Algérie: Appels d'Amnesty International et de l’ONU à cesser les détentions injustifiées

En 2019, des millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de se présenter pour un cinquième mandat (Photo, Amnesty International).
En 2019, des millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de se présenter pour un cinquième mandat (Photo, Amnesty International).
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Algérie: Appels d'Amnesty International et de l’ONU à cesser les détentions injustifiées

  • L’ONG a publié un communiqué et évoque une situation «alarmante»
  • Clément Nyaletsossi Voule, a appelé le gouvernement algérien à abandonner les charges retenues contre les personnes détenues

ALGER: Amnesty International a lancé un appel pressant au gouvernement algérien pour mettre un terme à sa répression continue des droits fondamentaux, notamment la liberté d'expression et l'activisme pacifique. 

L’ONG a publié un communiqué et évoque une situation «alarmante, avec de nombreuses arrestations arbitraires, détentions de militants, journalistes et défenseurs des droits de l'homme, et une augmentation constante du nombre de personnes emprisonnées pour avoir exercé leurs droits fondamentaux.» 

Plus spécifiquement, plusieurs journalistes ont été condamnés à des peines de prison pour des accusations floues et générales, comme la diffusion de fausses informations, «ce qui soulève des préoccupations quant à la liberté de la presse dans le pays», rapporte Amnesty International. 

L’organisation accuse les autorités algériennes d’avoir restreint le droit de réunion pacifique, en exigeant des autorisations préalables pour les rassemblements publics, et ont procédé à des arrestations préventives pour empêcher la tenue de manifestations.

«Des accusations de terrorisme sans fondement ont été utilisées pour réprimer les militants et les opposants politiques, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l'homme. Par ailleurs, certaines organisations de défense des droits de l'homme ont été contraintes de se dissoudre sous la pression du gouvernement», peut-on lire dans ce meme communiqué. 

Amnesty International demande instamment au gouvernement algérien de mettre fin à «cette répression, de libérer immédiatement et sans condition tous les détenus emprisonnés pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, et de coopérer pleinement avec les enquêtes internationales sur les violations des droits de l'homme en Algérie». 

La situation suscite une préoccupation croissante au niveau international et doit être résolue de manière urgente pour garantir le respect des droits de l'homme en Algérie.

L’ONU appelle à l’abandon des charges 

Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits à la liberté de réunion et d'association, Clément Nyaletsossi Voule, a appelé le gouvernement algérien à abandonner les charges retenues contre les personnes détenues et à gracier celles condamnées pour leur participation au mouvement de protestation du Hirak algérien, dans un communiqué publié mardi.

"Les manifestants du Hirak ont démontré un remarquable engagement civique et ont servi d'exemple au monde en matière de conduite de manifestations pacifiques", a-t-il déclaré, tout en exhortant le gouvernement à "combattre le climat de peur" qui prévaut en Algérie.

Il a souligné que des dissidents, des organisations, des syndicats et des partis politiques ont été inculpés de diverses infractions "en vertu de lois excessivement restrictives, notamment une loi antiterroriste qui va à l'encontre des obligations internationales de l'Algérie en matière de droits de l'homme". 

Voule a également affirmé que, bien qu'il ait pris note des "efforts déployés pour améliorer la situation économique" du gouvernement, il est impératif de "créer des espaces pour la société civile", y compris "les voix critiques", afin d'améliorer la gouvernance et de promouvoir une "démocratie participative".

En mai dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rencontré un certain nombre de journalistes algériens, dont Khaled Drareni, le représentant de Reporters sans frontières pour l'Afrique du Nord et figure emblématique du Hirak.

Parmi les personnes conviées, certaines sont connues pour leurs écrits politiques critiques envers le pouvoir, dans le cadre d'une cérémonie officielle organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. 

En 2019, des millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de se présenter pour un cinquième mandat, malgré son état de santé précaire. 

Ces manifestations ont finalement conduit à la démission de Bouteflika en avril de la même année.  Bien que des manifestations aient repris en février 2021, elles ont perdu en intensité trois mois plus tard. 


Une bande de colons israéliens attaque un convoi humanitaire jordanien à destination de Gaza

Cette photo montre un convoi humanitaire transportant un hôpital de campagne jordanien qui arrive à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 novembre 2023, après avoir traversé le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte. (AFP)
Cette photo montre un convoi humanitaire transportant un hôpital de campagne jordanien qui arrive à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 novembre 2023, après avoir traversé le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte. (AFP)
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  • Le gouvernement jordanien a condamné l’attaque et déclaré qu’il tenait les autorités israéliennes pleinement responsables d’assurer la protection des convois humanitaires
  • M. Blinken a déclaré qu’Israël devait déployer davantage d’efforts en matière d’aide, en établissant un mécanisme de désescalade du conflit avec les organismes humanitaires

DJEDDAH: Une bande de colons israéliens en Cisjordanie occupée a attaqué mercredi deux convois d’aide humanitaire transitant de la Jordanie vers Gaza, a annoncé le gouvernement jordanien.

