Bachar al-Assad en Chine pour accélérer la reconstruction en Syrie

Le président syrien Bachar al-Assad entame jeudi une visite officielle en Chine, la première dans ce pays en près de 20 ans. (Photo, AFP)
Le président syrien Bachar al-Assad entame jeudi une visite officielle en Chine, la première dans ce pays en près de 20 ans. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 23 septembre 2023

Bachar al-Assad en Chine pour accélérer la reconstruction en Syrie

  • Le président syrien est arrivé en Chine à bord d'un avion Air China, qui s'est posé à 13H15 locales (07H15 GMT), selon des images en direct de la télévision d'Etat CCTV à l'aéroport de Hangzhou (est)
  • Assad doit y assister samedi à la cérémonie d'ouverture des Jeux asiatiques, où le président chinois Xi Jinping rencontrera d'autres dirigeants étrangers, selon la chaîne

HANGZHOU: Le président syrien Bachar al-Assad entame jeudi une visite officielle en Chine, la première dans ce pays en près de 20 ans, destinée à obtenir davantage de soutien financier de Pékin pour la reconstruction.

La guerre en Syrie a entraîné des destructions massives d'infrastructures et a réduit à néant plusieurs secteurs cruciaux pour l'économie, dont celui du pétrole, tandis que le pouvoir syrien est soumis à de lourdes sanctions internationales.

La Chine fait partie des alliés du président Assad et lui a notamment apporté son soutien au Conseil de sécurité de l'ONU, s'abstenant régulièrement lors du vote de résolutions contrariant le pouvoir syrien.

La dernière visite de Bachar al-Assad en Chine remonte à 2004 et il s'agissait de la toute première d'un dirigeant syrien depuis l'établissement des relations diplomatiques avec Pékin en 1956.

Le président syrien est arrivé en Chine à bord d'un avion Air China, qui s'est posé à 13H15 locales (07H15 GMT), selon des images en direct de la télévision d'Etat CCTV à l'aéroport de Hangzhou (est).

M. Assad doit y assister samedi à la cérémonie d'ouverture des Jeux asiatiques, où le président chinois Xi Jinping rencontrera d'autres dirigeants étrangers, selon la chaîne.

Interrogée mercredi sur l'importance que revêt ce déplacement, la diplomatie chinoise n'a fait aucun commentaire.

"Cette visite représente une rupture importante de l'isolement diplomatique" de la Syrie, déclare à l'AFP depuis Damas le politologue Oussama Dannoura.

Objectif légitimité

Le pouvoir Assad a amorcé en 2023 un rapprochement avec de nombreux pays arabes, après des années d'isolement consécutif à la guerre dans son pays.

Cette normalisation des relations a été consacrée en mai par le retour de Damas au sein de la Ligue arabe, et la participation du président syrien à un sommet en Arabie saoudite.

"Assad a l'intention de conférer une certaine légitimité internationale à son régime et de donner l'image d'un soutien imminent de la Chine à la reconstruction en Syrie", prévient Lina Khatib, directrice du programme Moyen-Orient à l'institut SOAS à l'Université de Londres.

Le moment est d'autant plus important après des manifestations à Soueida, dans le sud de la Syrie, appelant au départ de Bachar al-Assad.

En traitant avec des pays comme la Syrie que Washington cherche à isoler, "la Chine brise les tabous occidentaux", affirme M. Dannoura.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le pays est placé sous sanctions américaines, était ainsi à Pékin la semaine dernière, tandis qu'une délégation du gouvernement taliban se trouve actuellement en Chine.

Plus tôt cette année, Pékin avait déroulé le tapis rouge au président bélarusse Alexandre Loukachenko et à l'Iranien Ebrahim Raïssi.

De hauts responsables russes ont également été reçus, avant une visite de Vladimir Poutine en Chine le mois prochain.

«Enormes capacités»

Pékin joue au Moyen-Orient un rôle grandissant, à l'image du spectaculaire rapprochement qu'il a permis en début d'année entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

La Chine, très active dans une région historiquement stratégique pour les Etats-Unis, y promeut son ambitieux projet des Routes de la soie, qui consiste en des investissements massifs dans les infrastructures pour améliorer les liaisons commerciales entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique.

La Syrie a rejoint le projet en janvier 2022 et espérait d'importantes retombées économiques.

Mais cela ne s'est "toujours pas concrétisé" et les investissements chinois restent marginaux, relève l'analyste syrien Haid Haid, du cercle de réflexion Chatham House.

