le Hamas à Gaza, qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 16 000 personnes, dont environ 6 000 femmes et enfants, selon les autorités palestiniennes.

Mahnoor Ahmad a déclaré qu’en ignorant les souffrances de «tous les civils», israéliens et palestiniens, Casten est déconnecté des habitants de son district et de «l’humanité.»

Elle l'a également accusé d’être «insensible» aux préoccupations de ses électeurs sur d'autres problèmes qui les touchent de près, notamment les coûts élevés des soins de santé.

Elle a affirmé que son objectif était de veiller à ce que «chaque personne de toute race, religion et ethnie» puisse venir à son bureau et soit libre de s’exprimer sur la nécessité de davantage d’humanité, s’agissant ainsi de toute une série de questions.

«Je fais partie à 100 % du peuple, en particulier des habitants du district, refusant de prendre de l'argent des entreprises, et me dévouant entièrement aux gens, que je dois écouter», a-t-elle soutenu. «Ce ne sont pas les entreprises que vous devriez écouter.

«Lorsque nous sommes élus, nous représentons le peuple, et lorsque vous représentez le peuple, cela doit être de bout en bout: tout le monde, sans distinction de race, de religion, d’origine ethnique ou nationale. Je parlerai et écouterai tout le monde dans le district.

«J'ai grandi dans cette région. C'est ma maison. C'est mon district, ce sont les gens avec qui je vis. Pour moi, ce ne sont pas seulement des électeurs, ce sont de vraies personnes avec lesquelles je suis profondément connectée.»

Elle a précisé que même si la crise humanitaire à Gaza et le meurtre de civils constituaient actuellement une préoccupation majeure, en tant que membre potentielle du Congrès, elle est également très préoccupée par les problèmes locaux et internationaux, notamment la criminalité, les soins de santé, l'économie, l'environnement et le changement climatique.

Les soins de santé en particulier constituent un problème majeur qui n'a pas encore été pleinement résolu dans le 6e district ou à l'échelle nationale, a-t-elle ajouté. Ils doivent être plus abordables pour tous les résidents, en particulier pour les personnes âgées, car actuellement, les coûts des médicaments et des traitements sont souvent hors de portée pour un grand nombre d’Américains.

«Les gens ne peuvent pas se les permettre», a-t-elle expliqué. «Les personnes âgées ne peuvent pas se permettre des soins dentaires, qui peuvent coûter des milliers de dollars par mois. Il y a des personnes âgées qui ressentent de la douleur et ne peuvent pas recourir au traitement de cette douleur, mais ont recours à des médicaments pour la soulager… ce sont des problèmes graves dans notre district et nous devons être plus actifs pour les résoudre.»

Il y a une «crise de la santé» en Amérique, a indiqué Mahnoor Ahmad, ajoutant: «Le Congrès devrait approuver cette législation, et non bloquer les lois qui pourraient étendre les soins de santé aux citoyens confrontés à une crise sanitaire… nous devons élire des personnes dont les mains ne sont pas liées aux industries de la santé, des entreprises ou quelque chose dans le genre, et votent «non» contre toutes les bonnes lois, afin que nous puissions faire quelque chose concernant cette crise de la santé.»

Sean Casten a contribué à bloquer une législation qui pourrait étendre l’accès à des soins de santé abordables, a-t-elle ajouté.

Elle appuie également des modifications de la loi visant à empêcher la «double imposition» des prestations de sécurité sociale versées aux personnes âgées, ce que selon elle, Casten n’a pas soutenu.

Elle a indiqué que les personnes âgées étaient «frustrées» par l’incapacité du Congrès à répondre pleinement à leurs préoccupations, ajoutant: «Nous devons véritablement veiller sur nos concitoyens âgés. Ce sont nos parents. Nous devons les garder en bonne santé. C’est une communauté vulnérable.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fuite indique que des groupes pro-israéliens ont une influence sur les lois votées aux États-Unis

Des groupes de pression pro-israéliens influencent les forces de l'ordre aux États-Unis par le biais de programmes de formation et de conseil (Photo, Fournie).
Des groupes de pression pro-israéliens influencent les forces de l'ordre aux États-Unis par le biais de programmes de formation et de conseil (Photo, Fournie).
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  • Selon un ancien agent du FBI: «Il est inquiétant que les services de sécurité d'un pays étranger soient alignés sur les flics des rues américaines»
  • La fuite soulève des questions sur le traitement des militants pro-palestinien

LONDRES: Des groupes de pression pro-israéliens influencent les forces de l'ordre aux États-Unis par le biais de programmes de formation et de conseil, comme le montrent des documents de police ayant fait l'objet d'une fuite.

La série de données BlueLeaks, piratée à partir d'organismes américains chargés de l'application de la loi en 2020, contient des fichiers montrant que la police a reçu une formation dans le cadre de programmes des Forces de Défense Israéliennes (FDI) sur la gestion de l'extrémisme islamiste, a rapporté The Guardian.

L'Anti-Defamation League, un groupe de défense des intérêts juifs basé aux États-Unis, entretient des relations étroites avec les forces de l'ordre, l'organisation accueillant des séances de formation pour les agents sur la « nature évolutive des extrémistes islamiques ».

BlueLeaks montre des renseignements distribués par des programmes fédéraux d'application de la loi, notamment des centres de fusion, qui échangent des informations entre les agences locales, étatiques et fédérales.

BlueLeaks révèle que des membres du personnel de l'ADL ont participé à des événements organisés par des centres de fusion en tant que visiteurs enregistrés, informant les forces de l'ordre que « nous facilitons les ateliers ... sur l'extrémisme, les crimes de haine et (à Washington D.C. et en Israël) la lutte contre le terrorisme ».