Israël a rouvert, mercredi, le seul passage situé à la limite nord de la bande de Gaza, permettant aux camions d’aide de passer par le point de contrôle d’Erez, à la suite des appels américains à déployer davantage d’efforts pour faire face à la crise humanitaire croissante.

Un convoi de 31 camions se dirigeait vers le point de passage d’Erez au nord de Gaza et l’autre, qui comprenait 48 camions, vers le point de passage de Kerem Shalom au sud de Gaza. Ils transportaient de la nourriture et de la farine, entre autres aides humanitaires.

«Deux convois jordaniens transportant de la nourriture, de la farine et d’autres aides humanitaires vers la bande de Gaza ont été attaqués par des colons», a indiqué le ministère, sans fournir plus de détails sur l’incident.

Les deux convois ont réussi à poursuivre leur chemin et à atteindre leur destination dans la bande de Gaza ravagée par la guerre, a ajouté le ministère dans un communiqué. Une telle route vers la bande de Gaza les aurait conduits à travers la Cisjordanie occupée et Israël.

Honenu, une agence israélienne d’aide juridique, a déclaré que la police avait arrêté quatre colons qui bloquaient les camions d’aide alors que les convois passaient près de la colonie de Maale Adumim en Cisjordanie. Les camions ont poursuivi leur route jusqu’à leurs destinations.

Le gouvernement jordanien a condamné l’attaque et déclaré qu’il tenait les autorités israéliennes pleinement responsables d’assurer la protection des convois humanitaires et des organismes internationaux.

La Jordanie a largué de l’aide par voie aérienne et envoyé des convois vers l’ouest par voie terrestre pour soutenir les Palestiniens de Gaza tout au long de la guerre, qui a éclaté le 7 octobre, entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

La réouverture du passage d’Erez est l’une des principales revendications des organismes d’aide internationale depuis des mois, pour lutter contre la faim considérée comme le fléau le plus grave parmi les centaines de milliers de civils du secteur nord de l’enclave.

Mercredi en Israël, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exhorté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à permettre l’acheminement d’une aide supplémentaire à Gaza. Israël est la dernière étape de la tournée du plus haut diplomate américain au Moyen-Orient. Il s’agit de sa septième visite dans la région.

M. Blinken a visité un complexe au point de passage de Kerem Shalom où sont retenus, pour inspection, les camions d’aide à destination de Gaza. Il a visité le port d’Ashdod, dans le sud, qui a récemment commencé à recevoir de l’aide pour Gaza.

Plus tôt, au cours de plus de deux heures de discussions avec Netanyahou, M. Blinken a noté «une amélioration au niveau de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza depuis l’appel entre le président Biden et le Premier ministre Netanyahou le 4 avril. Il a insisté sur l’importance d’accélérer et de maintenir cette amélioration», a déclaré le département d’État.

M. Blinken a déclaré qu’Israël devait déployer davantage d’efforts en matière d’aide, en établissant un mécanisme de désescalade du conflit avec les organismes humanitaires et en s’assurant qu’il y ait suffisamment de chauffeurs et de camions à Gaza pour acheminer l’aide là où elle était nécessaire.

Il affirme qu’une liste claire d’articles humanitaires est également nécessaire pour garantir que les expéditions d’aide ne soient pas arbitrairement refusées à l’entrée à Gaza par le service d’inspection israélien – un processus que les groupes humanitaires dénoncent comme goulot d’étranglement majeur.

Alors que l’objectif de la visite de M. Blinken était d’apporter davantage d’aide aux Palestiniens à Gaza, Washington a également averti Israël de ne pas lancer une attaque planifiée contre la ville de Rafah, dans le sud du pays.

Mardi, Netanyahou a déclaré qu’Israël mènerait une opération contre le Hamas à Rafah, même si un accord de cessez-le-feu et de libération des otages était conclu.

Le chef de l’aide humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a déclaré que les améliorations apportées par Israël à l’acheminement de l’aide à Gaza «ne peuvent pas être utilisées pour préparer ou justifier une attaque militaire à grande échelle contre Rafah».

(Avec agences)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com