Le déplacement du président Assad à Pékin vise "à convaincre" la Chine de participer à la reconstruction de la Syrie en dépit de "réticences" notamment du point de vue sécuritaire, souligne l'expert.

Les forces du pouvoir syrien ont repris la majeure partie du territoire syrien grâce à l'aide militaire cruciale de ses alliés russe et iranien, mais le pays a besoin d'investissements pour la reconstruction.

La Chine s'était engagée en 2017 à investir 2 milliards de dollars en Syrie.

"La Chine dispose d'énormes capacités pour la reconstruction et pourrait très rapidement achever (les travaux d') infrastructures", souligne Oussama Dannoura.


Israël attend la libération de trois otages du Hamas

Cette trêve était entrée en vigueur après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël. (AFP)
Cette trêve était entrée en vigueur après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël. (AFP)
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  • Après plusieurs jours d'incertitude, le mouvement islamiste palestinien s'est dit prêt jeudi à respecter le calendrier convenu dans l'accord de trêve
  • Selon la télévision Extra News, proche de l'Etat égyptien, une médiation menée par l'Egypte et le Qatar a permis de "surmonter les obstacles" qui mettaient en danger le cessez-le-feu

JERUSALEM: Le Hamas doit annoncer vendredi aux autorités israéliennes les noms des trois otages qu'il compte libérer samedi contre des détenus palestiniens, après des échanges de menaces entre les deux camps qui ont fait craindre la reprise des combats.

Après plusieurs jours d'incertitude, le mouvement islamiste palestinien s'est dit prêt jeudi à respecter le calendrier convenu dans l'accord de trêve, laissant présager un nouvel échange de prisonniers contre otages, qui sera le sixième depuis que les armes se sont tues le 19 janvier.

Selon la télévision Extra News, proche de l'Etat égyptien, une médiation menée par l'Egypte et le Qatar a permis de "surmonter les obstacles" qui mettaient en danger le cessez-le-feu.

Cette trêve était entrée en vigueur après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.

Elle a été soumise à rude épreuve par des échanges de menaces entre le Hamas et Israël.

Menaces réciproques

L'accord "stipule clairement que trois otages vivants doivent être relâchés samedi par les terroristes du Hamas", a déclaré jeudi David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien.

"Nous avons déjà amassé des forces à l'intérieur et autour de Gaza, donc si ces trois-là ne sont pas relâchés (...) d'ici à samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin", a-t-il averti.

Le Hamas avait menacé de bloquer ces libérations en accusant Israël de plusieurs violations de l'accord, notamment d'entraver l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire en ruines.

Selon des sources palestiniennes, les médiateurs ont obtenu une "promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire" prévues, ce qui devrait permettre l'entrée dans Gaza de préfabriqués, tentes, carburant, équipements lourds, médicaments et matériaux de rénovation des hôpitaux.

Les otages ont été enlevés en Israël par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023. Sur 251 personnes alors emmenées de force à Gaza, 73 s'y trouvent toujours, dont au moins 35 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Depuis le 19 janvier, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont été libérés, sur un total de 33 otages et 1.900 détenus devant l'être durant les 42 jours de la première phase de l'accord.

Deuxième phase incertaine 

Mais la suite de l'application de l'accord reste incertaine, alors que les négociations sur la deuxième phase, censée prendre effet début mars, n'ont toujours pas commencé.

Cette deuxième phase doit permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier chiffré par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Au pied de squelettes d'immeubles, entre les débris et les flaques d'eau boueuse, des habitants de Gaza veulent croire à la fin des hostilités.

"Solution immobilière" 

"La guerre ne va pas reprendre, car personne n'y a intérêt", a affirmé à l'AFP Abdel Nasser Abou al-Omrain.

Des centaines de milliers de déplacés ont déjà regagné le nord du territoire palestinien, pour retrouver leurs maisons en ruines.

Pour M. Abou al-Omrain, "Gaza est devenu un enfer insupportable, et nous ne pouvons pas y vivre".

Le sort du territoire palestinien est au centre des interrogations, après l'annonce par le président américain Donald Trump d'un projet de le placer sous contrôle américain pour en faire une "Côte d'Azur du Moyen-Orient" dont les Palestiniens seraient chassés et n'auraient pas le droit de revenir.

Donald Trump a menacé l'Egypte et la Jordanie de représailles si ces deux pays n'acceptaient pas d'accueillir les 2,4 millions de Gazaouis qui seraient déplacés en application de son projet, décrié à travers le monde mais applaudi par Israël.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, qui s'apprête à entamer une tournée au Moyen-Orient, a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient ouverts à toute autre proposition des pays arabes.

