Popularité: Forte baisse pour Borne qui repasse derrière Macron

Emmanuel Macron serre la main de la Première ministre française Elisabeth Borne au début de la troisième séance plénière du CNR le 7 septembre 2023 à l'Elysée à Paris (Photo, AFP).
Emmanuel Macron serre la main de la Première ministre française Elisabeth Borne au début de la troisième séance plénière du CNR le 7 septembre 2023 à l'Elysée à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

Popularité: Forte baisse pour Borne qui repasse derrière Macron

  • «Sur fond de crise inflationniste», Elisabeth Borne retrouve son faible niveau du printemps en pleine crise des retraites
  • Au-delà, 74% des Français sondés disent avoir une bonne opinion du pape, un niveau élevé mais en baisse

PARIS: La cote de popularité d'Elisabeth Borne est en nette baisse de cinq points, à 28% de bonnes opinions, et repasse derrière celle d'Emmanuel Macron, en très léger recul d'un point avec 31%, selon un sondage BVA pour RTL paru jeudi.

"Sur fond de crise inflationniste", la Première ministre retrouve son faible niveau du printemps en pleine crise des retraites, relève l'institut de sondages, tandis que le chef de l'Etat, s'il résiste mieux, "peine toutefois à retrouver un nouveau souffle".

Pour cette édition du baromètre, à la veille de l'arrivée du pape François à Marseille, les personnes interrogées semblent balayer la polémique sur la présence du président Macron à la messe que donnera le souverain pontife samedi au stade Vélodrome: 70% ne sont pas choquées, et seulement 30% d'entre elles estiment que cela brouille le message de l'exécutif sur le respect de la laïcité.

Au-delà, 74% des Français sondés disent avoir une bonne opinion du pape, un niveau élevé mais en baisse: -4 points par rapport à 2018 et -11 points par rapport à 2013, au moment de son intronisation.

Enquête réalisée par internet les 20 et 21 septembre selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon de 1.001 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus.


La réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre le jihadiste Peter Cherif.

Portrait-robot réalisé le 16 septembre 2024 montre le Français Peter Cherif, associé présumé des frères Kouachi qui ont perpétré l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, debout lors de son procès devant la cour d'assises spéciale de Paris, à Paris. (Photo par Benoit PEYRUCQ / AFP)
Portrait-robot réalisé le 16 septembre 2024 montre le Français Peter Cherif, associé présumé des frères Kouachi qui ont perpétré l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, debout lors de son procès devant la cour d'assises spéciale de Paris, à Paris. (Photo par Benoit PEYRUCQ / AFP)
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  • La réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre le jihadiste Peter Cherif, jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris.
  • L'accusé de 42 ans est jugé depuis le 16 septembre pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa).

PARIS : La réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre le jihadiste Peter Cherif, jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris pour le rôle qu'il a pu jouer au Yémen auprès de Chérif Kouachi, l'un des assaillants du journal Charlie Hebdo en 2015, et pour la séquestration de trois humanitaires en 2011.

"Nous vous demandons qu'à la perpétuité Peter Cherif soit reclus", a déclaré l'avocate générale Aurélie Valente, en demandant que cette peine soit assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

A l'issue d'un réquisitoire à deux voix, rendu avec son collègue Benjamin Chambre, elle a demandé à la cour d'assises spéciale de reconnaître Peter Cherif "coupable" de l'ensemble des charges qui lui sont reprochées.

L'accusé de 42 ans est jugé depuis le 16 septembre pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa).

Il lui est reproché d'avoir rejoint les rangs de cette organisation jihadiste et, dans ce cadre, d'avoir participé à la formation de son ami d'enfance Chérif Kouachi à l'attentat commis le 7 janvier 2015 au journal satirique Charlie Hebdo, dans lequel 12 personnes ont été assassinées. L'attaque a été revendiquée par Aqpa.

