Les quatre sites du patrimoine de Riyad qui définissent l’histoire nationale de l’Arabie saoudite

Wadi Hanifa (Ali Moubarak)
Wadi Hanifa (Ali Moubarak)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
Diriyah Square (Photo fournie)
Diriyah Square (Photo fournie)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
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Publié le Samedi 23 septembre 2023

Les quatre sites du patrimoine de Riyad qui définissent l’histoire nationale de l’Arabie saoudite

  • Wadi Hanifa, la forteresse de Masmak et Qasr Al-Murabba ont tous joué un rôle central dans la naissance et le développement de la capitale
  • Du site des batailles déterminantes au berceau du premier Etat saoudien, l’architecture de Riyad témoigne silencieusement de son riche passé

LONDRES : De nombreuses merveilles naturelles, archéologiques et architecturales ont contribué à définir Riyad et l'histoire nationale de l'Arabie saoudite

Voici de courtes présentations des quatre sites parmi les plus éminents.

Wadi Hanifa

Parmi les nombreux anciens cours d'eau saisonniers alimentés par les pentes de la chaîne de montagnes Tuwaiq s’étendant sur 800 km à travers le plateau de Najd, c'est le Wadi Hanifa qui a joué le rôle le plus significatif dans l'histoire de l'Arabie saoudite.

En 1446, Ebn Dir, le souverain de Hajr, une ville située à l'emplacement de l'actuelle Riyad, a offert des terres sur les rives fertiles du wadi à son cousin, Manaa’ al-Muraide, chef du clan Marada de la tribu Al-Duru de Bani Hanifa.

Le clan était originaire d'Arabie centrale, mais ses premières générations avaient migré vers l'est afin de s'installer près de Qatif, sur les rives du Golfe, à un endroit qu'ils avaient nommé Diriyah, en référence à leur nom tribal.

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Wadi Hanifa (Photo fournie) 

Al-Muraide accepte l'invitation d'Ebn Dir et ramène son peuple à ses racines, nommant leur nouveau chez-soi Diriyah en référence à leur ancienne installation et transformant les terres en une oasis, nourrie par le sol fertile de Wadi Hanifa.

Depuis lors, le wadi, qui, pendant des siècles, a été témoin silencieux de triomphes et de tragédies marquantes, a traversé l'histoire de l'Arabie saoudite en nourrissant la terre et ses habitants.

Aujourd'hui, Wadi Hanifa, restauré et ressuscité dans toute sa splendeur passée, occupe une place centrale dans la transformation de Diriyah en une destination touristique mondiale axée sur la culture et le patrimoine de cette région historique.

Diriyah

Vers 1720, Diriyah a gagné en importance lorsque Saoud ben Mohamed d'Al-Muqrin est devenu le leader de la ville. Cela a marqué le début de la maison des Saoud et a ouvert la voie à la création du premier État saoudien en 1727, dirigé par le fils et successeur de Saoud ben Mohamed d'Al-Muqrin, l'Imam Mohamed.

Sous le règne de Mohamed et de trois dirigeants successifs de Diriyah, l'État a connu une croissance rapide de sa puissance, de sa richesse et de son influence, à tel point qu'en 1811, il contrôlait un territoire plus vaste que l'actuel Royaume d'Arabie saoudite.

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Promenade sur l’escarpement de Diriyah Gare (Photo fournie) 

En 2010, le quartier en pisé d'Al-Turaif à Diriyah, berceau de la famille royale saoudienne, a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 2019, le roi Salmane a lancé le projet de la Porte de Diriyah, une étendue de 7 km² construite dans le style unique de l'architecture en pisé du Najd. Ce projet est actuellement en voie d'achèvement et vise à devenir une destination mondiale pour la culture et l'art de vivre, comprenant des musées, des galeries, des restaurants, des boutiques, des résidences, des espaces publics, des hôtels, des loisirs et des institutions éducatives.

Forteresse de Masmak

Après la défaite de 1818, le destin de l'Arabie saoudite a connu des hauts et des bas pendant les 84 années qui ont suivi. En 1902, un prince âgé de 26 ans, en exil au Koweït, a décidé de mettre fin à cette situation en revenant dans son pays.

Abdulaziz ben Abdel Rahmane al-Saoud, plus tard connu dans le monde entier sous le nom d'Ibn Saoud, a conduit un petit groupe de guerriers vers l'ouest en direction de Riyad en 1902. Ils ont attaqué la Forteresse de Masmak, chassé les forces rivales des Rashidi et récupéré l'héritage des Saoud, ce qui marquera le début de la fondation du Royaume d'Arabie saoudite.

Sur une photo datant de 1912, les tourelles en pisé de la forteresse se dressent en arrière-plan derrière les murs de la ville, dominant le paysage environnant. Actuellement, la forteresse est située au centre de la ville.

