Quatre inculpations plus tard, Trump est toujours leur champion

Donald Trump, prononce un discours lors d'un événement Team Trump Iowa Commit to Caucus à Maquoketa dans l'Iowa, le 20 septembre 2023 (Photo, AFP).
Donald Trump, prononce un discours lors d'un événement Team Trump Iowa Commit to Caucus à Maquoketa dans l'Iowa, le 20 septembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 21 septembre 2023

Quatre inculpations plus tard, Trump est toujours leur champion

  • Donald Trump, au pouvoir de 2017 à 2021, «nous permettait d'en avoir bien plus pour notre argent»
  • «Il a dirigé le pays comme une entreprise», se félicite cette petite femme aux cheveux bouclés, une casquette rouge «Make America Great Again»

MOQUOKETA: Ils ont voté pour lui en 2016, 2020 et n'hésiteront pas une seconde avant de glisser un troisième bulletin "Donald Trump" dans l'urne en 2024.

Paroles d'électeurs, rencontrés par l'AFP dans l'Iowa -- le premier Etat à voter aux primaires républicaines en janvier -- et qui soutiennent l'ancien président mordicus, en dépit de ses quatre inculpations.

«Il ne m'a jamais menti»
Delbert Banowetz, ancien agriculteur de cet Etat du Midwest, ne cache pas sa fascination pour le candidat républicain, qu'il est déjà allé voir de nombreuses fois à des événements de campagne.

"C'est un super type", estime l'ancien éleveur laitier, qui était déjà en place, tout à l'avant de la file, cinq heures avant l'arrivée de Donald Trump dans la petite ville de Maquoketa.

"Je veux être aussi près de lui que possible", affirme-t-il, assurant être très sensible au style volontiers provocateur du milliardaire.

Ce qui ne l'empêche pas d'être "inquiet" des ennuis judiciaires de Donald Trump, notamment inculpé pour ses pressions électorales et sa gestion de documents confidentiels.

"Il faut qu'il fasse attention, il peut parfois prendre des décisions un peu précipitées...", murmure le nonagénaire au béret bleu, avant de glisser dans un sourire: "A moi, il ne m'a jamais menti."

«Je ne comprends pas de quoi on l’accuse»
Lorsqu'Adam Miller, qui fait pousser du maïs et des haricots dans la région, a vu apparaître la photo d'identité judiciaire de Donald Trump un peu partout sur internet, il confie avoir eu "le coeur brisé".

"Je ne comprends même pas de quoi on l'accuse", souffle ce grand brun à lunettes, les mains enfoncées dans les poches de son jean, à l'entrée du meeting de campagne de l'ancien président.

Ce père de neuf enfants -- cinq d'entre eux ont été adoptés -- est particulièrement reconnaissant du bilan de l'ex-dirigeant en matière d'avortement: Donald Trump a nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême qui ont laissé aux Etats la possibilité de légiférer sur la question. "Tout ce qu'il fait est super", assure-t-il sans détours.

«ll a dirigé le pays comme une entreprise»
Donald Trump, au pouvoir de 2017 à 2021, "nous permettait d'en avoir bien plus pour notre argent", renchérit Elaine Rooker, encartée au Parti républicain depuis Nixon, en dégustant une part de pizza.

"Il a dirigé le pays comme une entreprise", se félicite cette petite femme aux cheveux bouclés, une casquette rouge "Make America Great Again" du candidat républicain sur la tête.

Les quatre inculpations de l'ancien président? Elles n'ont pas changé sa perception de Donald Trump, bien au contraire: "Je pense que tout ça a été machiné pour que les démocrates puissent rester au pouvoir", affirme, sans preuve, la retraitée de 71 ans.

Biden «ne sait pas de quoi il parle»
"Je savais qu'ils allaient probablement essayer de le cibler et de le pincer d'une manière ou d'une autre", abonde Janie Fitzpatrick, venue dans ce hangar à la frontière avec l'Illinois avec sa mère, Brenda.

Cette esthéticienne de 39 ans est d'autant plus convaincue que Donald Trump est injustement visé par la justice, que son rival démocrate, le président Joe Biden, "donne l'impression qu'il ne sait même pas de quoi il parle".

Les différences physiques et d'élocution entre le président de 80 ans et Donald Trump, seulement de trois ans son cadet, sont d'après elle frappantes: le républicain "prend soin de sa peau, de ses cheveux, il se maintient en forme", énumère cette femme aux longs cheveux noirs. "Alors qu'on dirait que Biden a 90 ans", lâche-t-elle.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.