Une exposition à Riyad rend hommage à Zakia Al-Dubaikhi, peintre de renom et mère aimante

Ahmed Al-Maghlouth, artiste plasticien et caricaturiste de la province de l'Est, était présent en tant qu'invité d'honneur. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
Ahmed Al-Maghlouth, artiste plasticien et caricaturiste de la province de l'Est, était présent en tant qu'invité d'honneur. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
La journée d'ouverture de l'exposition Once Upon a Time a connu une grande affluence. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
La journée d'ouverture de l'exposition Once Upon a Time a connu une grande affluence. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
Ses œuvres ont mis en lumière la culture et la société de la région du Golfe, en particulier en Arabie saoudite. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
Ses œuvres ont mis en lumière la culture et la société de la région du Golfe, en particulier en Arabie saoudite. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
L'exposition se tient du 27 septembre au 2 octobre à la galerie Ahlam à Riyad. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
L'exposition se tient du 27 septembre au 2 octobre à la galerie Ahlam à Riyad. (AN/Abdulrahman bin Shulhub)
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Publié le Samedi 30 septembre 2023

Une exposition à Riyad rend hommage à Zakia Al-Dubaikhi, peintre de renom et mère aimante

  • L'exposition est organisée par la fille d'Al-Dubaikhi, Basma Al-Zamil, et le mari de l'artiste, afin de rendre hommage à l'œuvre et à l'héritage profonds de la peintre
  • Elle a commencé à peindre dès son plus jeune âge, encouragée par feu son père qui lui a acheté tous les outils nécessaires

RIYAD : Les œuvres de feue l'artiste saoudienne Zakia Al-Dubaikhi sont présentées dans le cadre de l'exposition « Once upon a time » à la galerie Ahlam de Riyad. Son travail s'est concentré sur les droits des femmes saoudiennes à une époque où cela n'était pas courant, tout en mettant en valeur les quartiers multiculturels de la province de l'Est.

L'exposition est organisée par la fille d'Al-Dubaikhi, Basma Al-Zamil, et le mari de l'artiste, afin de commémorer l'œuvre et l'héritage profonds de la peintre.

Al-Zamil a déclaré : « Il est important pour moi, dans le cadre de cette exposition, de préserver son héritage et son nom et d'aider les gens à comprendre que l'art ne meurt jamais. »

Mme Al-Dubaikhi est née à Dammam, dans un quartier multiculturel aux rues étroites, et a joué et grandi avec des enfants de différentes nationalités.

Elle a commencé à peindre très jeune, encouragée par son père, aujourd'hui décédé, qui lui a acheté tous les outils nécessaires, des pinceaux aux couleurs de peinture en passant par les toiles.

Dans les années 1980, à une époque où il n'était pas courant d'être une artiste saoudienne, Mme Al-Dubaikhi a surmonté de nombreux obstacles en prenant des cours de peinture auprès d'artistes saoudiennes renommées, ce qui lui a permis d'exposer ses œuvres à Dammam, Riyad et Djeddah.

Mme Al-Dubaikhi s'est ensuite consacrée à sa famille et à sa carrière de professeur d'anglais mais ne s’est jamais séparée de ses pinceaux ni abandonné ses penchants artistiques, et a mis ses connaissances au service de ses élèves.

Son esprit artistique et son amour pour la peinture ne l'ont jamais quittée, elle qui aspirait à une exposition solo et à l'ouverture d'une galerie d'art.

Ses ambitions n'ont cependant jamais été réalisées et elle est décédée en novembre 2018.

Mme Al-Zamil et son père ont exposé les œuvres d'Al-Dubaikhi dans plusieurs villes du Royaume, notamment Dammam, Al-Ahsa, Riyad et Djeddah, ainsi qu'à l'extérieur du Royaume, à Manama, au Bahreïn.

L'exposition " Once Upon a Time " a ouvert ses portes le 27 septembre et se poursuit jusqu'au 2 octobre.

Tania Mehanna Cantone, l'épouse de l'ambassadeur d'Italie au Royaume, a assisté au vernissage de l'exposition.

En montrant l'une des peintures d'Al-Dubaikhi, elle a déclaré : « C'est l'expression de ce que les femmes saoudiennes ressentaient entre 2000 et 2016, et cela touche vraiment chacun d'entre nous parce que vous y percevez l'appel à la liberté ».

« Vous pouvez voir cet espoir dans les yeux des différentes femmes, beaucoup de femmes qu'elle a peintes, et c'est une belle façon de regarder l'Arabie saoudite ».

Un autre invité d'honneur de la soirée d'ouverture était Ahmed ben Abdallah Al-Maghlouth, un artiste et caricaturiste de la province de l'Est.

Il a déclaré : « J'ai été très heureux d'assister à ce vernissage, j'ai été impressionné par l'intérêt qu'elle porte à l'environnement et au patrimoine, illustré par ses peintures, et par la profondeur de son travail qui met en valeur l'histoire du Royaume et de la région du Golfe dans son ensemble ».

