Au Soudan en guerre, des «centaines de morts» de la dengue

Des gens font la queue devant un laboratoire médical pour subir un test de dépistage de la dengue, dans l'État de Gedaref, dans l'est du Soudan, déchiré par la guerre, le 22 septembre 2023. (AFP)
Des gens font la queue devant un laboratoire médical pour subir un test de dépistage de la dengue, dans l'État de Gedaref, dans l'est du Soudan, déchiré par la guerre, le 22 septembre 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 25 septembre 2023

Au Soudan en guerre, des «centaines de morts» de la dengue

  • L'Etat le plus durement touché est celui de Gedaref, frontalier de l'Ethiopie, où «la vitesse de propagation de la dengue est catastrophique», prévient le syndicat des médecins
  • Selon une habitante de la ville, «dans chaque maison, il y a au moins trois personnes malades de la dengue», une maladie transmise par le moustique qui entraîne de fortes fièvres puis des hémorragies, mortelles si elles ne sont pas traitées

PORT-SOUDAN: La dengue et les diarrhées aiguës connaissent une augmentation alarmante au Soudan où la guerre a entraîné la fermeture de 100 hôpitaux, alertent des médecins lundi, appelant à endiguer "une propagation catastrophique" ayant fait "des centaines de morts".

L'Etat le plus durement touché est celui de Gedaref, frontalier de l'Ethiopie, où "la vitesse de propagation de la dengue est catastrophique" et a déjà fait "des centaines de morts et des milliers de cas de contamination", prévient le syndicat des médecins.

La saison des pluies au Soudan, marquée chaque année par la propagation d'épidémies de paludisme ou de dengue, est encore plus dévastatrice cette année après plus de cinq mois de guerre entre les deux généraux au pouvoir à Khartoum.

"Les hôpitaux sont déjà pleins et les cas continuent d'augmenter, la situation est particulièrement compliquée pour les enfants malades car si certains sont hospitalisés, la plupart sont traités chez eux", indique à l'AFP un praticien à Gedaref sous couvert d'anonymat.

Amal Hussein, une habitante de Gedaref, assure que "dans chaque maison, il y a au moins trois personnes malades de la dengue", une maladie transmise par le moustique qui entraîne de fortes fièvres puis des hémorragies, mortelles si elles ne sont pas traitées.

A El-Facher, chef-lieu du Darfour-Nord, "13 cas de paludisme ont été recensés en une semaine", selon le ministère de la Santé.

A Khartoum, "trois personnes sont mortes de diarrhées aiguës" parmi les "14 hospitalisées pour la seule journée de dimanche" dans le quartier de Hajj Youssef, dans l'est de la capitale, rapporte le comité de résistance de ce quartier.

"Prenez des précautions pour éviter la contagion", exhorte ce groupement de militants qui organise l'entraide entre habitants depuis que les deux généraux au pouvoir sont entrés en guerre le 15 avril.

Outre les maladies, la faim guette aussi les Soudanais: plus de la moitié des 48 millions d'habitants ont besoin d'aide humanitaire pour survivre, et six millions d'entre eux sont au bord de la famine, préviennent les humanitaires.

"La catastrophe frappe à la porte au Soudan, les bailleurs doivent immédiatement verser les fonds promis pour l'aide humanitaire qui peut sauver des vies", a lancé lundi la numéro deux de l'ONU au Soudan Clémentine Nkweta-Salami.

Selon le ministère de la Santé soudanais, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont "pris le principal stock de médicaments de Khartoum d'une valeur de 500 millions de dollars et il manque désormais 70% des équipements des centres d'oncologie, de cardiologie, d'ophtalmologie, d'orthopédie et de pédiatrie".

Le conflit a fait 7 500 morts, selon un bilan très sous-évalué, des millions de déplacés et de réfugiés et a achevé un système de santé à genoux depuis des décennies dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

Des dizaines d'hôpitaux ont été bombardés ou occupés par des combattants, et les stocks des établissements encore en fonctionnement sont aujourd'hui épuisés ou ont été pillés.

Avant même le début de la guerre, un Soudanais sur trois devait en moyenne marcher plus d'une heure pour trouver un établissement médical, avec seulement 30% des médicaments essentiels disponibles.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.