Une pluie d'étoiles à la table du Nouvel An grâce à trois grandes maisons

Le chef Régis Marcon (D) inspecte la tenue de Serge Vieira (G), qui a gagné le Bocuse d'Or 2005, et d'Eric Pras, élue meilleur ouvrier de France 2004 (Photo, AFP)
Le chef Régis Marcon (D) inspecte la tenue de Serge Vieira (G), qui a gagné le Bocuse d'Or 2005, et d'Eric Pras, élue meilleur ouvrier de France 2004 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 19 décembre 2020

Une pluie d'étoiles à la table du Nouvel An grâce à trois grandes maisons

  • Un menu en quatre services à 80 euros par personne, signé par ces trois illustres maisons
  • «Nous, comme tous nos confrères restaurateurs, avons déjà tellement perdu avec les deux confinements»

LYON: « Finir cette sombre année sur une note positive et festive, c'est notre défi », explique le chef Serge Vieira, initiateur d'un Nouvel An gastronomique à huit mains, proposé avec deux autres grandes maisons: en tout, sept étoiles sur la table du réveillon.    

« Comment faire passer un moment exceptionnel à nos compatriotes malgré la situation si difficile, le couvre-feu, la reprise de l'épidémie ? On ne pouvait pas terminer l'année comme ça. L'idée m'est donc venue de fédérer les talents d'autres chefs amis. Ils ont aussitôt adhéré », se réjouit-il.  

C'est ainsi que Régis et Jacques Marcon, triplement étoilés au Guide Michelin à Saint-Bonnet-Le-Froid en Haute-Loire, Christophe Roure, deux étoiles et Meilleur Ouvrier de France à Lyon et M. Vieira lui-même, Bocuse d’or 2005 doublement étoilé à Chaudes-Aigues dans le Cantal se sont unis pour offrir ce repas de fête: un menu en quatre services à 80 euros par personne, signé par ces trois illustres maisons.  

Ce menu du Nouvel An sera disponible à emporter dans les trois restaurants mais aussi dans des points de retrait de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de Clermont-Ferrand à Aurillac et à Saint-Genest-Malifaux près de Saint-Étienne, 

« Nous souhaitons continuer à être des passeurs d'émotion, à maintenir le lien avec nos clients et permettre de faire découvrir notre cuisine à de nouveaux. Nous sentir utiles, surtout. Cela prend encore plus de sens aujourd’hui... Cette petite parenthèse gastronomique, espérons-le, permettra de bien clôturer 2020 », poursuit Serge Vieira. 

Même si le chef, comme tous ses confrères restaurateurs, étoilés ou non, s'attend à un début d'année encore difficile et reste « très sceptique » sur la réouverture des restaurants le 20 janvier, comme annoncé.  

D'autant que pour lui, cette date coïncide avec sa période de fermeture annuelle. 

Un seul menu, trois chefs  

« Le pire, ce serait un nouveau +stop and go+. Rouvrir et être obligé de fermer quelques semaines plus tard. Rouvrir un restaurant, cela coûte très cher. Et si c'est pour le refermer... ».  

« Nous, comme tous nos confrères restaurateurs, avons déjà tellement perdu avec les deux confinements », relève le chef qui propose déjà quatre jours par semaine un menu bistrot à 22 euros à emporter ou à livrer. Son épouse et lui-même assurent les livraisons. « On apprend  le métier de chauffeur-livreur », plaisante-t-il.  

Le repas du 31 décembre pourra être commandé en ligne sur le site des établissements et par courriel pour le restaurant de Régis et Jacques Marcon. 

Au menu, pour faire saliver d'avance les gourmets: truite légèrement fumée en gelée, fines pousses et chantilly verveine (Régis et Jacques Marcon);  Saint-Jacques fraîches, raviole de potimarron acidulée, beurre monté et râpé de truffe noire (Christophe Roure); volaille fermière rôtie, gnocchis de pomme de terre et châtaigne, salsifis au citron confit (Serge Vieira)... 

Les toques blanches se sont transmis leurs recettes et les respectent scrupuleusement. Seul, le dessert du réveillon reste à la discrétion de chaque chef. « Moi, ce sera du chocolat », annonce M. Vieira.  

« La période est angoissante pour tout le monde, même les jeunes enfants maintenant connaissent le mot coronavirus ! C'est pourquoi, j'ai particulièrement pensé à eux et propose cette année une bûche de Noël très ludique, avec des licornes... ». 

« Notre avenir est lié au comportement des gens. Alors, respectez les mesures barrière et faites attention, même en famille et même au Nouvel An » pour ne pas vivre un autre confinement, lance-t-il.


Le patrimoine de la conservation des dattes se perpétue à Al-Jouf

Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
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  • La région d’Al-Jouf préserve une tradition ancienne de conservation des dattes, appelChaque année, le festival des dattes de Dumat Al-Jandal célèbre cette culture locale tout en servant de vitrine économiqueée Al-Maknuz, en parallèle des méthodes modernes
  • Chaque année, le festival des dattes de Dumat Al-Jandal célèbre cette culture locale tout en servant de vitrine économique pour les producteurs

RIYAD : Parmi les nombreuses pratiques sociales traditionnelles héritées dans la région d’Al-Jouf figure la coutume du remplissage des dattes.

Les dattes fraîches récoltées en été sont conservées selon une méthode qui permet de les stocker en toute sécurité et de les consommer durant tout l’hiver.

Malgré le développement des techniques agricoles modernes utilisées dans les usines actuelles, les familles de la région tiennent à cette tradition ancestrale.

Ahmed Al-Arfaj et sa famille réalisent chaque année le processus de remplissage et de conservation de la récolte de leur ferme, et il tient à transmettre ce savoir-faire à ses enfants — qui, à leur tour, le transmettront aux générations futures.

Ils s’appuient principalement sur la production de dattes Hilwah Al-Jouf, a-t-il expliqué, et le processus commence par ce qu’on appelle Al-Laqat (cueillette) ou Al-Haddad (récolte). Les dattes sont ensuite séchées au soleil afin d’en évaporer toute l’humidité.

La prochaine étape est celle de Al-Taqmi‘ (tri), durant laquelle les noyaux sont retirés et les dattes non conformes écartées. Elles sont ensuite conditionnées dans des contenants hermétiquement fermés — une technique moderne, car auparavant, on utilisait de grands récipients en argile appelés Al-Khawabi.

Al-Arfaj a précisé que cette coutume est localement appelée Al-Maknuz (conservation). Elle permet notamment de produire du mélasse de dattes et des dattes Al-Mujarrash (transformées), dont les sucres ont cristallisé, leur donnant un goût et une texture uniques.

La région d’Al-Jouf célèbre cette production à travers le festival annuel des dattes qui se tient à Dumat Al-Jandal. En plus de mettre en valeur les différentes variétés de dattes, cet événement constitue un outil marketing important.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com