Les peintures d'Al-Dubaikhi révèlent son point de vue sur les droits des femmes saoudiennes, ainsi que ses autres centres d'intérêt, notamment la culture indienne et son amour des chats.

Al-Zamil a déclaré : « Elle vivait avec des voisins de différentes nationalités dans la province orientale et s'intéressait à la culture, à la musique et à la nourriture indiennes. Juste avant sa mort, Mme Al-Dubaikhi a été témoin des premiers changements en matière de droits des femmes dans le Royaume. »

Mme Al-Zamil a ajouté : « Ma mère a consigné une période de notre histoire, ce que peu d'artistes ont été en mesure de faire. En toute humilité, elle a couvert l'époque de l'Arabie saoudite avant Vision 2030 et après Vision 2030. »

« Once Upon a Time » est une déambulation à travers la vie d'Al-Dubaikhi, qui retrace les moments importants de sa petite enfance dans la province orientale, son parcours artistique et ses rôles d'artiste saoudienne et de mère aimante.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël dit soutenir « pleinement » le plan américain pour l'aide humanitaire

Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
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  • « Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.
  • Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

JERUSALEM : Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a affirmé dimanche que son pays soutenait « pleinement » l'initiative américaine de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, qui ne prévoit pas de participation israélienne directe.

« Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le 2 mars, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

« Le Hamas a volé cette aide au peuple et en a tiré profit. Il l'a utilisée pour alimenter sa machine de guerre. Il s'en est servi pour préserver sa position de force, au détriment de la population civile », a-t-il souligné.

« Si l'aide continue d'aller au Hamas plutôt qu'au peuple de Gaza, la guerre ne prendra jamais fin », a-t-il affirmé. 

Vendredi, M. Huckabee a levé un coin du voile sur une nouvelle initiative que les États-Unis comptent mettre en place prochainement pour venir en aide aux Palestiniens.

« Les Israéliens seront impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c'est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement vers Gaza », a affirmé l'ambassadeur américain.

La sécurité aux points de distribution sera assurée par des prestataires privés, tandis que l'armée israélienne se chargera de la sécurité « à distance » pour les protéger des combats en cours, a-t-il ajouté.

Israël n'avait pas encore commenté ces annonces.

L'initiative américaine « permettra à l'aide d'aller directement au peuple », a déclaré M. Saar dimanche. « Le Hamas ne doit en aucun cas pouvoir y mettre la main ».

« Les soldats de l'armée israélienne ne distribueront pas l'aide, ils sécuriseront le périmètre », a-t-il confirmé.

Le chef de la diplomatie israélienne a aussi dit souhaiter coopérer avec « autant de pays et d'ONG que possible » pour la mise en œuvre du plan américain.

Un rapport basé sur un index de définition des stades de la faim à Gaza est attendu lundi.


Un documentaire affirme avoir identifié le meurtrier de Shireen Abu Akleh

Cette photo obtenue par un ancien collègue de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d'Al-Jazira, montre son reportage à Jérusalem le 12 juin 2021. (Photo HANDOUT / AFP)
Cette photo obtenue par un ancien collègue de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d'Al-Jazira, montre son reportage à Jérusalem le 12 juin 2021. (Photo HANDOUT / AFP)
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  • Qui a tiré ? S'agissait-il vraiment d'un « accident » ? Le documentaire « Who killed Shireen ? » (« Qui a tué Shireen ? »), diffusé par le site indépendant Zeteo, pointe pour la première fois un suspect : le soldat d'élite Alon Scaggio.
  • Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé une formation dans les Duvdevan, unité d'élite de l'armée israélienne, trois mois plus tôt, selon le documentaire.

NEW-YORK : Qui a tué Shireen Abu Akleh ? Un nouveau documentaire affirme enfin révéler l'identité du soldat israélien soupçonné d'avoir tué la reporter vedette de la chaîne Al-Jazeera, trois ans après cet événement qui avait endeuillé le Moyen-Orient.

Retour en arrière. Le 11 mai 2022, une « alerte » retentit sur les chaînes d'information du monde entier. La journaliste américano-palestinienne, connue pour sa couverture du conflit israélo-palestinien, vient d'être abattue à l'entrée du camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle portait pourtant un casque et un gilet pare-balles siglé du mot « Press ».

Al-Jazeera et des témoins blâment aussitôt l'armée israélienne. Le Premier ministre israélien de l'époque, Naftali Bennett, estime quant à lui que les tirs proviennent de combattants palestiniens. Dans les semaines qui suivent, les enquêtes journalistiques s'accumulent et révèlent toutes la même origine des tirs : Israël. 

Quelques mois plus tard, l'armée publie les « conclusions » de son enquête interne : « Il y a une forte probabilité que madame Abu Akleh ait été touchée accidentellement par un tir de l'armée israélienne visant des suspects identifiés comme des hommes armés palestiniens ».