"Pour l'instant le seul plan - ils ne l'aiment pas - mais le seul plan, c'est celui de Trump. Donc s'ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter", a-t-il dit.

Expulser les habitants de Gaza serait "extrêmement dangereux", a jugé le président français Emmanuel Macron dans une interview au Financial Times parue vendredi. "Pour moi, la solution n'est pas une solution immobilière. C'est une solution politique", a-t-il ajouté.


Le Liban commémore l'assassinat il y a 20 ans de Rafic Hariri dans un nouveau paysage politique

Des voitures passent devant un panneau d'affichage géant portant le portrait de l'ancien premier ministre libanais assassiné Rafiq Hariri, dans le centre de Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de son assassinat. (AFP)
Des voitures passent devant un panneau d'affichage géant portant le portrait de l'ancien premier ministre libanais assassiné Rafiq Hariri, dans le centre de Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de son assassinat. (AFP)
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  • Le Liban commémore vendredi l’assassinat, il y a 20 ans, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans une nouvelle configuration interne et régionale qui ouvre la voie à un probable retour de son fils en politique
  • Sous le slogan "Pour les vingt ans, nous revenons sur notre place", l'évènement, au cours duquel il doit prononcer en discours, se tiendra près du mausolée Rafic Hariri, de 10H00 à 14H00 (08H00-12H00 GMT)

BEYROUTH: Le Liban commémore vendredi l’assassinat, il y a 20 ans, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans une nouvelle configuration interne et régionale qui ouvre la voie à un probable retour de son fils en politique.

Premier ministre à deux reprises entre 1992 et 2004, Rafic Hariri avait été tué à Beyrouth le 14 février 2005, du temps de la domination syrienne sur le Liban, dans un attentat suicide à la camionnette piégée qui avait fait 21 autres morts.

En 2022, le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL) a condamné par contumace deux membres du Hezbollah libanais pro-iranien à la prison à perpétuité pour cet attentat, à l'issue d'un long procès.

Saad Hariri, qui avait été propulsé sur la scène politique et à la tête du gouvernement après l'assassinat de son père, a appelé ses partisans à participer à la commémoration dans le centre-ville de Beyrouth.

Sous le slogan "Pour les vingt ans, nous revenons sur notre place", l'évènement, au cours duquel il doit prononcer en discours, se tiendra près du mausolée Rafic Hariri, de 10H00 à 14H00 (08H00-12H00 GMT).

Richissime homme d'affaires et architecte de la reconstruction du Liban, avec de solides amitiés dans les monarchies du Golfe et en Occident, Rafic Hariri était passé dans l'opposition en octobre 2004 à la suite de la reconduction du mandat du président Emile Lahoud, imposée par Damas.

- "Feuille de route pour l'avenir" -

Résidant aux Émirats arabes unis, Saad Hariri, 54 ans, est arrivé à Beyrouth mardi soir, dans la foulée de l'élection de Joseph Aoun à la présidence et de la formation d'un gouvernement dirigé par Nawaf Salam.

Ces avancées ont mis fin, sous pression internationale notamment de Washington et Ryad, à deux ans de gouvernance intérimaire.

Elles marquent un changement dans l’équilibre des forces au Liban, où le Hezbollah a été affaibli par un an de guerre avec Israël, qui lui a infligé de nombreux revers, et la chute de son allié Bachar al-Assad en Syrie voisine.

Selon une source proche de M. Hariri, qui souligne que ses partisans "lui demandent de reprendre son engagement politique", il entend s'exprimer vendredi sur "les évolutions récentes au Liban et dans la région".

Mais s'il doit "tracer une feuille de route pour l'avenir", cela "ne signifie pas nécessairement un retour immédiat en politique", précise la même source à l'AFP.

En octobre 2019, Saad Hariri avait démissionné sous pression populaire, quelques jours après le début du soulèvement de la société libanaise contre une classe politique accusée de corruption, en pleine crise économique.

- "Nouvelle opportunité" -

En 2022, il avait annoncé la suspension de son activité politique et de celle de son parti, le Courant du Futur, convaincu qu’"aucune opportunité n'était possible pour le Liban sous l’influence iranienne".

Il avait aussi justifié son retrait par le désintérêt international pour le Liban et les divisions internes.

Après une série d’échecs politiques et financiers, il avait quitté le Liban pour s'installer aux Émirats arabes unis.