Cette fuite a soulevé des questions sur l'influence des organisations pro-israéliennes sur les forces de l'ordre américaines et sur la manière dont ces liens ont affecté le traitement des militants pro-palestiniens.

Mike German, ancien agent infiltré du FBI, a déclaré au Guardian que ces relations nuisaient à la capacité des agents à faire respecter la loi.

« Il est frustrant que nous ayons développé ce réseau national d'échange de renseignements sur l'application de la loi qui reprend la désinformation directement des médias sociaux de droite et la diffuse sous le sceau du renseignement sur l'application de la loi, de sorte qu'il en devient un amplificateur plutôt qu'un correcteur », a-t-il déclaré.

« À une époque où le public est beaucoup plus sensible à l'influence étrangère dans les affaires intérieures, il est inquiétant de voir les services de sécurité d'un pays étranger s'aligner sur les flics qui patrouillent dans les rues des quartiers américains.  Selon les fuites, un autre groupe a conseillé les forces de l'ordre : LA Clear, qui a fourni une « aide analytique et un soutien aux dossiers » dans le cadre d'enquêtes sur la drogue en Californie.

Cependant, les fichiers BlueLeaks du groupe montrent qu'il a enregistré des informations relatives aux conflits dans la bande de Gaza provenant des FDI.

L'un de ces documents est une reconstitution d'une présentation PowerPoint des FDI intitulée « Escalade dans la bande de Gaza », portant le sigle et le nom de la division stratégique d'Israël. Le Dado Center, un département d'études militaires des Forces de défense israéliennes, a rédigé une autre présentation qui a été utilisée par LA Clear.

Elle propose une analyse de l'opération israélienne « Cast Lead » , l'invasion de 22 jours de la bande de Gaza en 2008, et met en évidence les défis à relever, notamment la « légitimité (externe et interne, récit stratégique) »  et la « couverture médiatique (un environnement d'information contrôlé) ».

L'opération « Cast Lead »  a conduit les FDI à prendre des civils pour cible et à mener des « attaques indiscriminées qui n'ont pas fait la distinction entre les cibles militaires légitimes et les objets civils », a indiqué Amnesty International dans un rapport datant de 2009.

BlueLeaks montre également l'utilisation par LA Clear d'un rapport de 2011 publié par le Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center, un groupe de recherche israélien fondé et composé d'anciens membres des services de renseignement de l'armée israélienne.

Les documents de renseignement relatifs à Israël n'ont aucun lien avec la mission déclarée de LA Clear, qui consiste à cibler les réseaux de drogue américains, ce qui soulève des questions quant à la présence de réseaux de renseignement liés aux FDI dans les services de police américains.

Les documents ne montrent pas que les forces de l'ordre américaines recherchent des formations ou des conseils auprès d'autres groupes communautaires, notamment musulmans.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


L'ancien ministre israélien de la justice se retire d'une interview accordée à RT

L'ancien ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, a interrompu son entretien avec l'animateur Afshin Rattansi dans le cadre de l'émission « Going Underground », après avoir été invité à réagir à des informations sur la guerre entre Israël et le Hamas (Photo, Screengrab/ Russia Today).
L'ancien ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, a interrompu son entretien avec l'animateur Afshin Rattansi dans le cadre de l'émission « Going Underground », après avoir été invité à réagir à des informations sur la guerre entre Israël et le Hamas (Photo, Screengrab/ Russia Today).
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  • L'animateur a ensuite interrogé Beilin sur les preuves douteuses entourant les événements du 7 octobre et sur les preuves de tirs amis israéliens le même jour
  • Beilin a piqué une colère noire contre la tournure que prenait l'interview avant de décider de s'en aller

DUBAΪ : L'ancien ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, a quitté une interview télévisée après avoir été prié par le présentateur de réagir aux informations sur la guerre entre Israël et le Hamas.

Au cours d'un entretien avec le présentateur de Russia Today, Afshin Rattansi,  Beilin a été interrogé sur le massacre des Palestiniens à Gaza et sur les parallèles entre la résistance palestinienne et la résistance du Congrès national africain de Nelson Mandela.

Un échange houleux a eu lieu lorsque le présentateur a demandé à l'ancien ministre israélien de répondre à des témoignages non vérifiés concernant le viol d'otages israéliennes capturées par le Hamas.

Beilin a répondu : « Je ne veux même pas en discuter. Si les gens ne croient pas que ces pauvres femmes ont été frappées, violées et autres, je ne suis pas en situation de leur prouver qu'ils ont tort ».

Rattansi a déclaré que ces affirmations n'avaient jamais été prouvées. 

L'animateur a ensuite interrogé Beilin sur les preuves douteuses entourant les événements du 7 octobre, ainsi que sur celles de tirs amis israéliens le même jour, publiées dans un rapport du journal israélien Haaretz. 

Il a répondu de manière sarcastique en disant : « Peut-être que c'est vrai et que les 1 200 personnes tuées le 7 octobre l'ont été par des Israéliens... Êtes-vous fou ? ... Nous nous sommes tués nous-mêmes et nous nous sommes violés nous-mêmes. »

Le présentateur a répondu qu'il ne s'agissait pas de croire que cela s'était réellement produit, mais plutôt de présenter des preuves pour vérifier ou contester ces affirmations.   

Comme Beilin était furieux de la tournure que prenait l'interview, le présentateur a abordé le sujet du soutien d'Israël aux combattants de Daesh en Syrie.

 Beilin a toutefois refusé de s'exprimer sur le sujet avant de mettre fin à l'interview de manière abrupte.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com