Qui a tiré ? S'agissait-il vraiment d'un « accident » ? Le documentaire « Who killed Shireen ? » (« Qui a tué Shireen ? »), diffusé par le site indépendant Zeteo, pointe pour la première fois un suspect : le soldat d'élite Alon Scaggio.

« Israël a tout fait pour cacher l'identité du soldat. Ils ne voulaient pas transmettre cette information aux États-Unis, ne voulaient pas laisser les Américains l'interroger, ne voulaient pas leur transmettre son témoignage, ils ne voulaient pas leur donner son nom », explique à l'AFP Dion Nissenbaum, journaliste à l'origine du film. 

- Israël vs États-Unis -

Aidé notamment par la reporter Fatima AbdulKarim, qui travaille pour le New York Times en Cisjordanie occupée, et par le producteur Conor Powell, cet ex-correspondant du Wall Street Journal au Moyen-Orient a pu recueillir les témoignages de deux soldats israéliens présents à Jénine le 11 mai 2022 ainsi que ceux de hauts responsables américains.

Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé une formation dans les Duvdevan, unité d'élite de l'armée israélienne, trois mois plus tôt, selon le documentaire.

« Il l'a tuée intentionnellement. Il n'y a pas de doute à ce sujet. La question est de savoir s'il savait qu'elle était journaliste et plus précisément qu'il s'agissait de Shireen Abu Akleh. Les ordres venaient-ils d'en haut ? Personnellement, je ne pense pas qu'il y ait eu d'ordre. Je ne pense pas qu'il savait qu'il s'agissait de Shireen, mais elle portait un gilet pare-balles tagué +Press+ », explique M. Nissenbaum. 

« Les preuves indiquent un meurtre intentionnel de Shireen Abu Akleh. Savaient-ils qui c'était ? Cela peut faire l'objet d'un débat, mais ils devaient absolument savoir qu'il s'agissait d'une personne des médias ou, au minimum, qu'il ne s'agissait pas d'un combattant », témoigne dans le documentaire un haut responsable de l'administration Biden d'avant Joe Biden sous couvert d'anonymat.

Le documentaire soutient également que les États-Unis n'ont pas fait pression outre mesure pour creuser cette affaire afin de ne pas entacher leur relation avec leur allié.

« Ce n'était pas un sujet dans les échanges entre le président (Joe Biden) et le Premier ministre », déclare le conseiller à la sécurité nationale de M. Bennett, Eyal Hulata.

Le sénateur américain Chris Van Hollen (démocrate) témoigne avoir demandé à Joe Biden, avec des collègues, qu'un rapport détaillé sur cette affaire soit « déclassifié ». En vain. 

- Impunité -

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont les données remontent à 1992, « il s'agit de la première fois qu'un suspect potentiel est nommé en lien avec le meurtre d'un journaliste par un Israélien ».

L'impunité de ce « meurtre » a, selon cette organisation basée à New York, « donné concrètement à Israël la permission d'en taire des centaines d'autres ». Selon Reporters sans frontières, environ 200 journalistes ont été tués en 18 mois de frappes israéliennes à Gaza. 

Un porte-parole de l'armée israélienne a dénoncé la divulgation « par la famille » du nom d'un soldat « alors qu'il n'y a pas de conclusion définitive » quant à l'identité du tireur.

Mais Alon Scaggio ne pourra jamais répondre aux questions : l'armée souligne qu'il est « tombé lors d'une opération ».

Au début de son enquête, l'équipe de Dion Nissenbaum pensait que le soldat avait été tué à Gaza, avant d'en arriver à la conclusion que sa mort est survenue à Jénine. Le 27 juin 2024, soit près de deux ans après la mort de Shireen Abu Akleh. 


Le ministre saoudien des Affaires étrangères reçoit son homologue iranien à Djeddah

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'adresse à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Jeddah, le 7 mars 2025. (AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'adresse à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Jeddah, le 7 mars 2025. (AFP)
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  • M. Araqchi s'est rendu à Djeddah pour rencontrer de hauts responsables saoudiens
  • Cette visite précède d'éventuelles discussions indirectes entre les États-Unis et l'Iran, qui se tiendront dimanche à Oman.

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a reçu samedi son homologue iranien Abbas Araqchi à Djeddah, a rapporté la chaîne d'information Al Arabiya.

M. Araqchi s'est rendu à Djeddah pour rencontrer de hauts responsables saoudiens et discuter des questions bilatérales et des développements régionaux et internationaux.

Il devrait ensuite se rendre au Qatar pour participer au sommet du dialogue Iran-Monde arabe à Doha, a déclaré vendredi un porte-parole du ministère iranien.

Cette visite précède également d'éventuelles discussions indirectes entre les États-Unis et l'Iran, qui auront lieu dimanche à Oman.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com