Il comparaît aussi pour la séquestration en bande organisée en 2011, pendant plus de cinq mois, de trois ressortissants français, membres de l'ONG Triangle génération humanitaire.

Pendant plus de quatre heures, les deux représentants du ministère public ont dressé le portrait d'un "jihadiste intégral" qui fut "la pierre angulaire de la préparation des attentats des frères Kouachi" en janvier 2015 et qui "n'a entamé aucune remise en cause".

"Son jihad, il n'en sortira pas", a asséné l'avocate générale, estimant que sa dangerosité était "toujours maximale".


Lucie Peytermann, journaliste à l’AFP, primée pour ses enquêtes sur les enfants harkis privés de sépulture

Des tombes de harkis, au cimetière de la commune à Bias, près de Villeneuve-sur-Lot (Photo, AFP).
Des tombes de harkis, au cimetière de la commune à Bias, près de Villeneuve-sur-Lot (Photo, AFP).
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  • Ce prix est décerné par la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis.
  • "En réalisant cette enquête, j'ai d'abord voulu faire connaître cette tragédie méconnue des enfants et bébés harkis, morts dans ces camps indignes et traumatisantes", a déclaré Lucie Peytermann en recevant son prix

PARIS : La journaliste de l'AFP Lucie Peytermann a reçu mercredi le prix "général François Meyer" pour sa série d'enquêtes et de reportages sur les cimetières de fortune d'enfants harkis en France, qui ont poussé les autorités à entreprendre des fouilles en vue de leur offrir une sépulture digne.

Ce prix est décerné par la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis (CNIH), ces Français musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), abandonnés par la France à la fin du conflit.

Des dizaines de milliers d'entre eux et leurs familles ont fui les massacres de représailles en Algérie et ont été parqués en France dans des "camps de transit et de reclassement" gérés par l'armée française, aux conditions de vie déplorables.

"En réalisant cette enquête, j'ai d'abord voulu faire connaître cette tragédie méconnue des enfants et bébés harkis, morts dans ces camps indignes et traumatisantes", a déclaré Lucie Peytermann en recevant son prix des mains de la présidente de la CNIH Françoise Dumas et de l'académicien Jean-Marie Rouart, président du jury.

En 2020, une enquête de Lucie Peytermann avait révélé l'existence d'un cimetière de fortune sur l'ancien camp de Saint-Maurice-l'Ardoise (Gard), ce qui avait conduit en mars 2023 à des fouilles menées par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

Fin septembre, une stèle y a été inaugurée portant le nom d'une trentaine d'enfants harkis enterrés là.

"Il faut maintenant que les fouilles soient enfin menées au cimetière de fortune de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), où, selon les statistiques que j'ai pu compiler, 101 enfants sont décédés, dont 86 avaient moins d'un an", a-t-elle souligné. A l'automne 2023, le gouvernement avait annoncé le prochain lancement de ces fouilles.


Destitution de Macron : rejet massif de la proposition par la Commission des lois

Le chancelier allemand Olaf Scholz (R) serre la main du président français Emmanuel Macron à son arrivée à la Chancellerie à Berlin, le 2 octobre 2024. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz (R) serre la main du président français Emmanuel Macron à son arrivée à la Chancellerie à Berlin, le 2 octobre 2024. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • La commission des lois de l'Assemblée nationale a massivement rejeté mercredi, par 54 voix contre 15, la proposition de destitution d'Emmanuel Macron déposée par La France Insoumise.

PARIS : La commission des lois de l'Assemblée nationale a massivement rejeté mercredi, par 54 voix contre 15, la proposition de destitution d'Emmanuel Macron déposée par La France Insoumise, qui reproche au chef de l'Etat de n'avoir pas respecté le résultat des législatives.

Ce texte vise à traduire le président devant les deux chambres réunies du Parlement en vue d'une destitution pour "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat". La conférence des présidents de groupes politiques doit désormais décider, d'ici 13 jours, si le texte accède malgré tout à l'étape suivante, c'est-à-dire un examen dans l'hémicycle.