Israël rouvre le passage d'Erez aux travailleurs de Gaza

Des travailleurs palestiniens entrent dans le point de passage d'Erez rouvert vers Israël, après qu'Israël ait mis fin à l'interdiction des travailleurs de Gaza. (REUTERS)
Des travailleurs palestiniens entrent dans le point de passage d'Erez rouvert vers Israël, après qu'Israël ait mis fin à l'interdiction des travailleurs de Gaza. (REUTERS)
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Publié le Jeudi 28 septembre 2023

Israël rouvre le passage d'Erez aux travailleurs de Gaza

  • Seul point de passage permettant aux Palestiniens de circuler entre Israël et la bande de Gaza - pour les 18 500 titulaires d'un permis délivré par Israël selon le Cogat - Erez avait été fermé par les autorités israéliennes le 15 septembre
  • Quelque 2,3 millions de Palestiniens vivent à Gaza, mince bande littorale minée par le chômage et soumise à un blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007

EREZ: Israël a rouvert jeudi le point de passage d'Erez avec la bande de Gaza, fermé aux travailleurs journaliers depuis près de deux semaines, sur fond de violences quasi-quotidiennes entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens à la frontière.

L'annonce a été faite par le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, et un journaliste de l'AFP à Gaza a constaté que le passage était bien rouvert en début de matinée permettant à des milliers de Palestiniens de retourner travailler du côté israélien.

"A minuit nous avons appris que le terminal d'Erez serait ouvert aujourd'hui, et à 01h00 du matin, je suis venu attendre ici", explique Aouni Abou Oda, un Palestinien de la bande de Gaza travaillant habituellement à Tel-Aviv.

Le représentant local d'une fédération de syndicats palestiniens, Sami Amsi, estime que la réouverture du passage est une "étape positive", mais qualifie sa fermeture pendant plus de dix jours de "punition collective".

"Nous n'avons rien à voir avec ces problèmes, j'espère que ceux qui travaillent resteront en dehors de ces histoires parce que nous souffrons lorsqu'Erez est fermé", raconte Ayman Al-Rifi, un père de 8 enfants qui travaille dans un restaurant de Jaffa.

Seul point de passage permettant aux Palestiniens de circuler entre Israël et la bande de Gaza - pour les 18 500 titulaires d'un permis délivré par Israël selon le Cogat - Erez avait été fermé par les autorités israéliennes le 15 septembre, avant la fête du Nouvel An juif (Rosh Hashanah) et devait rouvrir initialement le lundi 18, au lendemain de la fête.

Le 13 septembre, cinq Palestiniens avaient été tués par la détonation d'un engin explosif lors de heurts avec l'armée israélienne près de la barrière érigée par Israël le long de sa frontière avec la bande de Gaza.

Le vendredi 15, après de nouvelles violences, l'armée israélienne menait une frappe aérienne contre une position militaire du Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, pour la première fois depuis début juillet.

Et le 17 au soir, à la suite de nouveaux accrochages autour de la barrière, le Cogat annonçait que la réouverture du point de passage d'Erez était retardée de 24h, le temps d'une "évaluation sécuritaire".

Depuis lors, les échauffourées, qualifiées d'"émeutes" par l'armée israélienne ont été quasi-quotidiennes près de la barrière. Au total, depuis le 13 septembre, sept Palestiniens ont été tués et plus de 100 autres blessés lors de ces violences, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'ONG israélienne Gisha militant en faveur de la liberté de mouvement des Palestiniens avait qualifié le 19 septembre de "punition collective illégale" la décision israélienne de "bloquer la circulation via Erez en réponse aux manifestations".

Erez est habituellement fermé aux détenteurs d'un permis de travail en Israël pendant les week-ends (vendredis et samedis).

Quelque 2,3 millions de Palestiniens vivent à Gaza, mince bande littorale minée par le chômage et soumise à un blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.