Prix de l'Arc de Triomphe: 15 pur-sang d'exception pour un titre mondial

Le jockey britannique Luke Morris célèbre sa victoire sur "Alpinista" après avoir remporté le Prix de l'Arc de Triomphe à l'hippodrome de Paris Longchamp, à Paris, le 2 octobre 2022. (AFP).
Le jockey britannique Luke Morris célèbre sa victoire sur "Alpinista" après avoir remporté le Prix de l'Arc de Triomphe à l'hippodrome de Paris Longchamp, à Paris, le 2 octobre 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 29 septembre 2023

Prix de l'Arc de Triomphe: 15 pur-sang d'exception pour un titre mondial

  • La course de 2.400 mètres, dotée de cinq millions d'euros d'allocation, parrainée par le Qatar, sera marquée par la dernière participation dans cette course mythique du crack jockey italien, Lanfranco Dettori
  • Le français Ace Impact, invaincu en cinq courses, partira favori

PARIS: Le favori français Ace Impact, l'irlandaise Free Wind pour Lanfranco Dettori, la japonaise Through Seven Seas: 15 pur-sang d'exception vont s'affronter dimanche à ParisLonchamp dans le 102e Prix de l'Arc de Triomphe pour un titre de champion du monde du galop.

La course de 2.400 mètres, dotée de cinq millions d'euros d'allocation, parrainée par le Qatar, sera marquée par la dernière participation dans cette course mythique du crack jockey italien, Lanfranco Dettori, 52 ans.

"Frankie" a gagné six fois la course et a entamé sa tournée d'adieux cette année. Il montera la jument Free Wind pour son fidèle entraîneur John Gosden, l'homme qui a façonné sa carrière au plus haut niveau.

Ace Impact favori

Le français Ace Impact, invaincu en cinq courses, partira favori. Il a gagné le Prix du Jockey Club et découvrira la distance de 2.400 mètres. Son entraîneur Jean-Claude Rouget, lauréat en 2020 de l'Arc avec Sottsass, est "confiant" pour le succès de son pur-sang au mental "exubérant", confié à l'Italien Cristian Demuro.

"Demuro est calme. Tout est facile avec lui. Le cheval une fois posé a gagné tout ce qu'on lui a proposé de battre", a rappelé Jean-Claude Rouget mardi lors d'une conférence de presse.

Dimanche, le terrain sera bon souple: "Ace Impact a une grande action et devrait être à l'aise sur une piste rapide", affirme-t-il.

Un autre français, Feed The Flame, dans l'écurie de Pascal Bary tentera de lui barrer la route sous la selle du Belge Christophe Soumillon. Il a fini 2e dans le Prix Niel, une course préparatoire à l'Arc après son succès dans le Grand Prix de Paris.

Ce cheval "attentiste" a le temps de se mettre en jambe sur ce tracé. Il est capable d'accélérer et devrait bien courir dimanche", estime M. Bary.

Attention aussi à Simca Mille, quatre courses, trois victoires, dans les boxes de Stéphane Wattel qui lui a évité les durs combats.

"Il va courir sur sa fraîcheur, en pleine possession de ses moyens", affirme-t-il même si ce cheval "fougueux et intelligent" fera partie des seconds couteaux.

Les autres forces européennes

L'entourage du cheval irlandais Continuous a versé 120.000 euros pour que son mentor Aidan O'Brien l'engage hors délais.

"L'Arc a toujours été dans notre tête. Ses dernières victoires à York et Doncaster étaient impressionnantes. Il a démontré sa bonne forme avec tous types de terrain. C'est un cheval dur, on tente l’aventure", a dit le maître basé à Ballydoyle.

Le 6 ans anglais Hukum, vainqueur en juillet des King George VI And Queen Elizabeth Stakes à Ascot, tentera de garder le trophée dans son pays, après le succès d'Alpinista l'an dernier. Hukum est un miraculé. En juin 2022, il s’est blessé à un postérieur après son succès dans la Coronation Cup. Une opération lui a permis de réparer sa fracture, grâce à la pose de plusieurs vis.

"Hukum est mieux que jamais, il a gagné en vitesse. Il n'a couru que deux fois cette saison mais court bien sur sa fraîcheur", a commenté son entraîneur Owen Burrows.

L’Allemagne sera représentée par Henk Grewe, à la tête d'une centaine de chevaux à Cologne. Il sellera Mr Hollywood, 3 ans, et Sisfahan, 5 ans.

"Mr Hollywood a fini 2e dans le Derby Allemand et a progressé depuis. Sisfahan, c'est le souhait du propriétaire de participer", a-t-il dit.

Through Seven Seas pour le Japon

Malgré leurs multiples tentatives depuis leur première participation en 1969, les Japonais n'ont jamais remporté l'Arc. Leur rêve peut se réaliser avec la jument Through Seven Seas, pilotée par Christophe Lemaire et entraînée par Tomohito Ozeki. Elle s'est révélée en juin en terminant 2e dans le Takarazuka Kinen à Hanshin.

Mercredi sur la piste des Aigles à Chantilly (Oise) "on a pu voir ses belles foulées à la fin", a relevé M. Ozeki lors d'une conférence de presse mercredi. Christophe Lemaire a noté, lui, "sa grande action, sa fluidité et sa puissance". "Un sacre serait un événement important pour le Japon", affirme le jockey français, tête de liste au pays du Soleil Levant.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
Short Url
  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
Short Url
  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Short Url
  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.