Les murs ont été détruits dans les années 1950 en raison de la rapide expansion de la capitale saoudienne. Cependant, la forteresse est toujours là en tant que musée, un précieux symbole protégé, rappelant le parcours difficile et les efforts héroïques qui ont finalement abouti à la création du Royaume d'Arabie saoudite.

Qasr Al-Murabba

Terminé en 1938, le "Château Carré" a une importance historique particulière dans l'histoire de Riyad.

Après la création du Royaume d'Arabie saoudite en 1932, le Qasr Al-Hokm, où le roi Abdelaziz avait planifié pendant des décennies son unification nationale, n'était plus assez grand pour abriter le gouvernement de la nouvelle nation.

La décision a été prise de construire un nouveau siège gouvernemental plus adapté, le Qasr Al-Murabba, situé à 2 km au nord de la vieille ville.

Il s'agissait du premier grand développement en dehors des murs de la ville, marquant ainsi le début de l'expansion majeure de Riyad au-delà de ses limites d'origine.

C'était aussi le dernier grand bâtiment en pisé à être construit dans une capitale sur le point de passer à l'ère moderne, marquée bientôt par la découverte du pétrole.

En 1933, le roi Abdelaziz a accordé la première concession pétrolière du Royaume à la Standard Oil of California, l'ancêtre d'Aramco. Le 4 mars 1938, la même année où le Qasr Al-Murabba a été achevé, un puits d'essai foré à Dammam a révélé du pétrole en quantités commerciales pour la première fois. 

Aujourd'hui, Al-Murabba est au cœur du Centre historique du roi Abdelaziz, un campus culturel qui abrite la Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives, la Grande Mosquée du roi Abdelaziz et le Musée national d'Arabie saoudite, tous dans des bâtiments conçus dans le style architectural traditionnel du Najd avec des matériaux de la région.

Riyad : De la ville ancienne à une préparation optimiste pour l’Expo 2030

1446 : Manaa’ al-Muraide, chef du clan Marada de la tribu Al-Duru, s'installe sur les rives du Wadi Hanifa

1720 : Saoud ben Mohamed al-Muqrin prend la direction de Diriyah, au nord-ouest de l'actuelle Riyad

1727 : Mohamed ben Saoud al-Muqrin fonde le Premier État saoudien avec Diriyah comme capitale

1746 : Riyad est établie par Dahham ben Dawwas

1818-1821 : Diriyah est attaquée et détruite par les Ottomans, mettant fin au Premier État saoudien

1824 : Riyad devient la capitale de l'émirat du Nejd lorsque Turki ben Abdullah ben Mohamed al-Saoud fonde le Deuxième État saoudien

1865 : La forteresse de Masmak est construite sur les instructions d'Abdelrahman ben Sulaiman ben Dabaan, le prince de Riyad

1891 : Le Deuxième État saoudien est renversé par les Ottomans, et Riyad est prise par les Rashidis

1902 : Ibn Saoud ordonne une attaque sur la forteresse de Masmak, reprenant Riyad et fondant le Royaume d'Arabie saoudite

1910 : Population : 14 000

1919 : La famille royale déménage à Riyad

1930 : Population : 27 000

1932 : Riyad devient la capitale du nouveau Royaume d'Arabie saoudite unifié

1936 : Construction du Qasr Al-Murabba commandée par Ibn Saoud

1945 : Le Qasr Al-Murabba est achevé. Le Palais Rouge est commandé

1950 : Démantèlement des anciens remparts de la ville

1957 : Ouverture de l'Université King Saoud. Construction du quartier résidentiel royal de Nasiriyah

1962 : Population : 169 185

1963 : Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, plus tard roi Salmane, devient gouverneur de la province de Riyad

1974 : Population : 666 840

1978 : Construction de la Tour de la Télévision de Riyad

1981 : Ouverture de la gare ferroviaire de Riyad

1983 : Ouverture de l'Aéroport International King Khaled, à 35 km au nord de Riyad

1985 : Construction du Palais Tuwaiq

1986 : Construction de la Mosquée du Quartier Diplomatique, remportant le Prix des Villes Arabes pour l'Architecture en 1990

1987 : Population : 1 417 000. Construction du Stade International du Roi Fahd et du siège de la GCC (Conseil de coopération du Golfe)

1995 : Ouverture du musée de la Forteresse de Masmak

1997 : Population : 3 100 000

1999 : Fondation du Musée National d'Arabie saoudite

2001 : Population : 4 137 000

2010 : Population : 5 188 286. Le quartier d'Al-Turaif à Diriyah est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO

2012 : Abdallah ben Abdel Rahmane al-Mogbel devient maire de Riyad

2013 : Inauguration du Parc Environnemental du Roi Abdullah

2019 : Création de la Commission Royale pour la Ville de Riyad. Le roi Salmane pose la première pierre du projet de la Porte de Diriyah

2020 : Annonce de la création du Parc du Roi Salmane dans le cadre de Riyad Verte. La ville accueille le sommet du G20

2023 : Riyad fait une offre officielle pour accueillir l'Expo de 2030

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com