Depuis son exil volontaire, la communauté sunnite, dont est issu le Premier ministre conformément au partage du pouvoir dans le pays, s'est retrouvée marginalisée et ses députés divisés entre des camps antagonistes.

Selon le membre de son entourage, les raisons qui avaient poussé Saad Hariri à suspendre son activité politique "ne sont plus d'actualité".

Au contraire selon cette source, une "nouvelle opportunité" se dégage: "l'influence iranienne a reculé, la communauté internationale manifeste un regain d'intérêt et le Liban est entré dans une nouvelle phase" politique.

Alors que Saad Hariri jouissait de l'appui saoudien, sa relation s'était détériorée au cours des dernières années avec le royaume, qui lui reprochait d'être trop accommodant avec le Hezbollah.

Mais selon le chercheur Imad Salamey, "l'Arabie saoudite cherche à restaurer un leadership sunnite fort et structuré. Si Hariri parvient à incarner ce rôle, son retour pourrait servir à la fois ses intérêts et ceux de Riyad".

Imad Salamey voit dans la commémoration de l'assassinat de Rafic Hariri une occasion pour son fils "d'évaluer sa capacité à mobiliser ses partisans et à affirmer son leadership".


Liban: des partisans du Hezbollah bloquent la route de l'aéroport à Beyrouth

Un partisan du Hezbollah brandit le drapeau du groupe devant les troupes de l'armée libanaise, alors que des manifestants brûlent des pneus pour bloquer la route menant à l'aéroport international de Beyrouth, le 7 février. (AFP)
Un partisan du Hezbollah brandit le drapeau du groupe devant les troupes de l'armée libanaise, alors que des manifestants brûlent des pneus pour bloquer la route menant à l'aéroport international de Beyrouth, le 7 février. (AFP)
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  • Des dizaines de partisans du Hezbollah ont bloqué jeudi soir la route menant à l'aéroport international de Beyrouth, pour protester contre une décision d'interdire l'atterrissage de deux avions iraniens
  • Agitant des drapeaux jaunes du Hezbollah et des portraits de son ex-chef Hassan Nasrallah tué par Israël, des jeunes hommes ont mis le feu à des pneus, bloquant la route

BEYROUTH: Des dizaines de partisans du Hezbollah ont bloqué jeudi soir la route menant à l'aéroport international de Beyrouth, pour protester contre une décision d'interdire l'atterrissage de deux avions iraniens, selon l'agence officielle ANI et un responsable de l'aéroport.

Agitant des drapeaux jaunes du Hezbollah et des portraits de son ex-chef Hassan Nasrallah tué par Israël, des jeunes hommes ont mis le feu à des pneus, bloquant la route, a constaté un photographe de l'AFP. Un autre groupe a bloqué l'entrée de l'aéroport, selon ANI.

Des routes latérales ont également été bloquées par les manifestants, qui étaient toujours sur place plus d'une heure après le début de l'opération, selon l'agence ANI.

Des renforts de l'armée libanaise ont été déployés, a précisé l'agence. Des vidéos mis en ligne ont montré des échauffourées entre manifestants et soldats.

Le blocage a provoqué des embouteillages monstres.

Un responsable à l'aéroport a déclaré à l'AFP que le ministère des Transports avait demandé à l'aéroport d'informer la compagnie nationale iranienne Mahan Air qu'il ne pouvait accueillir deux de ses vols à destination de Beyrouth, sans en préciser les raisons.

Un vol était prévu jeudi et un autre vendredi, a dit le responsable qui a requis l'anonymat. "Les deux vols ont été reportés à la semaine prochaine."

Dans une déclaration à l'agence de presse iranienne Mehr, Saeed Chalandri, PDG de l'aéroport Imam Khomeini de Téhéran, a indiqué que "le vol d'aujourd'hui vers Beyrouth était prévu" mais que le Liban n'avait "pas délivré les autorisations nécessaires".

La veille, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a accusé la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens et le Hezbollah d'avoir "utilisé ces dernières semaines l'aéroport international de Beyrouth, par le biais de vols civils, pour faire passer en contrebande des fonds destinés à armer" le mouvement libanais.

Israël a accusé à plusieurs reprises le Hezbollah d'utiliser le seul aéroport du Liban pour transférer des armes depuis l'Iran.

Le Hezbollah et les responsables libanais ont nié ces accusations.

Une guerre ouverte a opposé le Hezbollah et Israël de septembre à novembre 2024. Le mouvement libanais en est sorti affaibli après que sa direction a été largement décimée par Israël.